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Auction archive: Lot number 153

Michel, Louise

Estimate
€3,500 - €4,500
ca. US$4,233 - US$5,442
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 153

Michel, Louise

Estimate
€3,500 - €4,500
ca. US$4,233 - US$5,442
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Michel, Louise A Monsieur Victor Hugo Confidences. Poème autographe signé.Château de Vroncourt près Bourmont Haute-Marne. [1850]. 8 pages in-8 (225 x 170 mm). Deux doubles feuillets réunis par un fil de soie, mention "R" [répondu] de la main de Hugo en marge. EXCEPTIONNEL POÈME DE JEUNESSE ADRESSÉ À VICTOR HUGO composé de 220 alexandrins ou octosyllabes, citant en épigraphe un vers de Lamartine. La jeune femme, alors âgée d’à peine 20 ans, reproche au grand poète de n’avoir pas compris la plainte qu’elle lui a adressée, se comparant à un insecte obscur face à un aigle triomphant. "Si tu ne veux répondre, Hugo, tu m’entendras,Quand David gémissait Dieu ne l’ignorait pas.Oui : je te dirai tout, mes rêves et ma vieEt les déceptions dont chaque heure est suivie. L’oubli, l’ingratitude, et toutes les douleursOnt été mon partage ont fait couler mes pleurs[…] O poëte, dis-moi que faut-il devenirQuand des voiles épais vous cachent l’avenir". Louise a besoin de savoir de quel côté serait Hugo -- en qui elle a cru comme on croit à Dieu -- en cas d’émeute, puis elle évoque ses années d’enfance à l’ombre du vieux donjon de Vroncourt, ses rêves de fillette s’imaginant une destinée singulière et une tombe couronnée, sa conscience d’avoir un cœur et une âme de feu. Elle dit connaître les chagrins des poètes sans en avoir le génie et les accents vainqueurs, et en accuse les deuils qui l'ont frappée. "Tu méprises ma voix, je vais briser ma lyre ;Et pleurer à jamais ce beau rêve effacéQui radieux un jour dans le ciel a passé.Adieu gloire, lauriers et toi brillante étoileJe ne te cherche plus quand la nuit tend son voile". Fille de Marianne Michel, femme de chambre au service des Demahis, propriétaires du château de Vroncourt, Louise, née le 29 mai 1830, fut élevée au sein de cette famille de petite noblesse, ouverte aux idéaux républicains, qu’elle considéra comme la sienne, bien qu'au courant de sa naissance illégitime. Après les décès de Charles-Etienne et de Charlotte Demahis, ses "grands-parents" et de leur fils Laurent, son père naturel, Louise et sa mère durent quitter Vroncourt, et c’est à Chaumont que la jeune femme put étudier pour devenir enseignante. Victor Hugo alors admiré par toutes les générations, reçut de la jeune fille ses premiers essais poétiques et des lettres exaltées auxquels il finit par répondre, devenant le correspondant de celle qui, après avoir été institutrice en Haute-Marne et à Paris, allait honorer son "âme de feu" durant les événements de la Commune, devenant à son retour de déportation, une militante acharnée du mouvement libertaire. En décembre 1871, après la répression de la Commune, Hugo lui rendit hommage avec le poème Viro Major [plus grande que l’homme]. Il reçut encore plusieurs lettres de Louise, au ton plus apaisé mais toujours pleine d'empathie pour les victimes d'injustice, écrites de Nouvelle-Calédonie d'où elle ne devait revenir qu'en 1880.Condition reportTo request a

Auction archive: Lot number 153
Auction:
Datum:
11 May 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Michel, Louise A Monsieur Victor Hugo Confidences. Poème autographe signé.Château de Vroncourt près Bourmont Haute-Marne. [1850]. 8 pages in-8 (225 x 170 mm). Deux doubles feuillets réunis par un fil de soie, mention "R" [répondu] de la main de Hugo en marge. EXCEPTIONNEL POÈME DE JEUNESSE ADRESSÉ À VICTOR HUGO composé de 220 alexandrins ou octosyllabes, citant en épigraphe un vers de Lamartine. La jeune femme, alors âgée d’à peine 20 ans, reproche au grand poète de n’avoir pas compris la plainte qu’elle lui a adressée, se comparant à un insecte obscur face à un aigle triomphant. "Si tu ne veux répondre, Hugo, tu m’entendras,Quand David gémissait Dieu ne l’ignorait pas.Oui : je te dirai tout, mes rêves et ma vieEt les déceptions dont chaque heure est suivie. L’oubli, l’ingratitude, et toutes les douleursOnt été mon partage ont fait couler mes pleurs[…] O poëte, dis-moi que faut-il devenirQuand des voiles épais vous cachent l’avenir". Louise a besoin de savoir de quel côté serait Hugo -- en qui elle a cru comme on croit à Dieu -- en cas d’émeute, puis elle évoque ses années d’enfance à l’ombre du vieux donjon de Vroncourt, ses rêves de fillette s’imaginant une destinée singulière et une tombe couronnée, sa conscience d’avoir un cœur et une âme de feu. Elle dit connaître les chagrins des poètes sans en avoir le génie et les accents vainqueurs, et en accuse les deuils qui l'ont frappée. "Tu méprises ma voix, je vais briser ma lyre ;Et pleurer à jamais ce beau rêve effacéQui radieux un jour dans le ciel a passé.Adieu gloire, lauriers et toi brillante étoileJe ne te cherche plus quand la nuit tend son voile". Fille de Marianne Michel, femme de chambre au service des Demahis, propriétaires du château de Vroncourt, Louise, née le 29 mai 1830, fut élevée au sein de cette famille de petite noblesse, ouverte aux idéaux républicains, qu’elle considéra comme la sienne, bien qu'au courant de sa naissance illégitime. Après les décès de Charles-Etienne et de Charlotte Demahis, ses "grands-parents" et de leur fils Laurent, son père naturel, Louise et sa mère durent quitter Vroncourt, et c’est à Chaumont que la jeune femme put étudier pour devenir enseignante. Victor Hugo alors admiré par toutes les générations, reçut de la jeune fille ses premiers essais poétiques et des lettres exaltées auxquels il finit par répondre, devenant le correspondant de celle qui, après avoir été institutrice en Haute-Marne et à Paris, allait honorer son "âme de feu" durant les événements de la Commune, devenant à son retour de déportation, une militante acharnée du mouvement libertaire. En décembre 1871, après la répression de la Commune, Hugo lui rendit hommage avec le poème Viro Major [plus grande que l’homme]. Il reçut encore plusieurs lettres de Louise, au ton plus apaisé mais toujours pleine d'empathie pour les victimes d'injustice, écrites de Nouvelle-Calédonie d'où elle ne devait revenir qu'en 1880.Condition reportTo request a

Auction archive: Lot number 153
Auction:
Datum:
11 May 2021
Auction house:
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