TASCHER DE LA PAGERIE, Jeanne Le Roux de la Chapelle, baronne (1754-1822), épouse de Robert. L.A.S. à son fils Henri (1785-1816), futur général d'Empire. [Au Vauclin, Martinique], 12 mars 1804. 4 pp. in-4. Elle lui reproche son silence, et lui témoigne tout son amour maternel. " Mais non mon cher l'amour, cela ne suffit pas à un coeur, à une mère telle que la tienne ", car depuis que ses fils sont partis combattre en France, elle ne vit plus que dans la crainte et l'inquiétude, qui ne se dissipent que lorsqu'elle reçoit des lettres. " Alors je respire un peu, j'ai quelques jours de repos, d'illusion, je me dis délicieusement ils respirent, ils sont heureux, ils pensent à moy, ils m'aiment. Et, cher enfant, c'est assez pour moy que cet espoir. Donne le moy donc mon cher Henry []. Elle songe à venir en France pour les voir et les embrasser, mais l'idée d'habiter Paris l'effraye. " En conséquence je demande une chaumière à huit ou dix lieues de Paris du côté de la Normandie sur le bord de la Seine, dont le logement serait assez commode pour y passer même les hivers et vous y recevoir tous mes chers neveux, nièces et enfants []. Je demande une chapelle pour pouvoir prier pour vous tous tout à mon aise et sans bouger de chez moi hormis la visite de reconnaissance, de devoir et d'amitié que je ferai à mon arrivée en France au Premier Consul, à sa famille, à ma chère nièce, à sa fille [] ".
TASCHER DE LA PAGERIE, Jeanne Le Roux de la Chapelle, baronne (1754-1822), épouse de Robert. L.A.S. à son fils Henri (1785-1816), futur général d'Empire. [Au Vauclin, Martinique], 12 mars 1804. 4 pp. in-4. Elle lui reproche son silence, et lui témoigne tout son amour maternel. " Mais non mon cher l'amour, cela ne suffit pas à un coeur, à une mère telle que la tienne ", car depuis que ses fils sont partis combattre en France, elle ne vit plus que dans la crainte et l'inquiétude, qui ne se dissipent que lorsqu'elle reçoit des lettres. " Alors je respire un peu, j'ai quelques jours de repos, d'illusion, je me dis délicieusement ils respirent, ils sont heureux, ils pensent à moy, ils m'aiment. Et, cher enfant, c'est assez pour moy que cet espoir. Donne le moy donc mon cher Henry []. Elle songe à venir en France pour les voir et les embrasser, mais l'idée d'habiter Paris l'effraye. " En conséquence je demande une chaumière à huit ou dix lieues de Paris du côté de la Normandie sur le bord de la Seine, dont le logement serait assez commode pour y passer même les hivers et vous y recevoir tous mes chers neveux, nièces et enfants []. Je demande une chapelle pour pouvoir prier pour vous tous tout à mon aise et sans bouger de chez moi hormis la visite de reconnaissance, de devoir et d'amitié que je ferai à mon arrivée en France au Premier Consul, à sa famille, à ma chère nièce, à sa fille [] ".
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