PORTA (Giambattista della). Magiæ naturalis, sive de miraculis rerum naturalium libri IIII. Naples, Matthias Cancer, 1558. In-folio, vélin souple ivoire, lacets de vélin (Reliure de l'époque). Édition originale de toute rareté de cet important traité scientifique de la Renaissance. Caillet et Dorbon n'en citent que des éditions postérieures. Ce traité de vulgarisation scientifique connut un succès tel qu'il fut imprimé cinq fois en latin en moins de dix ans et traduit presque immédiatement en italien, français et hollandais. Il renferme « des formules de médecine hermétique, des secrets de beauté, des recettes pour améliorer les produits du sol, des renseignements sur les teintures et les encres de sympathie, des tours de physique » (Dorbon, n°3731, à propos de la traduction de Rouen, 1620) ; et plus généralement, des observations sur des thèmes variés comme la géologie, l'optique, la médecine, les poisons, la cuisine, la métallurgie, le magnétisme, les parfums et cosmétiques, la poudre à canon, la cryptographie, etc. Paradigme du traité scientifique de la Renaissance, avant le tournant opéré par Bacon, la Magia naturalis se nourrit aux sources antiques, de Pline l'Ancien à Théophraste, qu'elle assortit des nombreuses observations de son auteur. Curieux de tout, de la physionomie à l'hydraulique en passant par l'alchimie, Giambattista della Porta (1535-1615) fut un esprit universel, un inventeur — de la camera obscura en particulier — et un collectionneur passionné. Disciple de Cardan et d'Arnauld de Villeneuve, proche de Campanella, il fonda en 1550 une Accademia dei Segreti destinée à étudier et percer à jour les secrets de la nature. Cachet héraldique à l'ancre couronnée sur le titre et le dernier feuillet. De la bibliothèque Christian de Corgnol, avec ex-libris. Exemplaire remboîté dans une reliure en vélin ancien, gardes renouvelées. Petits trous et légères réparation au f. de titre, pâle mouillure atteignant une douzaine de ff. et quelques taches et salissures éparses. Bon exemplaire néanmoins de cet ouvrage fort rare. Honeyman, IV, 2518 — Adams, P-1931 — Brunet, IV, 826.
PORTA (Giambattista della). Magiæ naturalis, sive de miraculis rerum naturalium libri IIII. Naples, Matthias Cancer, 1558. In-folio, vélin souple ivoire, lacets de vélin (Reliure de l'époque). Édition originale de toute rareté de cet important traité scientifique de la Renaissance. Caillet et Dorbon n'en citent que des éditions postérieures. Ce traité de vulgarisation scientifique connut un succès tel qu'il fut imprimé cinq fois en latin en moins de dix ans et traduit presque immédiatement en italien, français et hollandais. Il renferme « des formules de médecine hermétique, des secrets de beauté, des recettes pour améliorer les produits du sol, des renseignements sur les teintures et les encres de sympathie, des tours de physique » (Dorbon, n°3731, à propos de la traduction de Rouen, 1620) ; et plus généralement, des observations sur des thèmes variés comme la géologie, l'optique, la médecine, les poisons, la cuisine, la métallurgie, le magnétisme, les parfums et cosmétiques, la poudre à canon, la cryptographie, etc. Paradigme du traité scientifique de la Renaissance, avant le tournant opéré par Bacon, la Magia naturalis se nourrit aux sources antiques, de Pline l'Ancien à Théophraste, qu'elle assortit des nombreuses observations de son auteur. Curieux de tout, de la physionomie à l'hydraulique en passant par l'alchimie, Giambattista della Porta (1535-1615) fut un esprit universel, un inventeur — de la camera obscura en particulier — et un collectionneur passionné. Disciple de Cardan et d'Arnauld de Villeneuve, proche de Campanella, il fonda en 1550 une Accademia dei Segreti destinée à étudier et percer à jour les secrets de la nature. Cachet héraldique à l'ancre couronnée sur le titre et le dernier feuillet. De la bibliothèque Christian de Corgnol, avec ex-libris. Exemplaire remboîté dans une reliure en vélin ancien, gardes renouvelées. Petits trous et légères réparation au f. de titre, pâle mouillure atteignant une douzaine de ff. et quelques taches et salissures éparses. Bon exemplaire néanmoins de cet ouvrage fort rare. Honeyman, IV, 2518 — Adams, P-1931 — Brunet, IV, 826.
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