Beschreibung:

Rare paire de flambeaux en bronze très finement ciselé et doré. Les fûts formés de femmes drapées à l'Antique, supportant des vases sur leur tête, maintenus par leurs mains. Bases à gaine, en onyx, reposant sur quatre sphinx. Socles ronds en marbre brèche rouge à contre socle de marbre blanc veiné gris, mouluré Attribués à Giacomo Raphaelli Fin du XVIIIème ou début du XIXème siècle H : 48,5 - D : 20 cm Voir les reproductions pages 31, 47, 48 et 101 Ce modèle de flambeaux, à figures en caryatides supportant les binets sur leurs têtes qu'elles maintiennent à bout de bras, fut probablement développé en Italie au cours du XVIème siècle. En effet, l'on connaît plusieurs flambeaux de ce type le plus souvent attribué à des ateliers vénitiens : voir particulièrement un flambeau en bronze patiné, à rapprocher de l'oeuvre de Nicolo Roccatagliata, anciennement dans la collection Daniel Katz (illustré dans J. Auersperg, Daniel Katz Catalogue, European Sculpture, 1998, p.31, catalogue n°12). Par la suite il apparaît beaucoup plus rarement, puis est décliné dans la seconde moitié du XVIIIème siècle par certains bronziers parisiens : voir notamment une paire de bougeoirs d'époque Louis XVI à figures d'enfants ailés, passée en vente chez Christie's, à Londres, le 7 juillet 2005, lot 428 ; ainsi qu'une seconde paire, plus tardive, à figures féminines (vente Christie's, Paris, le 19 décembre 2007, lot 377). La paire présentée offre certaines similitudes avec les réalisations françaises contemporaines, toutefois certains éléments de la composition permettent de localiser sa réalisation en Italie dans les toutes premières années du XIXème siècle. Ainsi, il convient de relever les similarités qu'elles offrent avec certaines créations des bronziers Francesco et Luigi Righetti ; notamment avec une paire de candélabres illustrée dans E. Colle, Bronzi Decorativi in Italia, Milan, 2001, p.226-227, n° 64, et un grand candélabre en bronze patiné et doré conservé à San Giorgio Maggiore à Venise (illustré dans A. Gonzalez-Palacios, Il Gusto dei Principi, Arte di Corte del XVIIème del XVIIIème secolo, Milan 1993, p.263, fig.525). Enfin, mentionnons que les sphinx qui ponctuent l'ordonnance de la base apparaissent de façon récurrente dans l'oeuvre d'un autre grand bronzier italien de l'époque : Luigi Valadier ; voir notamment une pendule en marbres polychromes, bronze doré et mosaïque appartenant à une collection privée reproduite dans A. Gonzalez-Palacios, op.cit., p.242, fig.485.