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Auction archive: Lot number 157

Portrait de Christine Boyer (1771-1800

Estimate
€80,000 - €120,000
ca. US$104,208 - US$156,312
Price realised:
€87,983
ca. US$114,606
Auction archive: Lot number 157

Portrait de Christine Boyer (1771-1800

Estimate
€80,000 - €120,000
ca. US$104,208 - US$156,312
Price realised:
€87,983
ca. US$114,606
Beschreibung:

Portrait de Christine Boyer (1771-1800) Buste à mi-corps en marbre. Datation: 1800-1803. H. totale: 67,5 cm - L. 42 cm - P. 23 cm H. du socle: 16 cm (Petit manque) Provenance: - Collection de Lucien Bonaparte - Collection du comte Joseph Primoli, puis par descendance. Oeuvres en rapport: - Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Houdon dans son atelier, huile sur toile, 88 x 115, Paris, musée des Arts décoratifs - Inv. Pe 63 (on aperçoit une version en plâtre patiné, placée bien en évidence à hauteur d'homme derrière la statue de Voltaire). - Antoine-Jean Gros (1771-1835), Portrait de Christine Boyer, huile sur toile, 240 x 134, Paris, musée du Louvre - RF 838. Inv. Expositions: - Exposition rétrospective de portraits de femmes sous les trois Républiques, Paris, Palais de Bagatelle, 1909, n°110, repr. p. 27 - Exposition du centenaire de Houdon, Paris, galerie Buvelot, 1928, n° 5, repr. Bibliographie: - Georges Giacometti, La vie et l'oeuvre de Houdon, Paris, 1929, - Louis Réau, Houdon, sa vie et son oeuvre, Paris, 1964, vol. 1, p. 191; vol. 2, p. 47, n° 214, repr. Pl. CXVII, pp. 456-457 - Gérard Hubert, La Sculpture dans l'Italie napoléonnienne, Paris, 1964, p. 112, 166 - James-Henri Rubin, La sépulture romantique de Christine Boyer et son portrait par Antoine-Jean Gros La Revue du Louvre et des Musées de France, 1975, 1, pp. 17-22, repr. Fig. 3 - Catalogue de l'exposition, Houdon, sculpteur des Lumières, Musée national du château de Versailles, 2004, cité p. 326. De tous les portraits féminins en marbre exécutés par Houdon pendant le Consulat et l'Empire - peu nombreux il est vrai - celui de Christine Boyer est sans nul doute le plus réussi et le plus séduisant, mêlant habilement ressemblance et idéalisation. Née à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume le 3 juillet 1771 dans un milieu modeste, elle épouse Lucien Bonaparte, frère du futur empereur Napoléon, le 4 mai 1794. De cette union naissent quatre enfants, dont seuls deux survivent et restent dans l'Histoire: Filistine Charlotte Bonaparte (1795-1865) princesse française et altesse impériale, mariée à Mario prince Gabrielli, et Christine-Egypte Bonaparte (1798-1847) princesse et altesse impériale alliée à Arvid comte Posse en 1818, chambellan à la cour de Suède, puis, en 1824 à Lord Dudley Coutts Stuart, député à la chambre des Communes. L'année 1800 se révèle funeste pour cette famille à qui tout semble sourire jusque là puisque Christine Boyer décède dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, âgée seulement de vingt-quatre ans. Alors que le peintre Jean-Antoine Gros dans un portrait mémorable en pieds la représente la tête baissée, le visage fané et les cheveux en désordre, Houdon choisit de la figurer artistiquement coiffée «à la grecque» avec un gros chignon tenu en place par des tresses et des boucles libres autour de son visage. La finesse de son ciseau caressant habilement la matière à su parfaitement rendre les textures, comme celle de son fin corsage de mousseline que recouvre une tunique à l'antique. «La sculpture après l'histoire est le dépôt le plus durable des vertus des hommes et de leurs faiblesses ... Son but le plus digne en l'envisageant du côté moral, est donc de perpétuer la mémoire des hommes illustres et de donner des modèles de vertus», écrit Falconet dans Réflexions sur la sculpture (1761). Ce portrait sensible de Christine Boyer illustre à merveille ce postulat. En perpétuant ses traits au travers du marbre, Houdon donne ici une fois de plus le témoignage de la supériorité de son art et de la perfection de son talent. La satisfaction de l'artiste pour son oeuvre est d'ailleurs visible sur le tableau de Boilly représentant son atelier en 1803. Alors que la majorité des bustes sont relégués sur des étagères, une version de celui-ci en plâtre teinté terre cuite figure en bonne place, à hauteur des yeux, juste derrière le Voltaire assis de la Comédie-Française.

Auction archive: Lot number 157
Auction:
Datum:
8 Apr 2013
Auction house:
Muizon - Rieunier
10 rue Rossini
75009 Paris
France
contact@muizonrieunier.com
+33 (0)1 4770 3232
+33 (0)1 4770 3233
Beschreibung:

Portrait de Christine Boyer (1771-1800) Buste à mi-corps en marbre. Datation: 1800-1803. H. totale: 67,5 cm - L. 42 cm - P. 23 cm H. du socle: 16 cm (Petit manque) Provenance: - Collection de Lucien Bonaparte - Collection du comte Joseph Primoli, puis par descendance. Oeuvres en rapport: - Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Houdon dans son atelier, huile sur toile, 88 x 115, Paris, musée des Arts décoratifs - Inv. Pe 63 (on aperçoit une version en plâtre patiné, placée bien en évidence à hauteur d'homme derrière la statue de Voltaire). - Antoine-Jean Gros (1771-1835), Portrait de Christine Boyer, huile sur toile, 240 x 134, Paris, musée du Louvre - RF 838. Inv. Expositions: - Exposition rétrospective de portraits de femmes sous les trois Républiques, Paris, Palais de Bagatelle, 1909, n°110, repr. p. 27 - Exposition du centenaire de Houdon, Paris, galerie Buvelot, 1928, n° 5, repr. Bibliographie: - Georges Giacometti, La vie et l'oeuvre de Houdon, Paris, 1929, - Louis Réau, Houdon, sa vie et son oeuvre, Paris, 1964, vol. 1, p. 191; vol. 2, p. 47, n° 214, repr. Pl. CXVII, pp. 456-457 - Gérard Hubert, La Sculpture dans l'Italie napoléonnienne, Paris, 1964, p. 112, 166 - James-Henri Rubin, La sépulture romantique de Christine Boyer et son portrait par Antoine-Jean Gros La Revue du Louvre et des Musées de France, 1975, 1, pp. 17-22, repr. Fig. 3 - Catalogue de l'exposition, Houdon, sculpteur des Lumières, Musée national du château de Versailles, 2004, cité p. 326. De tous les portraits féminins en marbre exécutés par Houdon pendant le Consulat et l'Empire - peu nombreux il est vrai - celui de Christine Boyer est sans nul doute le plus réussi et le plus séduisant, mêlant habilement ressemblance et idéalisation. Née à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume le 3 juillet 1771 dans un milieu modeste, elle épouse Lucien Bonaparte, frère du futur empereur Napoléon, le 4 mai 1794. De cette union naissent quatre enfants, dont seuls deux survivent et restent dans l'Histoire: Filistine Charlotte Bonaparte (1795-1865) princesse française et altesse impériale, mariée à Mario prince Gabrielli, et Christine-Egypte Bonaparte (1798-1847) princesse et altesse impériale alliée à Arvid comte Posse en 1818, chambellan à la cour de Suède, puis, en 1824 à Lord Dudley Coutts Stuart, député à la chambre des Communes. L'année 1800 se révèle funeste pour cette famille à qui tout semble sourire jusque là puisque Christine Boyer décède dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, âgée seulement de vingt-quatre ans. Alors que le peintre Jean-Antoine Gros dans un portrait mémorable en pieds la représente la tête baissée, le visage fané et les cheveux en désordre, Houdon choisit de la figurer artistiquement coiffée «à la grecque» avec un gros chignon tenu en place par des tresses et des boucles libres autour de son visage. La finesse de son ciseau caressant habilement la matière à su parfaitement rendre les textures, comme celle de son fin corsage de mousseline que recouvre une tunique à l'antique. «La sculpture après l'histoire est le dépôt le plus durable des vertus des hommes et de leurs faiblesses ... Son but le plus digne en l'envisageant du côté moral, est donc de perpétuer la mémoire des hommes illustres et de donner des modèles de vertus», écrit Falconet dans Réflexions sur la sculpture (1761). Ce portrait sensible de Christine Boyer illustre à merveille ce postulat. En perpétuant ses traits au travers du marbre, Houdon donne ici une fois de plus le témoignage de la supériorité de son art et de la perfection de son talent. La satisfaction de l'artiste pour son oeuvre est d'ailleurs visible sur le tableau de Boilly représentant son atelier en 1803. Alors que la majorité des bustes sont relégués sur des étagères, une version de celui-ci en plâtre teinté terre cuite figure en bonne place, à hauteur des yeux, juste derrière le Voltaire assis de la Comédie-Française.

Auction archive: Lot number 157
Auction:
Datum:
8 Apr 2013
Auction house:
Muizon - Rieunier
10 rue Rossini
75009 Paris
France
contact@muizonrieunier.com
+33 (0)1 4770 3232
+33 (0)1 4770 3233
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