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Auction archive: Lot number 49

MONET (Claude)....

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$987 - US$1,184
Price realised:
€3,640
ca. US$3,592
Auction archive: Lot number 49

MONET (Claude)....

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$987 - US$1,184
Price realised:
€3,640
ca. US$3,592
Beschreibung:

MONET (Claude). Lettre autographe [à son épouse Alice Raingo]. Londres, 31 mars 1900. 2 pp. in-8 et 1 p. in-4 sur un bifeuillet in-8, en-tête imprimé de « Savoy Hotel » à Londres ; 3 croix marginales au stylo rouge ; lettre incomplète de la fin. BELLE LETTRE EVOQUANT SON TRAVAIL SUR LE PARLEMENT DE LONDRES. Claude Monet vint dans cette ville pour la première fois durant l'hiver 1870-1871, et, cultivant l'amitié des peintres James McNeill Whistler et John Singer Sargent y retourna à plusieurs occasions, notamment lors d'un séjour de février à avril 1900. Fasciné par la lumière et les couleurs du brouillard londonien, il s'attacha à en peindre les effets dans de nombreux tableaux, notamment au printemps 1900 dans une série consacrée au Parlement de Westminster. « 10 h. du matin. MA BONNE CHERIE, UN PEU CALME CE MATIN, ET AVEC CELA UN TEMPS SPLENDIDE. J'AI PU TRAVAILLER UN PEU et profite d'un moment où je ne puis rien faire pour commencer ta lettre. Tu peux être tranquil[le] pour la traversée, ils doivent avoir très beau temps et le baromètre remonte [Alice s'inquiétait pour les enfants de sa fille Suzanne, morte en 1899, qui se rendaient aux États-Unis avec leur père le peintre impressionniste Theodore Earl Butler et avec Marthe Hoschedé, sœur de Suzanne]. Avec ces hauts et ces bas je ne puis te rien dire encore pour mon départ. Écris-moi donc tant que tu n'auras pas de dépêche et tiens-moi bien au courant de ce que tu feras, à quel hôtel tu des[c]endras au Havre. Je te conseille le Continental ou Frascati, étant tous deux à la jeté[e] et aussitôt le bateau en vue, avoir une voiture toute prête pour aller au bateau, et ne pas manquer de leur adresser un télégram[m]e à bord les informant que tu es là, car quelquefois s'il arrive dans la nuit ou avant la marée, on débarque les passagers sur un remorqueur. Si je partais mercredi, j'irais te rejoindre le soir au Havre. Si ce n'est que jeudi, il faudrait, du Havre, m'adresser en gare de Rouen – en précisant sur l'adresse que je viens de Londres – un télégramme m'indiquant bien si le bateau est arrivé, si je dois venir sans crainte de vous croiser, ou si je dois vous attendre à Rouen, ou si vous êtes passé[s] vous rattraper à Giverny. C'est bien entendu comme cela, n'est-ce pas. Je crois que je ne pourrais te fixer sur mon départ que lundi ou mardi, parce qu'on m'affirme que le chemin de fer n'acceptera pas l'enregistrement de mes 8 caisses. J'en ai parlé hier à SARGENT qui en est certain mais qui va faire des démarches pour l'obtenir. J'AI PASSE UNE BONNE SOIREE AVEC LUI, IL A ETE PLUS AIMABLE QUE JAMAIS ET, ME VOYANT DEMORALISE, A TOUT FAIT POUR ME REMONTER. Mais je m'arrête, voilà l'effet, au travail bien vite, à ce soir. 3 hres. ÇA MARCHE TOUT DOUCEMENT, TEMPS MERVEILLEUX, QUE C'EST DONC BIEN, ET QUEL[LE] MALEDICTION D'ETRE SI SENSIBLE, SI PEU MAITRE DE SOI. Je pense tout le temps à toi, et je me dis que peut-être le mieux serait que je parte mercredi soir si d'ici là je continue à travailler raisonnablement... » Il évoque ensuite le diplomate Paul d'Estournelles de Constant, collectionneur et un de ses admirateurs qui devait venir lui rendre visite.

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
25 Oct 2022
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

MONET (Claude). Lettre autographe [à son épouse Alice Raingo]. Londres, 31 mars 1900. 2 pp. in-8 et 1 p. in-4 sur un bifeuillet in-8, en-tête imprimé de « Savoy Hotel » à Londres ; 3 croix marginales au stylo rouge ; lettre incomplète de la fin. BELLE LETTRE EVOQUANT SON TRAVAIL SUR LE PARLEMENT DE LONDRES. Claude Monet vint dans cette ville pour la première fois durant l'hiver 1870-1871, et, cultivant l'amitié des peintres James McNeill Whistler et John Singer Sargent y retourna à plusieurs occasions, notamment lors d'un séjour de février à avril 1900. Fasciné par la lumière et les couleurs du brouillard londonien, il s'attacha à en peindre les effets dans de nombreux tableaux, notamment au printemps 1900 dans une série consacrée au Parlement de Westminster. « 10 h. du matin. MA BONNE CHERIE, UN PEU CALME CE MATIN, ET AVEC CELA UN TEMPS SPLENDIDE. J'AI PU TRAVAILLER UN PEU et profite d'un moment où je ne puis rien faire pour commencer ta lettre. Tu peux être tranquil[le] pour la traversée, ils doivent avoir très beau temps et le baromètre remonte [Alice s'inquiétait pour les enfants de sa fille Suzanne, morte en 1899, qui se rendaient aux États-Unis avec leur père le peintre impressionniste Theodore Earl Butler et avec Marthe Hoschedé, sœur de Suzanne]. Avec ces hauts et ces bas je ne puis te rien dire encore pour mon départ. Écris-moi donc tant que tu n'auras pas de dépêche et tiens-moi bien au courant de ce que tu feras, à quel hôtel tu des[c]endras au Havre. Je te conseille le Continental ou Frascati, étant tous deux à la jeté[e] et aussitôt le bateau en vue, avoir une voiture toute prête pour aller au bateau, et ne pas manquer de leur adresser un télégram[m]e à bord les informant que tu es là, car quelquefois s'il arrive dans la nuit ou avant la marée, on débarque les passagers sur un remorqueur. Si je partais mercredi, j'irais te rejoindre le soir au Havre. Si ce n'est que jeudi, il faudrait, du Havre, m'adresser en gare de Rouen – en précisant sur l'adresse que je viens de Londres – un télégramme m'indiquant bien si le bateau est arrivé, si je dois venir sans crainte de vous croiser, ou si je dois vous attendre à Rouen, ou si vous êtes passé[s] vous rattraper à Giverny. C'est bien entendu comme cela, n'est-ce pas. Je crois que je ne pourrais te fixer sur mon départ que lundi ou mardi, parce qu'on m'affirme que le chemin de fer n'acceptera pas l'enregistrement de mes 8 caisses. J'en ai parlé hier à SARGENT qui en est certain mais qui va faire des démarches pour l'obtenir. J'AI PASSE UNE BONNE SOIREE AVEC LUI, IL A ETE PLUS AIMABLE QUE JAMAIS ET, ME VOYANT DEMORALISE, A TOUT FAIT POUR ME REMONTER. Mais je m'arrête, voilà l'effet, au travail bien vite, à ce soir. 3 hres. ÇA MARCHE TOUT DOUCEMENT, TEMPS MERVEILLEUX, QUE C'EST DONC BIEN, ET QUEL[LE] MALEDICTION D'ETRE SI SENSIBLE, SI PEU MAITRE DE SOI. Je pense tout le temps à toi, et je me dis que peut-être le mieux serait que je parte mercredi soir si d'ici là je continue à travailler raisonnablement... » Il évoque ensuite le diplomate Paul d'Estournelles de Constant, collectionneur et un de ses admirateurs qui devait venir lui rendre visite.

Auction archive: Lot number 49
Auction:
Datum:
25 Oct 2022
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