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Auction archive: Lot number 62

Reynaldo HAHN (1875-1947)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,739 - US$7,174
Price realised:
€10,000
ca. US$14,348
Auction archive: Lot number 62

Reynaldo HAHN (1875-1947)

Estimate
€4,000 - €5,000
ca. US$5,739 - US$7,174
Price realised:
€10,000
ca. US$14,348
Beschreibung:

158 L.A.S. et 13 L.S. (ou dictées, plus 4 cartes de visite autogr.), 1893-1923 et s.d., la plupart à Henri ou Jacques Heugel ; environ 300 pages formats divers, nombreuses adresses (petits défauts à qqs lettres). Importante et belle correspondance musicale à son éditeur et ami. Nous ne pouvons donner ici qu'un bref aperçu de cette riche correspondance, qui retrace l'histoire de l'élaboration et de l'édition des oeuvres de Reynaldo Hahn. 1896, il a consulté son « Maître » Massenet pour un projet sur La Princesse de Clèves, qui lui conseille « d'y aller » en prenant un jeune librettiste : « Je vais réfléchir, mais au fond ces "jeunes" n'ont guère de goût, et il en faut pour cet ouvrage-là. Je ne suis pas "moderne", ni de l'école des gens pressés ; et du moment où je m'attaque, à Madame de la Fayette, il faut que ce soit de la manière qu'elle mérite »... (lettre jointe de l'éditeur G. Hartmann). Fin 1897, sur L'Île du rêve (opéra-comique d'après Le Mariage de Loti de Pierre Loti livret d'Alexandre et Hartmann, créé le 25 mars 1898), et ses longs retards successifs ; il souligne les difficultés d'Hartmann d'accepter les quelques changements nécessaires, et s'indigne de la réticence que montre Massenet à accepter sa dédicace : « mon Maître, qui est un grand artiste et un homme des plus intelligents, fait preuve en ce cas d'une pusillanimité extrême, excessive, et [...] d'une connaissance incomplète des dédicaces célèbres. Je cherche en vain ce que le compositeur de Manon, de Werther, de Thaïs, de Marie-Magdeleine, du Cid, et de Sapho, peut trouver à redire à musicien de l'amour », désignation qui n'a pas nui à Ovide, Ronsard, Racine, ni Musset ; de même pour la suppression du mot « humblement » : « C'était comme une petite offrande à un demi-dieu aimable, j'offrais, moi, humble disciple, au musicien de l'amour, une frêle idylle en témoignage de gratitude, comme on suspendait des grappes à la gaine des dieux jardiniers ». Il accepte cependant la version proposée... Il va envoyer « quelques anciennes valses que je vais recopier ; nous ferons avec tout cela une série de 12 que nous appellerons Premières Valses »... [1896], pour Portraits de peintres : il demande, avant le bon à tirer, de « donner des épreuves des vers afin de les soumettre à Marcel Proust [...] ne laissons rien au hasard dans cette publication particulièrement intéressante »... [1897] : « Tremblez, cher Monsieur ! Je vous apporterai demain un Agnus Dei à 2 voix, que j'ai pondu, c'est le mot, hier. Pondu est le mot car il est frais comme un oeuf »... Hambourg 4 septembre, envoyant la partition d'orchestre de Nuit d'amour Bergamasque à faire copier : « Colonne m'a promis de la jouer au début de sa série de concerts » ; il en voit soudainement les faiblesses, bien qu'il trouve que « ce petit morceau est assez solidement et délicatement établi ; [...] si c'est un four je n'en mourrai pas ! [...] j'ose me flatter que cela vous plaira en faveur de Watteau dont c'est directement inspiré au point de vue du sentiment »... [1898 ?], au sujet de ses Rondels ; « La Carmélite marche, Risler trouve l'introduction "épatante" »... Rome [mai 1900], sur les Études latines, avec projet dessiné de couverture, d'après un dessin de Coco de Madrazo, « copié d'un bas-relief de la belle époque Romaine »... Voyage en Italie : « J'ai été voir Venise, Florence, Padoue, Sienne et Pise ; autant d'impressions profondes que je tâcherai de traduire dans le fluide langage des sons. Que de belles choses [...] ! J'ai pensé à vous en parcourant les salles de Bargello, pleines de vitrines précieuses où brillent les émaux, les ivoires et les bronzes de la Renaissance »... [Monte-Carlo 1900], au sujet de sa Cadence pour le Concerto en ut mineur de Mozart, que va lui renvoyer Risler. « La gueuse de roulette n'a pas beaucoup joui de mes visites », car il n'aime pas trop jouer, ayant « horreur de l'argent jeté sans plaisir »... Plusieurs lettres sont relatives à La Carmélite (comédie lyrique sur un livret de

Auction archive: Lot number 62
Auction:
Datum:
26 May 2011
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
France
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

158 L.A.S. et 13 L.S. (ou dictées, plus 4 cartes de visite autogr.), 1893-1923 et s.d., la plupart à Henri ou Jacques Heugel ; environ 300 pages formats divers, nombreuses adresses (petits défauts à qqs lettres). Importante et belle correspondance musicale à son éditeur et ami. Nous ne pouvons donner ici qu'un bref aperçu de cette riche correspondance, qui retrace l'histoire de l'élaboration et de l'édition des oeuvres de Reynaldo Hahn. 1896, il a consulté son « Maître » Massenet pour un projet sur La Princesse de Clèves, qui lui conseille « d'y aller » en prenant un jeune librettiste : « Je vais réfléchir, mais au fond ces "jeunes" n'ont guère de goût, et il en faut pour cet ouvrage-là. Je ne suis pas "moderne", ni de l'école des gens pressés ; et du moment où je m'attaque, à Madame de la Fayette, il faut que ce soit de la manière qu'elle mérite »... (lettre jointe de l'éditeur G. Hartmann). Fin 1897, sur L'Île du rêve (opéra-comique d'après Le Mariage de Loti de Pierre Loti livret d'Alexandre et Hartmann, créé le 25 mars 1898), et ses longs retards successifs ; il souligne les difficultés d'Hartmann d'accepter les quelques changements nécessaires, et s'indigne de la réticence que montre Massenet à accepter sa dédicace : « mon Maître, qui est un grand artiste et un homme des plus intelligents, fait preuve en ce cas d'une pusillanimité extrême, excessive, et [...] d'une connaissance incomplète des dédicaces célèbres. Je cherche en vain ce que le compositeur de Manon, de Werther, de Thaïs, de Marie-Magdeleine, du Cid, et de Sapho, peut trouver à redire à musicien de l'amour », désignation qui n'a pas nui à Ovide, Ronsard, Racine, ni Musset ; de même pour la suppression du mot « humblement » : « C'était comme une petite offrande à un demi-dieu aimable, j'offrais, moi, humble disciple, au musicien de l'amour, une frêle idylle en témoignage de gratitude, comme on suspendait des grappes à la gaine des dieux jardiniers ». Il accepte cependant la version proposée... Il va envoyer « quelques anciennes valses que je vais recopier ; nous ferons avec tout cela une série de 12 que nous appellerons Premières Valses »... [1896], pour Portraits de peintres : il demande, avant le bon à tirer, de « donner des épreuves des vers afin de les soumettre à Marcel Proust [...] ne laissons rien au hasard dans cette publication particulièrement intéressante »... [1897] : « Tremblez, cher Monsieur ! Je vous apporterai demain un Agnus Dei à 2 voix, que j'ai pondu, c'est le mot, hier. Pondu est le mot car il est frais comme un oeuf »... Hambourg 4 septembre, envoyant la partition d'orchestre de Nuit d'amour Bergamasque à faire copier : « Colonne m'a promis de la jouer au début de sa série de concerts » ; il en voit soudainement les faiblesses, bien qu'il trouve que « ce petit morceau est assez solidement et délicatement établi ; [...] si c'est un four je n'en mourrai pas ! [...] j'ose me flatter que cela vous plaira en faveur de Watteau dont c'est directement inspiré au point de vue du sentiment »... [1898 ?], au sujet de ses Rondels ; « La Carmélite marche, Risler trouve l'introduction "épatante" »... Rome [mai 1900], sur les Études latines, avec projet dessiné de couverture, d'après un dessin de Coco de Madrazo, « copié d'un bas-relief de la belle époque Romaine »... Voyage en Italie : « J'ai été voir Venise, Florence, Padoue, Sienne et Pise ; autant d'impressions profondes que je tâcherai de traduire dans le fluide langage des sons. Que de belles choses [...] ! J'ai pensé à vous en parcourant les salles de Bargello, pleines de vitrines précieuses où brillent les émaux, les ivoires et les bronzes de la Renaissance »... [Monte-Carlo 1900], au sujet de sa Cadence pour le Concerto en ut mineur de Mozart, que va lui renvoyer Risler. « La gueuse de roulette n'a pas beaucoup joui de mes visites », car il n'aime pas trop jouer, ayant « horreur de l'argent jeté sans plaisir »... Plusieurs lettres sont relatives à La Carmélite (comédie lyrique sur un livret de

Auction archive: Lot number 62
Auction:
Datum:
26 May 2011
Auction house:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
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