Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 147

Noël HALLÉ Paris, 1711 - 1781 Une Savoyarde (portrait de Geneviève Lorry, épouse du peintre, tenant son fils Jean-Noël dans un berceau)

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$20,090 - US$25,112
Price realised:
€19,680
ca. US$19,768
Auction archive: Lot number 147

Noël HALLÉ Paris, 1711 - 1781 Une Savoyarde (portrait de Geneviève Lorry, épouse du peintre, tenant son fils Jean-Noël dans un berceau)

Estimate
€20,000 - €25,000
ca. US$20,090 - US$25,112
Price realised:
€19,680
ca. US$19,768
Beschreibung:

Noël HALLÉ Paris, 1711 - 1781 Une Savoyarde (portrait de Geneviève Lorry, épouse du peintre, tenant son fils Jean-Noël-dans un berceau) Toile Signée et datée 'Noel Hallé / en Janvier 1756.' en haut à droite A Savoyard woman, canvas, signed and dated, by N. Hallé Hauteur : 63,50 Largeur : 47,50 cm Provenance : Probablement collection Hortense Jubinal, née Corbeau de Saint-Albin (1824-1885), épouse de l'historien et député Achille Jubinal, fondateur et donateur des musées de Tarbes et Bagnère de Bigorre, fille d'Alexandre Rousselin de Saint-Albin, ami de Bernadotte, Carnot, David et Barras, et sœur du vicomte Philippe de Saint-Albin, bibliothécaire de l'impératrice Eugénie ; Par descendance à sa fille madame George Duruy (1853-1918), née Amélie Jubinal de Saint-Albin (1860-1926) ; Collection de son fils Albert Duruy (1898-1967) et d'Hélène Duruy (1904-1984) son épouse, puis de leur fille Colette Duruy ; Resté dans sa famille jusqu'à nos jours ; Collection particulière, Ile-de-France Bibliographie : Nicole Willk-Brocard, 'Une dynastie. Les Hallé', Paris, 1995, p. 392, n° 69 Commentaire : Les Savoyards étaient nombreux à Paris au XVIIIe siècle, occupant des petits métiers de rue, souvent ingrats, d'autres étaient montreurs de marmottes ou de chiens savants1. La passion des peintres pour ces sujets " savoyards " a parcouru tout le siècle, la représentation réaliste et sociale, pittoresque, étant perçue comme une antithèse des scènes galantes et mythologies gracieuses. Citons les tableaux d'Antoine Watteau en 1716 (Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage), Jacques Dumont le Romain en 1737 (Moscou, musée Pouchkine), Jean-Baptiste-Marie Pierre en 1745 (vente, Paris, Millon, 8 décembre 2020, Marie-Anne-Loir vers 1740-1750 (Riom, musée Mandet)², Nicolas-Bernard-Lépicié en 1774 (vente Paris, Me Rheims, 1er avril 1963) ou encore Jean-Honoré Fragonard vers 1780 (plusieurs versions3). Noël Hallé avait peint une 'Savoyarde et ses deux enfants', " tableau de cabinet " aujourd'hui perdu, qui avait obtenu un réel succès au Salon de 1753. En 1756, il crée notre composition, différente, dont il tirera une variante comportant un linge séchant derrière le groupe, un chien et son écuelle (collection particulière), sans que l'on puisse déterminer véritablement laquelle de ces deux versions fut exposée au Salon de 1757 sous le numéro 27. En réalité, notre peinture n'est pas ce qu'elle semble représenter, c'est-à-dire une simple scène de genre avec une paysanne et son nouveau-né, ce qui serait déjà assez touchant et plutôt rare dans l'art français des années 1750. Notre 'Savoyarde' est en réalité à la fois, un double portrait familial, mais aussi un portrait travesti et enfin un portrait allégorique à connotation vertueuse. Portrait familial pittoresque, car il semble bien que le personnage féminin représenté soit la propre épouse souriante du peintre, Geneviève Lorry avec son fils Jean-Noël- né en 1755, figurés par un père fier et heureux de conserver la mémoire de ce moment de bonheur intime. Portrait travesti, car Geneviève Lorry n'est ni de condition, ni d'origine paysanne, mais appartient plutôt à la bourgeoisie parisienne et que son habit à la savoyarde n'est qu'un costume rustique de fantaisie, à l'image des nombreuses véritables Savoyardes venues chercher du travail à Paris et dont les caractéristiques vestimentaires étaient un fichu blanc bien serré sur la tête, dit " en marmotte ", accompagné d'un petit mouchoir noué sous le menton, un corset coloré à manches longues et une jupe de couleur brune. Noël Hallé nous décrit son épouse sous l'aspect d'une Savoyarde, traditionnellement féconde, figure souriante de simplicité d'une maternité vertueuse parce que modeste et humble et dont la pauvreté - incarnée, depuis Jean-Jacques Rousseau par une paysannerie idéalisée - a justement su préserver la pureté des mœurs tenus éloignés de la corruption citadine du luxe et de la richesse. Le peintre se livre ici, non seulement à un portrait ressemblant de so

Auction archive: Lot number 147
Auction:
Datum:
9 Nov 2022
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Noël HALLÉ Paris, 1711 - 1781 Une Savoyarde (portrait de Geneviève Lorry, épouse du peintre, tenant son fils Jean-Noël-dans un berceau) Toile Signée et datée 'Noel Hallé / en Janvier 1756.' en haut à droite A Savoyard woman, canvas, signed and dated, by N. Hallé Hauteur : 63,50 Largeur : 47,50 cm Provenance : Probablement collection Hortense Jubinal, née Corbeau de Saint-Albin (1824-1885), épouse de l'historien et député Achille Jubinal, fondateur et donateur des musées de Tarbes et Bagnère de Bigorre, fille d'Alexandre Rousselin de Saint-Albin, ami de Bernadotte, Carnot, David et Barras, et sœur du vicomte Philippe de Saint-Albin, bibliothécaire de l'impératrice Eugénie ; Par descendance à sa fille madame George Duruy (1853-1918), née Amélie Jubinal de Saint-Albin (1860-1926) ; Collection de son fils Albert Duruy (1898-1967) et d'Hélène Duruy (1904-1984) son épouse, puis de leur fille Colette Duruy ; Resté dans sa famille jusqu'à nos jours ; Collection particulière, Ile-de-France Bibliographie : Nicole Willk-Brocard, 'Une dynastie. Les Hallé', Paris, 1995, p. 392, n° 69 Commentaire : Les Savoyards étaient nombreux à Paris au XVIIIe siècle, occupant des petits métiers de rue, souvent ingrats, d'autres étaient montreurs de marmottes ou de chiens savants1. La passion des peintres pour ces sujets " savoyards " a parcouru tout le siècle, la représentation réaliste et sociale, pittoresque, étant perçue comme une antithèse des scènes galantes et mythologies gracieuses. Citons les tableaux d'Antoine Watteau en 1716 (Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage), Jacques Dumont le Romain en 1737 (Moscou, musée Pouchkine), Jean-Baptiste-Marie Pierre en 1745 (vente, Paris, Millon, 8 décembre 2020, Marie-Anne-Loir vers 1740-1750 (Riom, musée Mandet)², Nicolas-Bernard-Lépicié en 1774 (vente Paris, Me Rheims, 1er avril 1963) ou encore Jean-Honoré Fragonard vers 1780 (plusieurs versions3). Noël Hallé avait peint une 'Savoyarde et ses deux enfants', " tableau de cabinet " aujourd'hui perdu, qui avait obtenu un réel succès au Salon de 1753. En 1756, il crée notre composition, différente, dont il tirera une variante comportant un linge séchant derrière le groupe, un chien et son écuelle (collection particulière), sans que l'on puisse déterminer véritablement laquelle de ces deux versions fut exposée au Salon de 1757 sous le numéro 27. En réalité, notre peinture n'est pas ce qu'elle semble représenter, c'est-à-dire une simple scène de genre avec une paysanne et son nouveau-né, ce qui serait déjà assez touchant et plutôt rare dans l'art français des années 1750. Notre 'Savoyarde' est en réalité à la fois, un double portrait familial, mais aussi un portrait travesti et enfin un portrait allégorique à connotation vertueuse. Portrait familial pittoresque, car il semble bien que le personnage féminin représenté soit la propre épouse souriante du peintre, Geneviève Lorry avec son fils Jean-Noël- né en 1755, figurés par un père fier et heureux de conserver la mémoire de ce moment de bonheur intime. Portrait travesti, car Geneviève Lorry n'est ni de condition, ni d'origine paysanne, mais appartient plutôt à la bourgeoisie parisienne et que son habit à la savoyarde n'est qu'un costume rustique de fantaisie, à l'image des nombreuses véritables Savoyardes venues chercher du travail à Paris et dont les caractéristiques vestimentaires étaient un fichu blanc bien serré sur la tête, dit " en marmotte ", accompagné d'un petit mouchoir noué sous le menton, un corset coloré à manches longues et une jupe de couleur brune. Noël Hallé nous décrit son épouse sous l'aspect d'une Savoyarde, traditionnellement féconde, figure souriante de simplicité d'une maternité vertueuse parce que modeste et humble et dont la pauvreté - incarnée, depuis Jean-Jacques Rousseau par une paysannerie idéalisée - a justement su préserver la pureté des mœurs tenus éloignés de la corruption citadine du luxe et de la richesse. Le peintre se livre ici, non seulement à un portrait ressemblant de so

Auction archive: Lot number 147
Auction:
Datum:
9 Nov 2022
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert