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Auction archive: Lot number 3

BARRAS DE LA PENNE, Jean-Antoine de (1650-1730) . La Conqueste de la Hollande en 1672, par Louis XIV Dieu-donné, surnommé Le Grand, Roi de France et de Navarre. Manuscrit sur vélin et papier, en partie autographe, Marseille, [1672-] 1er janvier 1704.

Estimate
€40,000 - €50,000
ca. US$43,881 - US$54,852
Price realised:
€85,000
ca. US$93,249
Auction archive: Lot number 3

BARRAS DE LA PENNE, Jean-Antoine de (1650-1730) . La Conqueste de la Hollande en 1672, par Louis XIV Dieu-donné, surnommé Le Grand, Roi de France et de Navarre. Manuscrit sur vélin et papier, en partie autographe, Marseille, [1672-] 1er janvier 1704.

Estimate
€40,000 - €50,000
ca. US$43,881 - US$54,852
Price realised:
€85,000
ca. US$93,249
Beschreibung:

BARRAS DE LA PENNE, Jean-Antoine de (1650-1730) . La Conqueste de la Hollande en 1672, par Louis XIV Dieu-donné, surnommé Le Grand, Roi de France et de Navarre. Manuscrit sur vélin et papier, en partie autographe, Marseille, [1672-] 1er janvier 1704. Superbe manuscrit de présent, richement orné de plans et de dessins au trait de plume, réalisé pour Madame de Maintenon et remis à Louis XIV. Extraordinaire document, que l'historiographie croyait disparu. Officier de marine, Barras de La Penne est resté célèbre pour les nombreux traités et mémoires qu'il a rédigés tout au long de sa carrière, sur la science de la navigation et l'usage des galères. Bien que le manuscrit soit daté de janvier 1704, une grande partie est en réalité plus ancienne. En 1672, alors qu’il est page de la reine, cette dernière charge Barras de La Penne de recopier des lettres envoyées par le roi pendant la campagne de Hollande. Il en profite pour réaliser deux exemplaires : un qu’il envoie à son père (probablement celui conservé à la BnF sous la cote Français 9178) et un autre qu’il garde (celui-ci). Il ajoute à son exemplaire une seconde partie, qui décrit des villes et des places-fortes prises par les armées royales, chaque description étant accompagnée d'un plan des fortifications, dessiné à l'encre. Ces plans ne se trouvent que dans ce manuscrit, et sont absents de celui de la BnF. Comme pour la plupart de ses mémoires, Barras de La Penne voyait avant tout ce manuscrit comme un cadeau de prestige, pour faire avancer sa carrière. L'objectif, déclaré dès la préface, était de l'offrir à Madame de Maintenon, la dédicataire, dans l'espoir de se placer sous sa protection et d'être introduit auprès du roi : " J'ay composé, Madame, divers mémoires qui font connoitre les soins que j'ay pris pour m'instruire. Ils marquent en mesme temps mon zèle et mon application: j'ose me flatter qu'ils pourront aussi estre utiles à ceux qui embrasseront ma profession: mais quelque avantage que j'ay lieu de m'en promettre, je m'estimeray Madame, encore plus heureux si mon travail vous est agréable, s'il me procure l'honneur de vostre protection et si vous le jugez digne d'estre présenté à sa Majesté ". De toute évidence, malgré le soin apporté au dessin des plans et les superbes ornements au trait de plume, le manuscrit tel qu'il nous est parvenu est inachevé : plusieurs planches n'ont pas de page de texte en regard, l'une d'elles n'est pas titrée. Le projet initial était d'ailleurs peut-être de faire succéder à chaque plan une vue de la place-forte en question, ce qui pourrait expliquer les doubles pages vierges qui suivent généralement ces plans - dans le manuscrit, seul le fort de Schenck bénéficie à la fois d'un plan et d'une vue. Les sources nous indiquent toutefois que Barras a bien présenté ce manuscrit à Louis XIV, le 20 janvier 1714. Barras raconte que le roi “voulut relire ses lettres et reconnoitre tous les plans sans voir les noms des places, qui estoient au haut de chaque page et qu’il cachoit soigneusement pour avoir le plaisir de se les rappeller de lui même” (BnF ms. fr. 9178, fol. 3v). Les plans étant absents du manuscrit de la BnF, cela confirme ce que suggérait déjà la reliure au chiffre royal et le choix du vélin pour les premiers feuillets, à savoir que le présent manuscrit est celui qui a été remis en main propre au roi Louis XIV, et que l’historiographie croyait perdu (Fennis, IX, p.6). Le roi autorise Barras à offrir ce manuscrit à sa dédicataire, Madame de Maintenon. Il intègre la bibliothèque de la Maison Royale de Saint Louis, une institution fondée à sa demande et dans laquelle elle se retire à partir de 1715. C'est peut-être à cette occasion qu'elle y apporte le manuscrit. La fermeture de la Maison est décrétée par l'Assemblée constituante en 1792, et est effective en mars de l'année suivante. Le manuscrit est alors préservé par sa dernière chanoinesse, Adélaïde-Charlotte de Moustier. Fennis. L'œuvre de Barras de la Penne. IX, pp. 5 sqq. et

Auction archive: Lot number 3
Auction:
Datum:
7 Oct 2019
Auction house:
Christie's
Paris
Beschreibung:

BARRAS DE LA PENNE, Jean-Antoine de (1650-1730) . La Conqueste de la Hollande en 1672, par Louis XIV Dieu-donné, surnommé Le Grand, Roi de France et de Navarre. Manuscrit sur vélin et papier, en partie autographe, Marseille, [1672-] 1er janvier 1704. Superbe manuscrit de présent, richement orné de plans et de dessins au trait de plume, réalisé pour Madame de Maintenon et remis à Louis XIV. Extraordinaire document, que l'historiographie croyait disparu. Officier de marine, Barras de La Penne est resté célèbre pour les nombreux traités et mémoires qu'il a rédigés tout au long de sa carrière, sur la science de la navigation et l'usage des galères. Bien que le manuscrit soit daté de janvier 1704, une grande partie est en réalité plus ancienne. En 1672, alors qu’il est page de la reine, cette dernière charge Barras de La Penne de recopier des lettres envoyées par le roi pendant la campagne de Hollande. Il en profite pour réaliser deux exemplaires : un qu’il envoie à son père (probablement celui conservé à la BnF sous la cote Français 9178) et un autre qu’il garde (celui-ci). Il ajoute à son exemplaire une seconde partie, qui décrit des villes et des places-fortes prises par les armées royales, chaque description étant accompagnée d'un plan des fortifications, dessiné à l'encre. Ces plans ne se trouvent que dans ce manuscrit, et sont absents de celui de la BnF. Comme pour la plupart de ses mémoires, Barras de La Penne voyait avant tout ce manuscrit comme un cadeau de prestige, pour faire avancer sa carrière. L'objectif, déclaré dès la préface, était de l'offrir à Madame de Maintenon, la dédicataire, dans l'espoir de se placer sous sa protection et d'être introduit auprès du roi : " J'ay composé, Madame, divers mémoires qui font connoitre les soins que j'ay pris pour m'instruire. Ils marquent en mesme temps mon zèle et mon application: j'ose me flatter qu'ils pourront aussi estre utiles à ceux qui embrasseront ma profession: mais quelque avantage que j'ay lieu de m'en promettre, je m'estimeray Madame, encore plus heureux si mon travail vous est agréable, s'il me procure l'honneur de vostre protection et si vous le jugez digne d'estre présenté à sa Majesté ". De toute évidence, malgré le soin apporté au dessin des plans et les superbes ornements au trait de plume, le manuscrit tel qu'il nous est parvenu est inachevé : plusieurs planches n'ont pas de page de texte en regard, l'une d'elles n'est pas titrée. Le projet initial était d'ailleurs peut-être de faire succéder à chaque plan une vue de la place-forte en question, ce qui pourrait expliquer les doubles pages vierges qui suivent généralement ces plans - dans le manuscrit, seul le fort de Schenck bénéficie à la fois d'un plan et d'une vue. Les sources nous indiquent toutefois que Barras a bien présenté ce manuscrit à Louis XIV, le 20 janvier 1714. Barras raconte que le roi “voulut relire ses lettres et reconnoitre tous les plans sans voir les noms des places, qui estoient au haut de chaque page et qu’il cachoit soigneusement pour avoir le plaisir de se les rappeller de lui même” (BnF ms. fr. 9178, fol. 3v). Les plans étant absents du manuscrit de la BnF, cela confirme ce que suggérait déjà la reliure au chiffre royal et le choix du vélin pour les premiers feuillets, à savoir que le présent manuscrit est celui qui a été remis en main propre au roi Louis XIV, et que l’historiographie croyait perdu (Fennis, IX, p.6). Le roi autorise Barras à offrir ce manuscrit à sa dédicataire, Madame de Maintenon. Il intègre la bibliothèque de la Maison Royale de Saint Louis, une institution fondée à sa demande et dans laquelle elle se retire à partir de 1715. C'est peut-être à cette occasion qu'elle y apporte le manuscrit. La fermeture de la Maison est décrétée par l'Assemblée constituante en 1792, et est effective en mars de l'année suivante. Le manuscrit est alors préservé par sa dernière chanoinesse, Adélaïde-Charlotte de Moustier. Fennis. L'œuvre de Barras de la Penne. IX, pp. 5 sqq. et

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Datum:
7 Oct 2019
Auction house:
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