Beschreibung:

BIBLE -- Iesu Christi D. N. Novum Testamentum, sive Novum foedus [en grec et latin]. -Théodore de BÈZE (1519-1605). Annotationes . [Genève:] Henri Estienne, typographe de Ulrich Fugger, 1565. In-folio (353 x 221 mm). Marque typographique sur le titre. Texte en caractères grecs et latins disposé sur trois colonnes, le commentaire sur toute la largeur. (Quelques rousseurs.) RELIURE PARISIENNE "à LA FANFARE PRIMITIVE", DE L'éPOQUE: veau brun, large décor à la fanfare dessiné au filet, composé d'un filet en encadrement, et compartiments lobés agencés autour d'un médaillon ovale central, médaillons et fond rehaussés de volutes de filets et petits fers azurés, dos lisse orné en long de quatre très grandes volutes feuillagées, tranches dorées, (restaurations aux mors et au dos, coins refaits). Boîte. PROVENANCE: Hopetoun (ex-libris gravé armorié), vente à Londres, Sotheby's, 28 février 1889, lot 1218 -- The General Theological Seminary Library, New York (ex-libris gravé, vente à New York, Christie's, 1 oct. 1980, lot 21) -- Quaritch, cat. 1016, [juin 1981], n° 28, ill. PREMIèRE éDITION DE LA MONUMENTALE BIBLE GRECQUE DE THEODORE DE BèZE, ACCOMPAGNéE DE DEUX VERSIONS LATINES: LA SIENNE PROPRE, ET LA VULGATE, AINSI QUE SES COMMENTAIRES. Elle contient la première édition de la version grecque du Nouveau Testament de Bèze, et la deuxième édition de sa version latine et de ses commentaires (parus en 1556). Successeur de Calvin à la tête de la Réforme protestante à Genève, érudit, humaniste et théologien distingué, sa célèbre édition du Nouveau Testament connut quatre éditions de grand format (en 1565, 1582, 1588-89 et 1598), et cinq éditions in-8 (1565, 1567, 1580, 1590 et 1604). Cette édition de grand format nécessita une mise en page étudiée dans laquelle le texte grec, les deux textes latins et le commentaire puissent se lire en parallèle sur une même page: les trois versions du Nouveau Testament sont disposées en colonnes de largeur variable (imprimées en caractères grecs, romains et italiques), tandis que les nombreux commentaires, en latin (imprimés en caractères romains), suivent le texte qu'ils analysent. RAVISSANTE RELIURE à LA FANFARE DITE PRIMITIVE offrant une légèreté et une transparence que les décors postérieurs perdront au profit de la richesse et de l'éclat. Son très fin dessin de volutes est ponctué, ici et là, d'un seul fer azuré en paire, utilisé en terminaison de volute, ancrant le décor au plat tout en rythmant la composition. Une feuille d'acanthe, au filet, également en paire, est frappé quatre fois autour du médaillon central. Un autre fer, de très petite taille, est frappé à la jonction de tiges se séparant. Enfin, quelques points dorés, isolés ou en enfilade, prêtent une fantaisie discrète à cette élégante décoration. Cette remarquable économie de moyens est caractéristique des fanfares dites de type primitif, lesquelles marquèrent les toutes premières années de développement de ce style, si riche en possibilités, qui dominera durant plus d'un demi-siècle l'histoire de la reliure de grand luxe. On doit rapprocher cette reliure de l'exemplaire étudié par Nixon à la Pierpont Morgan Library ( Sixteenth-century gold-tooled bindings 44, PML 1103) recouvrant un Prudence, qui contient parmi ses fers les deux fers azurés décrits plus haut et présente une similarité certaine dans le dessin des plats et l'usage des grandes volutes pour le dos. De cet atelier ayant relié le Prudence, situé à Paris, proviennent la seule reliure décorée à la fanfare pour Jean Grolier, plusieurs exemplaires commandés par Thomas Mahieu, ainsi qu'une reliure pour J.-A. de Thou. G.D. Hobson dresse une liste ( Les reliures à la fanfare , p. 59) de dix-huit reliures provenant de cet atelier qui reste à ce jour non-identifié, mais dont il date la cessation d'activité vers 1571. A.R.A. Hobson, poursuivant les recherches de son père, tenta de déterminer les raisons de la disparition de l'atelier, et l'associe au départ de Robert Estienne vers G