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Auction archive: Lot number 65

André GIDE] KEYSERLING, Hermann " André Gide dans sa jeunesse 1903 "

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,983 - US$2,644
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 65

André GIDE] KEYSERLING, Hermann " André Gide dans sa jeunesse 1903 "

Estimate
€1,500 - €2,000
ca. US$1,983 - US$2,644
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

André GIDE] KEYSERLING, Hermann " André Gide dans sa jeunesse 1903 " Dessin original, avec légende autographe signée en bas " André Gide dans sa jeunesse 1903. Herm Keyserling ". Encre de Chine et plume, 13 x 21 cm, encadrement sous verre. " La belle apparence d'un Mandchou " (Hermann Keyserling). C'est lors de son séjour à Paris, entre 1903 et 1907, que le philosophe allemand Hermann Keyserling fréquenta André Gide. Il évoque ces moments dans ses mémoires, Reise durch die Zeit (1948-1963), plaçant la valeur de Gide dans sa sincérité et dans la beauté de son style, mais lui déniant une profondeur intellectuelle. Il raconte comment, par curiosité, il accompagnait Gide dans les milieux homosexuels et du spectacle, et trace de lui un portrait physique correspondant exactement au présent dessin : " Er sah damals viel bedeutender aus als später, da Haar- und Bartlosigkeit seinem Antlitz die Tiefe genommen haben [...]. Damals, wo Gide die schwarzen Hinterkopfhaare tief in den Nacken hingen, wirkte sein kahler Schädel mächtig, und der ebenfalls lang herabhängende schwarze Schnurrbart vollendete sein Gesicht zu schöner Mandschu-Ähnlichkeit. " [Traduction : " Il avait à l'époque un air plus important qu'il n'eut plus tard, sa calvitie et sa glabreté ayant ôté toute profondeur à sa face [...]. À l'époque où Gide faisait pendre ses noirs cheveux de derrière sur sa nuque, son crâne chauve faisait un effet puissant, et sa moustache noire, également longue et pendante, achevait de donner à son visage la belle apparence d'un Mandchou. " (vol. I, chapitre IV). Dessin contresignée par Georges Simenon : " Georges Simenon, ami des deux " Gide et Keyserling furent tous deux des admirateurs du talent prolifique de Simenon. Gide fut parmi les premiers à lui apporter la reconnaissance du milieu littéraire. Dans son Journal, il indique en 1944 qu'il vient de " dévorer d'affilée huit livres de Simenon ", et consigne encore le 8 janvier 1948 une " nouvelle plongée dans Simenon ". Le 13 janvier 1948, il analyse ainsi son attirance : " Les sujets de Simenon sont souvent d'un intérêt psychologique et éthique profond ; mais insuffisamment indiqués, [...] comme s'il s'attendait à être compris à demi-mot. C'est par là qu'il m'attire et me retient. [...] Il fait réfléchir ; et pour bien peu ce serait le comble de l'art ". Le comte Keyserling, dans le 25e cahier (1936) de sa chronique annuelle " Der Weg zur Vollendung ", fit également l'éloge de Simenon, qu'il classe aux côtés de Balzac pour l'inventivité et le talent. " Jedes "plot" ist neu und originell. Und die Darstellungskraft ist so groß, daß wenige kurze Striche allemal eine Landschaft, eine Situation, eine Seelenstimmung nicht nur anschaulich bestimmen, sondern zwingend in der Seele des Lesers neu entstehen lassen. Handele es sich um französische Provinz, Paris, Holland, das tropische Afrika, Seemanns- oder Verbrechermilieus, innere oder äußere Konflikte : in jedem mir bekannten Fall sieht man ein wahrhaft riesenhaftes Talent am Werk. " [Traduction : " Chaque intrigue est nouvelle et originale. La force d'évocation est si grande que quelques traits brefs non seulement définissent à coup sûr, mais, par force, font à nouveau naître dans l'âme du lecteur un paysage, une situation, une atmosphère. Qu'il s'agisse de la province française, de Paris, de la Hollande, de l'Afrique tropicale, du milieu maritime ou criminel, de conflits intérieurs ou ouverts, dans chacun des cas que je connais on voit à l'œuvre un talent vraiment gigantesque ". Dans ses mémoires, Keyserling revint sur le cas Simenon, lui ajoutant une comparaison avec Dostoïevski, et racontant comment il avait été frappé d'apprendre, lors d'une rencontre avec l'écrivain, que celui-ci prenait tous ses sujets dans la réalité. Exposition - L'ÉCRIT, LE SIGNE. Paris, Centre Georges Pompidou, BPI, 23 octobre 1991-20 janvier 1992. Reproduction p. 62 du catalogue.

Auction archive: Lot number 65
Auction:
Datum:
14 Feb 2012
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

André GIDE] KEYSERLING, Hermann " André Gide dans sa jeunesse 1903 " Dessin original, avec légende autographe signée en bas " André Gide dans sa jeunesse 1903. Herm Keyserling ". Encre de Chine et plume, 13 x 21 cm, encadrement sous verre. " La belle apparence d'un Mandchou " (Hermann Keyserling). C'est lors de son séjour à Paris, entre 1903 et 1907, que le philosophe allemand Hermann Keyserling fréquenta André Gide. Il évoque ces moments dans ses mémoires, Reise durch die Zeit (1948-1963), plaçant la valeur de Gide dans sa sincérité et dans la beauté de son style, mais lui déniant une profondeur intellectuelle. Il raconte comment, par curiosité, il accompagnait Gide dans les milieux homosexuels et du spectacle, et trace de lui un portrait physique correspondant exactement au présent dessin : " Er sah damals viel bedeutender aus als später, da Haar- und Bartlosigkeit seinem Antlitz die Tiefe genommen haben [...]. Damals, wo Gide die schwarzen Hinterkopfhaare tief in den Nacken hingen, wirkte sein kahler Schädel mächtig, und der ebenfalls lang herabhängende schwarze Schnurrbart vollendete sein Gesicht zu schöner Mandschu-Ähnlichkeit. " [Traduction : " Il avait à l'époque un air plus important qu'il n'eut plus tard, sa calvitie et sa glabreté ayant ôté toute profondeur à sa face [...]. À l'époque où Gide faisait pendre ses noirs cheveux de derrière sur sa nuque, son crâne chauve faisait un effet puissant, et sa moustache noire, également longue et pendante, achevait de donner à son visage la belle apparence d'un Mandchou. " (vol. I, chapitre IV). Dessin contresignée par Georges Simenon : " Georges Simenon, ami des deux " Gide et Keyserling furent tous deux des admirateurs du talent prolifique de Simenon. Gide fut parmi les premiers à lui apporter la reconnaissance du milieu littéraire. Dans son Journal, il indique en 1944 qu'il vient de " dévorer d'affilée huit livres de Simenon ", et consigne encore le 8 janvier 1948 une " nouvelle plongée dans Simenon ". Le 13 janvier 1948, il analyse ainsi son attirance : " Les sujets de Simenon sont souvent d'un intérêt psychologique et éthique profond ; mais insuffisamment indiqués, [...] comme s'il s'attendait à être compris à demi-mot. C'est par là qu'il m'attire et me retient. [...] Il fait réfléchir ; et pour bien peu ce serait le comble de l'art ". Le comte Keyserling, dans le 25e cahier (1936) de sa chronique annuelle " Der Weg zur Vollendung ", fit également l'éloge de Simenon, qu'il classe aux côtés de Balzac pour l'inventivité et le talent. " Jedes "plot" ist neu und originell. Und die Darstellungskraft ist so groß, daß wenige kurze Striche allemal eine Landschaft, eine Situation, eine Seelenstimmung nicht nur anschaulich bestimmen, sondern zwingend in der Seele des Lesers neu entstehen lassen. Handele es sich um französische Provinz, Paris, Holland, das tropische Afrika, Seemanns- oder Verbrechermilieus, innere oder äußere Konflikte : in jedem mir bekannten Fall sieht man ein wahrhaft riesenhaftes Talent am Werk. " [Traduction : " Chaque intrigue est nouvelle et originale. La force d'évocation est si grande que quelques traits brefs non seulement définissent à coup sûr, mais, par force, font à nouveau naître dans l'âme du lecteur un paysage, une situation, une atmosphère. Qu'il s'agisse de la province française, de Paris, de la Hollande, de l'Afrique tropicale, du milieu maritime ou criminel, de conflits intérieurs ou ouverts, dans chacun des cas que je connais on voit à l'œuvre un talent vraiment gigantesque ". Dans ses mémoires, Keyserling revint sur le cas Simenon, lui ajoutant une comparaison avec Dostoïevski, et racontant comment il avait été frappé d'apprendre, lors d'une rencontre avec l'écrivain, que celui-ci prenait tous ses sujets dans la réalité. Exposition - L'ÉCRIT, LE SIGNE. Paris, Centre Georges Pompidou, BPI, 23 octobre 1991-20 janvier 1992. Reproduction p. 62 du catalogue.

Auction archive: Lot number 65
Auction:
Datum:
14 Feb 2012
Auction house:
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
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