Beschreibung:

MARIE DE MÉDICIS. Correspondance de 4 lettres signées, soit 3 adressées à Jean de HARAMBURE et une le concernant adressée au duc Henri II de Montmorency (cette lettre avec 4 mots autographes de Marie de Médicis). 1614. 2 lettres avec manques de papier et mouillures. CONCERNANT LA VILLE PROTESTANTE D'AIGUES-MORTES DONT HARAMBURE FUT LE GOUVERNEUR. Aigues-Mortes faisait partie de la province du Languedoc dont le duc de Montmorency était gouverneur. - Au duc de Montmorency, Paris, 27 février 1614: «Mon cousin, vous recevrez cette lettre par les mains du sr d'Arambures qui se va presenter devant vous pour vous rendre le respect et obeissance qu'il vous doibt. Je vous prie de l'avoir aggreable & INTERPOSER VOSTRE AUCTORITE POUR SON RESTABLISSEMENT AU GOUVERNEMENT D'AIGUESMORTES suivant les lettres patentes qui en ont esté expediees, lesquelles seront mises entre voz mains par le sr de Pluvinel afin que ledit sr d'Arambures les reçoive de vous avec l'ordre & les commandemens que vous luy departirez sur ce subjet...» - À Jean de Harambure, Paris, 9 avril 1614: «Le sr Gaultier s'en retournant par-dela, je vous ay voulu escrire par luy ce mot pour vous dire que je desire que vous viviez ensemble en bonne amitié et intelligence et vous assistiez l'un l'autre aux occasions que vous en aurez besoins pour le service du roy monsieur mon filz...» Le capitaine Gautier, gouverneur de Peccais près d'Aigues-Mortes, avait été assigné en justice quelques années auparavant par Harambure pour avoir participé à un complot contre lui visant à son éviction de la ville. - À Jean de Harambure, Paris, 25 mai 1614: «J'ai reçu la lettre que vous m'avez escripte... et veu par icelles LA BONNE INTENTION EN LAQUELLE VOUS ESTES DE CONSERVER CESTE PLACE [D'AIGUES-MORTES] et d'y bien et fidellement servir le roy monsieur mon filz, dont je vous diray que j'ay receu contentement et suis bien ayse que vous ayez repris pocession de la charge que vous y avez pour la confiance que j'ay tousjours eue en vous... Vous sçaurez par ce porteur ce qui se passe aux affaires de deça et comme à la fin il a esté pris quelque resolution en ceste conference qui tend à un accommodement general et NOUS FAICT ESPERER DE POUVOIR RESTABLIR LA PAIX ET TRANQUILITÉ EN CE ROYAUME...» - À Jean de Harambure, Paris, 18 octobre 1614: «J'ay receu la lettre que vous m'avez escritte par ce porteur, & me suis fait representer CE QUI S'EST PASSÉ A AIGUEMORTES & QUELZ ONT ESTÉ LES DEPORTEMENS DE CET HABITANT QUE VOUS AVEZ FAIT METTRE PRISONNIER, EN QUOY IL EST AISÉ À JUGER QU'IL N'EST PAS SANS COULPE. Je ne sçay encores quelle en peult estre la suitte, mais je veux bien croire que si vous vous en estes addressé a mon cousin le duc de Montmorancy qui est gouverneur de la province [Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc], comme vous avez deu, il n'aura pas manqué de se joindre avec vous pour en faire poursuivre la justice, comme estant chose en quoy l'auctorité du roy monsieur mon fils est directement offencee et la sienne grandement mesprisee... Cependant le roy mondit sieur & fils, & moy, vous sçavons trés bon gré du soing et de la vigilance que vous apportez pour la conservation de ladicte place et vous prions & exhortons de contynuer tousjours comme vous avez fait par le passé...