Beschreibung:

SARTRE (Jean-Paul). Visages précédé de Portraits officiels. Paris, chez Seghers, 1948. In-12, 41 [dont les 4 premières blanches]-(7 dont les 3 dernières blanches) pp., chagrin rouge, dos à nerfs fileté à froid avec pièces de titre vertes et initiales « S.B. » dorées en queue de dos, couvertures et dos conservés, tête dorée ; dos passé et fortement frotté, épidermure sur le premier plat (A. Vié R. Bourdier). ÉDITION ORIGINALE, un des 10 exemplaires hors commerce, sur Crèvecœur du Marais. Réunion de deux textes originellement parus en 1939 dans la revue Verve (n° 5-6). « UN DES PLUS BEAUX TEXTES DE SARTRE » (Michel Contat et Michel Rybalka, Les Écrits de Sartre, 1970, p. 75) : « Il y entreprend la description phénoménologique («Je dis ce que je vois, tout simplement») de ces êtres particuliers qu’on nomme des visages et qui ne sont pas des choses. Ce que Sartre vise, c’est la mise au jour de l’essence au sens phénoménologique, c’est-à-dire de la vérité du visage. Cette éidétique de la figure humaine se résume en l’idée : «Le sens d’un visage, c’est d’être la transcendance visible» [...] Portraits officiels constitue un commentaire original sur quatre portraits [...] de François Ier, Louis XIV, Charles le Chauve et Napoléon Bonaparte [qui] est à mettre en relation avec la fameuse description des portraits du musée de Bouville dans La Nausée ». ENVOI AUTOGRAPHE SIGNE DE JEAN-PAUL SARTRE : « À SIMONE BERRIAU avec l’amitié de JPSartre ». Également chanteuse lyrique, comédienne et productrice de films, SIMONE BERRIAU DIRIGEAIT ALORS LE THEATRE-ANTOINE OU FURENT CREEES LA PLUPART DES ŒUVRES DRAMATIQUES DE JEAN-PAUL SARTRE : Morts sans sépulture, La P... respectueuse, Les Mains sales (que Simone Berriau porta par ailleurs elle-même à l’écran), Le Diable et le Bon Dieu, et Nekrassov. 4 POINTES SECHES PAR WOLS, à pleine page comprises dans la pagination. ANCIEN ELEVE DE PAUL KLEE AU BAUHAUS, LE PEINTRE ALFRED OTTO WOLFGANG SCHULTZE DIT WOLS (1913-1951) se fixa en France en 1932, où il se lia d’amitié avec Arp, Calder, Ernst et Giacometti. Son style onirique, d’abord proche des surréalistes, évolua à travers l’automatisme vers l’abstraction lyrique dont il fut un des précurseurs. FIGURE DE L’ARTISTE MAUDIT, SOLITAIRE ET AUTODESTRUCTEUR, WOLS SUSCITA L’INTERET DE JEAN-PAUL SARTRE QUI ECRIVIT UNE IMPORTANTE ETUDE SUR SA VIE ET SON ART, « Doigts et non-doigts » : « Klee est un ange et Wols un pauvre diable. L’un crée ou recrée les merveilles de ce monde, l’autre en éprouve la merveilleuse horreur » (dans l’ouvrage collectif Wols en personne, 1963, intégré en 1964 dans son recueil Situations IV). Provenance : Simone Berriau (initiales dorées en queue de dos).