Beschreibung:

Portrait d'un jeune garçon, circa 1909 Huile sur carton, signée sur le côté gauche 38.5 x 32 cm à vue - 15 x 12 1/2 in. Oil on cardboard, signed lower left Le certificat n°1355 rédigé en date du 15 février 2017 par Madame Geneviève Claisse sera remis à l'acquéreur BIBLIOGRAPHIE Pour des oeuvres en rapport: Geneviève Claisse Herbin: Catalogue raisonné de l'oeuvre peint. Lausanne: Editions du Grand- Pont, 1993, p.313, n°194 et 195. Maman Rose, 1909 (Musée départemental Matisse, le Cateau-Cambrésis) et Famille au chien, 1909 (Collection privée) PROVENANCE Collection privée, Paris Auguste Herbin entre à L'Ecole des Beaux-Arts de Lille en 1898 pour y étudier jusqu'en 1901, date à laquelle il part s'installer à Paris. Rares sont les artistes qui, tels Herbin, nous ont laissé le témoignage d'une oeuvre évoluant ainsi du cubisme à l'abstraction et jusqu'à la stricte géométrie, soit une trajectoire stylistique pour le moins radicale. Dans un premier temps influencé par les fauves, il peint des natures mortes et des paysages aux structures affirmées et aux couleurs ardentes. Puis, il évolue vers l'interprétation du sujet par l'utilisation d'aplats qui correspondent chez lui à l'ultime phase de l'aventure cubiste. Sa peinture de l'époque reste figurative. Notre étude préparatoire, datée de 1909, illustre cette période cubiste, et s'intègre dans le traitement stylistique réservé au portrait du début des années 1910. Les traits du jeune garçon sont dépeints à partir d'une habile composition de touches rectilignes, fortes, rapides, organisées, par lesquelles l'artiste parvient à faire ressortir les nuances de lumière et de teintes, dégageant ainsi le caractère du personnage appelé à intégrer une future composition. L'expressivité du jeune visage tient principalement à la force qui se glisse dans son regard, figuré par deux puissantes touches noires: les pupilles mélancoliques de cet enfant. Cette oeuvre est d'un grand intérêt en ce qu'elle participe de la compréhension du travail de peintre d'Auguste Herbin tant sur le plan de la technique que du style, à ce moment charnière de sa carrière, celui où il s'apprêtait à quitter le figuratif pour s'adonner à une interprétation de plus en plus géométrique du monde qui l'entourait. A partir de 1920, Herbin évoluera vers le répertoire qui fera sa célébrité en géométrisant son expression. Il découvre, vers 1927, l'abstraction géométrique «pure», de tendance monumentale, qu'il fera désormais sienne. Ce style dépouillé, aboutissant à de savantes juxtapositions de polygones et de cercles, d'aucun considère qu'Herbin a été le seul à en posséder la clé. In 1898, Auguste Herbin entered the Ecole des Beaux-Arts in Lille, studying there until 1901, when he left to live in Paris. There are very few artists who have left a body of work like Herbin's, which moves from Cubism to abstraction right through to strict geometry: a stylistic career that was radical, to say the least. Initially influenced by the Fauves, he painted still lifes and assertively-structured landscapes in glowing colours. He then began to render his subjects through the use of solid colours, which with him corresponded to the final phase of Cubism. At this period, his painting was still figurative. The preparatory study here, dated 1909, illustrates this Cubist period, and echoes the stylistic treatment he used for portraits in the early 1910s. The young boy's features are depicted in a skilful composition of rapid, rectilinear, organised dabs through which the artist contrives to bring out subtle shades of light and tone, highlighting the character of the figure, which he used in a later compotensition. The expressiveness of the young face mainly lies in the force emanating from the eyes, delineated by the two powerful black points of the child's melancholic pupils. This work is particularly interesting because it casts light on Auguste Herbin's work as a painter both technically and stylistically at this turning point in his career, when