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Auction archive: Lot number 103

PAIRE DE TORCHÈRES D'ÉPOQUE LOUIS XVI Attribuée à Georges Jacob, vers 1780

Estimate
€150,000 - €200,000
ca. US$184,969 - US$246,626
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 103

PAIRE DE TORCHÈRES D'ÉPOQUE LOUIS XVI Attribuée à Georges Jacob, vers 1780

Estimate
€150,000 - €200,000
ca. US$184,969 - US$246,626
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

PAIRE DE TORCHÈRES D'ÉPOQUE LOUIS XVI Attribuée à Georges Jacob vers 1780 En bois sculpté et doré, le plateau circulaire ceint d'une frise de perles, à décor de feuilles d'eau, le fût en balustre, surmonté de bagues à frise de perles, godrons et feuilles d'acanthe, à cannelures rudentées de feuillage, reposant sur un polygone orné de fins rinceaux soutenu par un vase flanqué de trois sirènes, la base triangulaire à côtés incurvés ornée au centre d'une corolle de feuillage H. : 161 cm (63 1/4 in.) l. : 52 cm (20 1/2 in.) A PAIR OF LOUIS XVI GILTWOOD TORCHERES, ATTRIBUTED TO GEORGES JACOB CIRCA 1780 D'un modèle exceptionnel par son iconographie, notre paire de torchères se remarque par la richesse et la variété des ornements, ainsi que par la finesse et la précision de la sculpture. Datable du début des années 1780, elle fit sans doute l'objet d'une commande destinée à un haut personnage, membre de la Cour, de son entourage, ou de la Finance, très certainement en vue, amateur d'art et au fait des modes en matière de décoration intérieure. Les figures de femmes, sous forme de sirène, sont en effet associées à la mode des turqueries du goût turc que le comte d'Artois lança à Paris dès le milieu des années 1770, lors de l'aménagement de son premier boudoir turc au Palais du Temple en 1776. Etienne-Louis Boullée (1728-1799), architecte du comte d'Artois, dessina tout un ensemble de sièges dont la réalisation fut confiée à Georges Jacob (1739-1814). Les supports d'accotoir prennent la forme d'une corne d'abondance, les quatre pieds en sabre sculptés d'ornements leur donnent une allure exotique. Complètement nouveaux pour l'époque, ces sièges codifièrent des formes et des détails sculptés dorénavant qualifiés d'à la turque. Témoignage parmi les plus connus de cette mode, la table console réalisée par Georges Jacob en 1781 pour le second cabinet turc du Comte d'Artois au château de Versailles, est ornée de sirènes adossées au sommet de chacun des quatre pieds (1). Georges Jacob employa ce motif pour d'autres de ses meubles, comme sur la chaise-longue brisée, estampillée, qu'il réalisa vers 1780-1785, provenant de l'antiquaire parisien Seligmann, puis de la collection de Nélie Jacquemart, aujourd'hui conservée au Musée Jacquemart André (2) ; on retrouve également des portraits très ressemblants à ceux des sirènes qui ornent cette chaise-longue et la table-console du Louvre, pour les têtes des sphinges sculptées sur la paire de fauteuils provenant d'une suite de sièges réalisée pour le boudoir communément appelé le Cabinet de la Méridienne de Marie-Antoinette à Versailles, commandée par le Garde Meuble privée de la reine vers 1785 (3). Il est intéressant de remarquer qu'une sirène, elle aussi très proche de figures présentes sur nos torchères, a été sculpté pour former l'une des consoles d'accotoir sur la maquette en cire d'une bergère, réalisée vers 1780 par Jacques Gondoin (1737-1818), dessinateur du Garde Meuble de la Couronne, pour les sièges de Marie-Antoinette au pavillon de Belvédère à Versailles, aujourd'hui au musée du Louvre (4). Enfin, deux autres exemples sont constitués par une console demi-lune d'époque Louis XVI, en bois sculpté et doré, provenant de l'ancienne collection Eugène Kraemer (5), qui repose sur des caryatides en terme comparables aux nôtres, ainsi que par une veilleuse provenant de l'ancienne collection Diane de Castellane (6), qui présente elle-aussi une sirène adossée au sommet du dossier. Jean-Demosthène Dugourc et le goût arabesque L'originalité du décor et la combinaison des multiples ornements à la turque laissent supposer l'intervention d'un ornemaniste. Il faut penser tout d'abord à François Joseph Bélanger (1744-1818), premier architecte du Comte d'Artois depuis 1777, ou encore son beau-frère Jean-Demosthène Dugourc (1749- 1825) nommé en 1780 " dessinateur du Cabinet de Monsieur, frère du Roi ", avec lequel il partagea " les soins donnés aux bâtiments du Prince à Paris, Maisons, Saint-Germain, et Bag

Auction archive: Lot number 103
Auction:
Datum:
15 Dec 2014
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

PAIRE DE TORCHÈRES D'ÉPOQUE LOUIS XVI Attribuée à Georges Jacob vers 1780 En bois sculpté et doré, le plateau circulaire ceint d'une frise de perles, à décor de feuilles d'eau, le fût en balustre, surmonté de bagues à frise de perles, godrons et feuilles d'acanthe, à cannelures rudentées de feuillage, reposant sur un polygone orné de fins rinceaux soutenu par un vase flanqué de trois sirènes, la base triangulaire à côtés incurvés ornée au centre d'une corolle de feuillage H. : 161 cm (63 1/4 in.) l. : 52 cm (20 1/2 in.) A PAIR OF LOUIS XVI GILTWOOD TORCHERES, ATTRIBUTED TO GEORGES JACOB CIRCA 1780 D'un modèle exceptionnel par son iconographie, notre paire de torchères se remarque par la richesse et la variété des ornements, ainsi que par la finesse et la précision de la sculpture. Datable du début des années 1780, elle fit sans doute l'objet d'une commande destinée à un haut personnage, membre de la Cour, de son entourage, ou de la Finance, très certainement en vue, amateur d'art et au fait des modes en matière de décoration intérieure. Les figures de femmes, sous forme de sirène, sont en effet associées à la mode des turqueries du goût turc que le comte d'Artois lança à Paris dès le milieu des années 1770, lors de l'aménagement de son premier boudoir turc au Palais du Temple en 1776. Etienne-Louis Boullée (1728-1799), architecte du comte d'Artois, dessina tout un ensemble de sièges dont la réalisation fut confiée à Georges Jacob (1739-1814). Les supports d'accotoir prennent la forme d'une corne d'abondance, les quatre pieds en sabre sculptés d'ornements leur donnent une allure exotique. Complètement nouveaux pour l'époque, ces sièges codifièrent des formes et des détails sculptés dorénavant qualifiés d'à la turque. Témoignage parmi les plus connus de cette mode, la table console réalisée par Georges Jacob en 1781 pour le second cabinet turc du Comte d'Artois au château de Versailles, est ornée de sirènes adossées au sommet de chacun des quatre pieds (1). Georges Jacob employa ce motif pour d'autres de ses meubles, comme sur la chaise-longue brisée, estampillée, qu'il réalisa vers 1780-1785, provenant de l'antiquaire parisien Seligmann, puis de la collection de Nélie Jacquemart, aujourd'hui conservée au Musée Jacquemart André (2) ; on retrouve également des portraits très ressemblants à ceux des sirènes qui ornent cette chaise-longue et la table-console du Louvre, pour les têtes des sphinges sculptées sur la paire de fauteuils provenant d'une suite de sièges réalisée pour le boudoir communément appelé le Cabinet de la Méridienne de Marie-Antoinette à Versailles, commandée par le Garde Meuble privée de la reine vers 1785 (3). Il est intéressant de remarquer qu'une sirène, elle aussi très proche de figures présentes sur nos torchères, a été sculpté pour former l'une des consoles d'accotoir sur la maquette en cire d'une bergère, réalisée vers 1780 par Jacques Gondoin (1737-1818), dessinateur du Garde Meuble de la Couronne, pour les sièges de Marie-Antoinette au pavillon de Belvédère à Versailles, aujourd'hui au musée du Louvre (4). Enfin, deux autres exemples sont constitués par une console demi-lune d'époque Louis XVI, en bois sculpté et doré, provenant de l'ancienne collection Eugène Kraemer (5), qui repose sur des caryatides en terme comparables aux nôtres, ainsi que par une veilleuse provenant de l'ancienne collection Diane de Castellane (6), qui présente elle-aussi une sirène adossée au sommet du dossier. Jean-Demosthène Dugourc et le goût arabesque L'originalité du décor et la combinaison des multiples ornements à la turque laissent supposer l'intervention d'un ornemaniste. Il faut penser tout d'abord à François Joseph Bélanger (1744-1818), premier architecte du Comte d'Artois depuis 1777, ou encore son beau-frère Jean-Demosthène Dugourc (1749- 1825) nommé en 1780 " dessinateur du Cabinet de Monsieur, frère du Roi ", avec lequel il partagea " les soins donnés aux bâtiments du Prince à Paris, Maisons, Saint-Germain, et Bag

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Datum:
15 Dec 2014
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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