Beschreibung:

Paravent à deux feuilles, couvert de signatures, petits dessins et collages d'artistes, amis de Louis Marcoussis Cartons sur le recto et toile au verso Dimension de chaque feuille: 160,2 x 51,3 cm - 63 x 20.1 in each folding screen Signatures, drawings and collages on two folding-screen, closer friends of Louis Marcoussis recto on cardboard and canvas on the back Provenance: - Louis Marcoussis Ce paravent exceptionnel, est le reflet d'une époque merveilleuse ou artistes, poètes, écrivains et leurs muses se rencontraient et évoluaient ensemble vers le «Surréalisme». Composé de signatures, de dessins, collages, de poèmes d'artistes et d'écrivains, il témoigne de la diversité des amitiés de Louis Marcoussis et Alice Halicka En écho à l'ouvrage «Hier» que rédige Alice Halicka en 1946, on y trouve plus d'une centaine de signatures dont celles de Louis Chadourne, Marie Laurencin Pierre Roy Pierre Reverdy, Leopold Survage, Greta, P-A May, Christian Zervos, Paul Eluard (avec un petit poème), Tristan Tzara Jean Arp (collage d'un bois original), André Breton Max Ernst Michel de Ré, André Beaudin, Jean-Michel-Frank, Sonia Mossé, Marie Cuttoli, Oscar Dominguez (avec un dessin), Helena Rubinstein, E.E Cummings, Benjamin Péret... LOUIS MARCOUSSIS (1883-1941) « CHÉRI DES POÈTES » PAUL ELUARD « Croyez-vous qu’on m’oubliera » disait Marcoussis, « c’est une angoisse. J’ai donné toute ma vie pour qu’une petite pièce de moi s’ajoute à l’édifice ». Grâce à son talent, grâce à la sollicitude d’Halicka, Marcoussis n’a pas été oublié. (…) Il déclare à Halicka qu’il exècre ses premières oeuvres, dont nous avons apprécié pourtant l’esprit. Tandis que sa femme crée le genre si particulier et si vite apprécié des romances capitonnées, c’est-à-dire des gravures de modes romantiques habillées de façon spirituelle, il fréquente avec elle le milieu élégant de l’après-guerre, Doucet, Hélèna Rubinstein, les Godebski, Maurice Sachs, Bérard et aussi les jeunes surréalistes: Eluard et Breton ainsi que l’inséparable Tzara. Or, Marcoussis avait un sens inné de la poésie, il goûtait celle des grands poètes du XIXème avec une rare intensité et aussi celle de ses amis; ceux-ci, généralement sans public encore, de qualité, en étaient particulièrement heureux. «A mon cher Marcoussis, chéri des poètes» lui écrivait Eluard, et Jean Cassou remarquait qu’il avait rapporté de sa Pologne natale «cette avide nostalgie de la poésie dont la France se passe si facilement.(…) Hugnet l’appelait « le peintre aux doigts déchirés par la poésie». Jean Adhemar, Préface de l’exposition «Marcoussis, l’Ami des Poètes», Cabinet des Estampes, de la Bibliothèque Nationale de France, janvier-février 1972. « L’Hôtel acheté par Hélèna [Rubinstein] à la duchesse de Camastra avait été construit au XVIIème siècle (…) Avant la démolition, Marcoussis en occupait le dernier étage entouré d’un grand balcon qui dominait la Seine et Notre- Dame. Quels souvenirs exquis s’attachaient pour moi à cette demeure (…) Que d’amis, que de connaissances, que de «Tout-Paris» ont défilé dans cette maison! Nous étions à ce moment les peintres chez lesquels il était chic d’être admis.» Alice Halicka Hier, souvenirs, 1946, Editions du pavois, Paris, p.148