Beschreibung:

Pierre Charles BRIDAN ( 1766- 1836 ) attribué à Ecole Française de la première moitié du XIXème siècle « Eléphant pour le projet de fontaine de la place de la Bastille » Bronze patiné et doré (usures, manque deux pompons), sur socle en marbre jaune postérieur. Hauteur 9,1 m .Longueur 14.3 cm -largeur 5 ,4 cm - hauteur avec socle 12.3 cm Tirage d’artiste, ou chef modèle assemblé. Seul exemplaire connue à ce jour, non citée dans l’ouvrage récent «L’éléphant de Napoléon» chez Honoré Clair 2014. Une ouverture de fonte s’ouvre sous le ventre. Un écrou de soutien se trouve sur la patte antérieure droite le long d’une fente. Le numéro 97 est frappé sous la chute de couverture droite. Trace de poinçon illisible sous le pied postérieur droit. Cette sculpture ne comporte pas le palanquin (Howdah) en forme de tour carrée crénelée, qui manque peut-être, mais qui semble ne pas avoir été prévue, n’ayant aucun cran ou attache pour le recevoir sur le dos. L’éléphant est rattaché par une tige à visse a un socle de bronze dorée d’époque Empire ou Restauration. Provenance: - Fonderie Susse, 21-23 rue des filles du calvaire, Paris. - Puis stock de chef modèle cédé en partie à la fonderie Chardon & petit fils, en 1874 puis rachetée par la famille Cassereau en 1919 avant sa fermeture en 2009. Historique : Sous le Premier Empire, Napoléon reprit à son compte le projet d’un monument destiné à la place de la Bastille. Après avoir renoncé à y établir l’arc de triomphe, finalement construit au rond-point de l’Étoile, il opta en 1806 pour une fontaine monumentale qui devait s’intégrer aux vastes travaux urbanistiques et hydrologiques entrepris sous son règne. Ainsi, le 26 octobre 1808, l’article 6 d’une note adressée par Napoléon à son ministre de l’Intérieur ordonna la réalisation d’une fontaine monumentale : « Sa Majesté désire [que le ministre] fasse dresser sans délai les plans, dessins et devis de la construction d’une fontaine sur la place de la Bastille , cette fontaine représentera un éléphant portant une tour à la manière des anciens , on aura la liberté de faire ce monument en bronze ou de toute autre matière , on y emploiera les fonds destinés aux fontaines publiques ». En 1810, Napoléon décida que c’est le bronze des canons pris aux Espagnols qui servirait pour l’érection de la statue. Le sculpteur Bridan et l’architecte Alavoine travaillèrent effectivement sur un éléphant dont un modèle en plâtre fut exposé sur la place de 1814 jusqu’en 1829. Le projet n’aboutira pas, et c’est la colonne de Juillet qui prendra sa place sur la place de la Bastille. Toutefois, le socle de la colonne est celui qui devait accueillir l’imposant pachyderme. L’éléphant connut toutefois une belle vie littéraire car c’est lui qui abrite Gavroche dans les Misérables. Documentation et Bibliographie : Un modèle en plâtre a été déposé en 1840 à l’école de Beaux-Arts. Diverses gravures de la fontaine de l’éléphant vers 1814 et de nombreux dessins et quarelles des projets , entre autres , de l’architecte Alavoine sont conservés au Musée Carnavalet, dont l’estampe gravé par Ambroise Tardieu . - L’éléphant de Napoléon. M. Beauhaire., M. Béjanin et H. Naudeix chez Honoré Clair. 2014 - Les Misérables de Victor Hugo - Guide de Paris Mystérieux. François Caradec et Jean Robert Masson. Tchou éditeur 1966. - Napoléon 1er et Paris. Tallandier .2002. - Paris au temps des Misérables, Paris Musée 2008. - Paris utopie, Yvan Christ, Nicolas Chaudin 2011.