Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 36

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (1841-1919) ET RICHARD GUINO (1890-1973)

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$8,983 - US$13,474
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 36

PIERRE-AUGUSTE RENOIR (1841-1919) ET RICHARD GUINO (1890-1973)

Estimate
€8,000 - €12,000
ca. US$8,983 - US$13,474
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

LE FEU OU LE PETIT FORGERON, CIRCA 1916 Plâtre original moulé par Amédée Bertault, abattis assemblés par son petit-fils Paul Bertault. Signé sur la tranche de la base à droite Hauteur: 28,5 cm - 11.2 in. Signed on the right side of the base, plaster Provenance: - Amédée Bertault, par descendance. Bibliographie: - Paul Haesaerts, Renoir Sculpteur, New York, 1947, reproduit en page 31 et 42 de l'ouvrage sous le numéro 19, planches XVIII et XIII (un exemplaire en bronze) - Catalogue d'exposition Renoir et Guino, Gallery Urban, Tokyo,1989. Oeuvre reproduite sous le numéro 13 de l'ouvrage non paginé (exemplaire similaire en bronze) En 1913, Pierre-Auguste Renoir rencontre Richard Guino, il lui dit: «Prenez de la terre, je me placerai près de vous, et je vous dirai ce qu'il faudra faire». Le résultat est une telle réussite qu'une véritable communion d'esprit s'établit entre les deux artistes, que pourtant cinquante ans séparent. Renoir a trouvé le moyen de s'affirmer en sculpture, malgré la paralysie de ses mains, à travers le talent du jeune sculpteur. C'est aux «Collettes», à Cagnes-sur-Mer, que s'élaborent les sculptures. Renoir dit: «Sous ce soleil, on a envie de voir des Vénus en marbre ou en bronze, mélangées aux feuillages», ainsi qu'aux reflets argentés des oliviers centenaires. Renoir vit assis, en permanence dans son fauteuil, son corps très amaigri est déformé par les rhumatismes. Il souffre en silence, et continue de sourire à la vie et de s'extasier devant elle. Il dit «Je suis un veinard». Il s'estime heureux de pouvoir continuer à peindre et de réaliser son rêve: modeler et sculpter, cela grâce à Richard Guino. De ses doigts tuméfiés, du bout de son pinceau, naissent des formes féminines, encore plus jeunes et plus pulpeuses. Il peint comme on sculpte, il aime à dire: «Quand j'ai peint une fesse et que j'ai envie de taper dessus, c'est qu'elle est finie !» Renoir choisit parmi ses toiles anciennes une scène ou une figure qu'il peut transposer en sculpture. Il décide des sujets, des personnages, des attitudes à travers un dessin préparatoire. Guino, d'après ce dessin, exécute une sculpture en terre ou en cire, parfois il a recours à un modèle vivant pour affiner son oeuvre. Il la soumet aux observations et aux critiques de Renoir jusqu'à son achèvement. Renoir disait: «C'est comme si une main était au bout de ma canne. Pour faire de la bonne besogne, il ne faut pas être trop près, quand on a le nez sur la glaise, comment se rendre compte de ce que l'on fait !». La lucidité du vieillard s'allie à la vigueur du jeune homme. Ils se comprennent à demi-mots, devant l'oeuvre à réaliser. Renoir est étonné par la prodigieuse dextérité de Guino, ce «praticien de génie». Renoir est rayonnant, il transmet à Richard Guino tout ce qu'il a acquis de connaissances dans la poursuite de sa vérité. L'esprit et la matière se rejoignent. Ensemble ils vont créer une oeuvre majeure reconnue comme l'une des plus importantes du siècle et présente dans de grands musées à travers le monde. Jean-Pierre Seurat, «La sculpture à quatre mains». In: Collection d'oeuvres en bronze: Pierre-Auguste Renoir Richard Guino; [suivi de] Sculptures, peintures, dessins: Richard Guino: exposition-vente, musée océanographique de Monaco, Galerie Henri Bronne, 1994

Auction archive: Lot number 36
Auction:
Datum:
28 Jun 2016
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

LE FEU OU LE PETIT FORGERON, CIRCA 1916 Plâtre original moulé par Amédée Bertault, abattis assemblés par son petit-fils Paul Bertault. Signé sur la tranche de la base à droite Hauteur: 28,5 cm - 11.2 in. Signed on the right side of the base, plaster Provenance: - Amédée Bertault, par descendance. Bibliographie: - Paul Haesaerts, Renoir Sculpteur, New York, 1947, reproduit en page 31 et 42 de l'ouvrage sous le numéro 19, planches XVIII et XIII (un exemplaire en bronze) - Catalogue d'exposition Renoir et Guino, Gallery Urban, Tokyo,1989. Oeuvre reproduite sous le numéro 13 de l'ouvrage non paginé (exemplaire similaire en bronze) En 1913, Pierre-Auguste Renoir rencontre Richard Guino, il lui dit: «Prenez de la terre, je me placerai près de vous, et je vous dirai ce qu'il faudra faire». Le résultat est une telle réussite qu'une véritable communion d'esprit s'établit entre les deux artistes, que pourtant cinquante ans séparent. Renoir a trouvé le moyen de s'affirmer en sculpture, malgré la paralysie de ses mains, à travers le talent du jeune sculpteur. C'est aux «Collettes», à Cagnes-sur-Mer, que s'élaborent les sculptures. Renoir dit: «Sous ce soleil, on a envie de voir des Vénus en marbre ou en bronze, mélangées aux feuillages», ainsi qu'aux reflets argentés des oliviers centenaires. Renoir vit assis, en permanence dans son fauteuil, son corps très amaigri est déformé par les rhumatismes. Il souffre en silence, et continue de sourire à la vie et de s'extasier devant elle. Il dit «Je suis un veinard». Il s'estime heureux de pouvoir continuer à peindre et de réaliser son rêve: modeler et sculpter, cela grâce à Richard Guino. De ses doigts tuméfiés, du bout de son pinceau, naissent des formes féminines, encore plus jeunes et plus pulpeuses. Il peint comme on sculpte, il aime à dire: «Quand j'ai peint une fesse et que j'ai envie de taper dessus, c'est qu'elle est finie !» Renoir choisit parmi ses toiles anciennes une scène ou une figure qu'il peut transposer en sculpture. Il décide des sujets, des personnages, des attitudes à travers un dessin préparatoire. Guino, d'après ce dessin, exécute une sculpture en terre ou en cire, parfois il a recours à un modèle vivant pour affiner son oeuvre. Il la soumet aux observations et aux critiques de Renoir jusqu'à son achèvement. Renoir disait: «C'est comme si une main était au bout de ma canne. Pour faire de la bonne besogne, il ne faut pas être trop près, quand on a le nez sur la glaise, comment se rendre compte de ce que l'on fait !». La lucidité du vieillard s'allie à la vigueur du jeune homme. Ils se comprennent à demi-mots, devant l'oeuvre à réaliser. Renoir est étonné par la prodigieuse dextérité de Guino, ce «praticien de génie». Renoir est rayonnant, il transmet à Richard Guino tout ce qu'il a acquis de connaissances dans la poursuite de sa vérité. L'esprit et la matière se rejoignent. Ensemble ils vont créer une oeuvre majeure reconnue comme l'une des plus importantes du siècle et présente dans de grands musées à travers le monde. Jean-Pierre Seurat, «La sculpture à quatre mains». In: Collection d'oeuvres en bronze: Pierre-Auguste Renoir Richard Guino; [suivi de] Sculptures, peintures, dessins: Richard Guino: exposition-vente, musée océanographique de Monaco, Galerie Henri Bronne, 1994

Auction archive: Lot number 36
Auction:
Datum:
28 Jun 2016
Auction house:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
France
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert