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Auction archive: Lot number 216

CENDRARS Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371...

Estimate
€80,000 - €120,000
ca. US$119,293 - US$178,940
Price realised:
€241,000
ca. US$359,371
Auction archive: Lot number 216

CENDRARS Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371...

Estimate
€80,000 - €120,000
ca. US$119,293 - US$178,940
Price realised:
€241,000
ca. US$359,371
Beschreibung:

CENDRARS. Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371 lettres autographes signées ("Freddy", "Ton Freddy", "Blaise", "Blaise Cendrars", "ma main amie Blaise", etc.) et 8 lettres dactylographiées, adressées à son frère, Georges Sauser-Hall (1884-1966), quelques unes à sa belle-soeur Agnès et une à son père, entre octobre 1904 et août 1960. À cet ensemble s'ajoutent 9 POÈMES DE JEUNESSE INÉDITS.
CENDRARS. Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371 lettres autographes signées ("Freddy", "Ton Freddy", "Blaise", "Blaise Cendrars", "ma main amie Blaise", etc.) et 8 lettres dactylographiées, adressées à son frère, Georges Sauser-Hall (1884-1966), quelques unes à sa belle-soeur Agnès et une à son père, entre octobre 1904 et août 1960. À cet ensemble s'ajoutent 9 POÈMES DE JEUNESSE INÉDITS. Écrites sur des papiers différents et de divers formats, ces lettres comportent le plus souvent plusieurs pages. Plusieurs d'entre elles sont accompagnées de leur enveloppe. EXCEPTIONNELLE ET ABONDANTE CORRESPONDANCE, INÉDITE, DE BLAISE CENDRARS À SON FRÈRE GEORGES S'ÉTALANT SUR PLUS DE 50 ANS: depuis son premier séjour en Russie en 1904 jusqu'en août 1960, six mois avant sa disparition. Plus qu'un frère, Cendrars trouve auprès de Georges, un ami, un confident fidèle auquel il écrit inlassablement. C'est toute la vie et l'oeuvre du poète qui défilent: son apprentissage en Russie; sa vie d'étudiant et ses premiers vers, son arrivée à Paris où il rencontre Apollinaire et publie successivement Pâques et La Prose du Transsibérien , sa blessure en 1915, son exil en Provence pendant la seconde guerre mondiale où il rédige ses mémoires, puis son retour à Paris en 1950 et ses dernières années pendant lesquelles, malade et diminué, il ne cesse de travailler avec acharnement. En septembre 1904, Cendrars quitte la Suisse pour la Russie où il reste deux ans. En apprentissage chez M. Leuba, horloger, il souffre d'être éloigné de sa famille malgré la "hâte d'essayer [ses] ailes". 21 octobre 1904 , il écrit "[...] Console la maman et le papa puisque tu es plus près que moi. Ah si tu savais comme j'ai souffert et comme je souffre loin de vous dans ce grand Moscou où je ne connais personne. Crois-tu peut-être qu'il ne m'a rien coûté de vous quitter, de partir seul et aussi loin, crois-tu que je n'ai pas regretté la maison et toi surtout, cher frère, mais vois-tu il me fallait quitté [ sic ] Neuchâtel où je me perdais. Vois-tu dans cette immense ville de Moscou il y a tant de tentation qu'il faut une énergie inouie pour résister mais crois le bien je n'ai jamais marché et je ne marcherai jamais avec une cocotte [...]" 29 novembre 1906 : "[...] La seule chose que je sais, c'est que ça me répugne de faire du commerce surtout comme ici, où l'on est plus ou moins complice de toute sorte de tromperies [...] Bref j'ai passé des jours horribles, où, comme Maupassant ds le Horla, je me tenais la tête des 2 mains et pensais devenir fou [...]" Cendrars retourne en Suisse en avril 1907. Il mène alors à Berne une vie d'étudiant dispersé et bourlingueur et entreprend des études de médecine qu'il abandonne pour la musique puis les lettres et la philosophie. Il confie à Georges ses angoisses, ses doutes et ses premiers vers. 22 octobre 1908 : " [...] Je sens que je me consume en désirs indomptables, que je m'abuse de séductions d'un monde fantastique et inabordable. Toutes les impressions du dehors me laissent indifférent, c'est dans mon crâne que se joue ma vie réelle. Et je suis las de la contempler [...]" 19 novembre 1908 : "[...] Aurai-je enfin surmonté cette période de doutes et d'incertitudes qui m'a tant tourmenté depuis des mois ? Ou avons-nous au fond de notre être des réservoirs d'angoisse et de joie paisible qui tour à tour se déversent en notre sang et déterminent nos pensées et nos actes [...]" 14 octobre 1909 : "[...] D'ailleurs, pourquoi écrire des lettres mesurées et bien sages, où tout ce qui vous arrive est raconté, où tous les propos se donnent la main et tous sont également bien choisis ?! A quoi bon une reproduction aussi grise et aussi réelle que la vie même !! c'est déjà bien assez de la cloche des balayeurs qui vous fait sursauter, quand on s'est perdu dans les mystères d'un poème ! Pour moi, chaque lettre est une fenêtre ouverte sur l'au-delà de la vie journalière, une fenêtre ouverte, sur le paysage aride des âmes que j'aim

Auction archive: Lot number 216
Auction:
Datum:
27 Nov 2009
Auction house:
Christie's
27 November 2009, Paris
Beschreibung:

CENDRARS. Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371 lettres autographes signées ("Freddy", "Ton Freddy", "Blaise", "Blaise Cendrars", "ma main amie Blaise", etc.) et 8 lettres dactylographiées, adressées à son frère, Georges Sauser-Hall (1884-1966), quelques unes à sa belle-soeur Agnès et une à son père, entre octobre 1904 et août 1960. À cet ensemble s'ajoutent 9 POÈMES DE JEUNESSE INÉDITS.
CENDRARS. Réunion de 379 lettres et cartes postales, dont 371 lettres autographes signées ("Freddy", "Ton Freddy", "Blaise", "Blaise Cendrars", "ma main amie Blaise", etc.) et 8 lettres dactylographiées, adressées à son frère, Georges Sauser-Hall (1884-1966), quelques unes à sa belle-soeur Agnès et une à son père, entre octobre 1904 et août 1960. À cet ensemble s'ajoutent 9 POÈMES DE JEUNESSE INÉDITS. Écrites sur des papiers différents et de divers formats, ces lettres comportent le plus souvent plusieurs pages. Plusieurs d'entre elles sont accompagnées de leur enveloppe. EXCEPTIONNELLE ET ABONDANTE CORRESPONDANCE, INÉDITE, DE BLAISE CENDRARS À SON FRÈRE GEORGES S'ÉTALANT SUR PLUS DE 50 ANS: depuis son premier séjour en Russie en 1904 jusqu'en août 1960, six mois avant sa disparition. Plus qu'un frère, Cendrars trouve auprès de Georges, un ami, un confident fidèle auquel il écrit inlassablement. C'est toute la vie et l'oeuvre du poète qui défilent: son apprentissage en Russie; sa vie d'étudiant et ses premiers vers, son arrivée à Paris où il rencontre Apollinaire et publie successivement Pâques et La Prose du Transsibérien , sa blessure en 1915, son exil en Provence pendant la seconde guerre mondiale où il rédige ses mémoires, puis son retour à Paris en 1950 et ses dernières années pendant lesquelles, malade et diminué, il ne cesse de travailler avec acharnement. En septembre 1904, Cendrars quitte la Suisse pour la Russie où il reste deux ans. En apprentissage chez M. Leuba, horloger, il souffre d'être éloigné de sa famille malgré la "hâte d'essayer [ses] ailes". 21 octobre 1904 , il écrit "[...] Console la maman et le papa puisque tu es plus près que moi. Ah si tu savais comme j'ai souffert et comme je souffre loin de vous dans ce grand Moscou où je ne connais personne. Crois-tu peut-être qu'il ne m'a rien coûté de vous quitter, de partir seul et aussi loin, crois-tu que je n'ai pas regretté la maison et toi surtout, cher frère, mais vois-tu il me fallait quitté [ sic ] Neuchâtel où je me perdais. Vois-tu dans cette immense ville de Moscou il y a tant de tentation qu'il faut une énergie inouie pour résister mais crois le bien je n'ai jamais marché et je ne marcherai jamais avec une cocotte [...]" 29 novembre 1906 : "[...] La seule chose que je sais, c'est que ça me répugne de faire du commerce surtout comme ici, où l'on est plus ou moins complice de toute sorte de tromperies [...] Bref j'ai passé des jours horribles, où, comme Maupassant ds le Horla, je me tenais la tête des 2 mains et pensais devenir fou [...]" Cendrars retourne en Suisse en avril 1907. Il mène alors à Berne une vie d'étudiant dispersé et bourlingueur et entreprend des études de médecine qu'il abandonne pour la musique puis les lettres et la philosophie. Il confie à Georges ses angoisses, ses doutes et ses premiers vers. 22 octobre 1908 : " [...] Je sens que je me consume en désirs indomptables, que je m'abuse de séductions d'un monde fantastique et inabordable. Toutes les impressions du dehors me laissent indifférent, c'est dans mon crâne que se joue ma vie réelle. Et je suis las de la contempler [...]" 19 novembre 1908 : "[...] Aurai-je enfin surmonté cette période de doutes et d'incertitudes qui m'a tant tourmenté depuis des mois ? Ou avons-nous au fond de notre être des réservoirs d'angoisse et de joie paisible qui tour à tour se déversent en notre sang et déterminent nos pensées et nos actes [...]" 14 octobre 1909 : "[...] D'ailleurs, pourquoi écrire des lettres mesurées et bien sages, où tout ce qui vous arrive est raconté, où tous les propos se donnent la main et tous sont également bien choisis ?! A quoi bon une reproduction aussi grise et aussi réelle que la vie même !! c'est déjà bien assez de la cloche des balayeurs qui vous fait sursauter, quand on s'est perdu dans les mystères d'un poème ! Pour moi, chaque lettre est une fenêtre ouverte sur l'au-delà de la vie journalière, une fenêtre ouverte, sur le paysage aride des âmes que j'aim

Auction archive: Lot number 216
Auction:
Datum:
27 Nov 2009
Auction house:
Christie's
27 November 2009, Paris
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