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Auction archive: Lot number 127

École FRANÇAISE de la fin du XVIIIe siècle

Estimate
€1,500 - €2,500
ca. US$1,688 - US$2,813
Price realised:
€1,500
ca. US$1,688
Auction archive: Lot number 127

École FRANÇAISE de la fin du XVIIIe siècle

Estimate
€1,500 - €2,500
ca. US$1,688 - US$2,813
Price realised:
€1,500
ca. US$1,688
Beschreibung:

❍ Portrait présumé de Fortuné Augustin Deluchi Huile sur toile ovale, rentoilée Au verso: «marquis de Lucqui, époux de Melle Lemoine, père de Madame Frechot et gouverneur de la Martinique en 1782.» H. 45,8 cm - L. 37,2 cm GA Marie Victoire LEMOINE (1754-1820) Marie Elisabeth LEMOINE (1761-1811) Sept oeuvres inédites L'adjectif « exceptionnel » paraît galvaudé dans une notice de catalogue de vente. Pourtant peu d'ensembles de tableaux le méritent autant que les sept oeuvres des soeurs Lemoine que nous présentons aux enchères. Les oeuvres sont issues de ce courant de peinture particulier de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, une parenthèse de l'histoire de l'art française lors de laquelle, libérées des contraintes des corporations et de l'Académie par la révolution, plusieurs femmes se sont lancées dans la carrière de peintre. Les soeurs Lemoine, Marie Victoire, Marie Elisabeth et Marie Denise furent des actrices éminentes quoiqu'encore mal connues de ce mouvement, à l'instar de leur contemporaine Elisabeth Vigée-Lebrun. L'essai érudit et documenté de Joseph Baillio dans La Gazette des Beaux-Arts d'avril 1996 est la seule source d'information sur leur vie et leur oeuvre. Les liens filiaux forts, la passion commune pour la peinture et leur talent ont encouragé les soeurs Lemoine à travailler de concert formant ainsi une petite académie féminine pour reprendre les termes de Joseph Baillio. L'émulation qui en a découlé n'a d'égale que la difficulté qu'éprouvent aujourd'hui les spécialistes dans l'attribution des oeuvres à l'une ou l'autre de ces artistes. Le Portrait présumé d'Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles (lot 134) crée à lui seul un évènement dans l'historiographie des soeurs Lemoine. La toile est signée et datée par Marie Elisabeth sur un des rayons de la charrette en bois. Cette oeuvre aboutie et d'une grande sensibilité devient ainsi un jalon stylistique et temporel fondamental de l'oeuvre des soeurs Lemoine. Il fut un des indices qui permit à Carole Blumenfeld, que nous remercions infiniment de son aide précieuse, d'avancer des propositions d'attribution et d'identification des sujets représentés. Les sujets des oeuvres ont eux aussi une profondeur particulière dans cet ensemble. Les enfants sont portraiturés par leur mère ou leur tante, mêlant le talent artistique au sentiment incomparable d'attachement filial. Marie Victoire se représente en train de peindre avec sa table d'aquarelliste que nous avons la chance de pouvoir présenter dans cette vente (lot 132). Ce meuble estampillé Gaspard Schneider est aussi représenté sur un autre tableau de Marie Victoire (autrefois attribué à Vigée-Lebrun) daté 1789, Atelier de femme peintre conservé au Metropolitan Museum de New York (inv. 57.103). Plus largement, si les femmes accèdent pendant une courte période au statut de peintre, elles restent cantonnées aux genres mineurs, la peinture d'histoire étant jugée peu convenable. Marie Victoire et Marie Elisabeth déclinent par le biais des portraits présentés toute la sensibilité du XVIIIe siècle et leurs aspirations pour le siècle nouveau: l'affirmation du statut de peintre par un Autoportrait luxueux et assuré (lot 131); l'enfance, le jeux, l'évanescence des bulles de savon dans le Portrait présumé d'Henri Gabiou (lot 134), le sentiment amoureux et romantique dans l'air du temps avec La Jeune femme à la corbeille de fruits (lot 136) portant un costume espagnol ou encore le goût néoclassique dans Portrait présumé de Madame Larsonnier (lot 135) tenant un vase de style étrusque. Les soeurs Lemoine ont choisi de ne pas se séparer de ces toiles alors qu'elles exposent au Salon et qu'elles vivent confortablement de leur art. Les sept oeuvres sont restées dans la famille de Marie Elisabeth jusqu'à aujourd'hui. On peut supposer l'attachement particulier qu'elles leur accordaient et qui confère une aura supplémentaire à chacun des tableaux. De génération en génération elles ont été transmises et so

Auction archive: Lot number 127
Auction:
Datum:
27 Mar 2019
Auction house:
De Baecque
Salle 4 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

❍ Portrait présumé de Fortuné Augustin Deluchi Huile sur toile ovale, rentoilée Au verso: «marquis de Lucqui, époux de Melle Lemoine, père de Madame Frechot et gouverneur de la Martinique en 1782.» H. 45,8 cm - L. 37,2 cm GA Marie Victoire LEMOINE (1754-1820) Marie Elisabeth LEMOINE (1761-1811) Sept oeuvres inédites L'adjectif « exceptionnel » paraît galvaudé dans une notice de catalogue de vente. Pourtant peu d'ensembles de tableaux le méritent autant que les sept oeuvres des soeurs Lemoine que nous présentons aux enchères. Les oeuvres sont issues de ce courant de peinture particulier de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, une parenthèse de l'histoire de l'art française lors de laquelle, libérées des contraintes des corporations et de l'Académie par la révolution, plusieurs femmes se sont lancées dans la carrière de peintre. Les soeurs Lemoine, Marie Victoire, Marie Elisabeth et Marie Denise furent des actrices éminentes quoiqu'encore mal connues de ce mouvement, à l'instar de leur contemporaine Elisabeth Vigée-Lebrun. L'essai érudit et documenté de Joseph Baillio dans La Gazette des Beaux-Arts d'avril 1996 est la seule source d'information sur leur vie et leur oeuvre. Les liens filiaux forts, la passion commune pour la peinture et leur talent ont encouragé les soeurs Lemoine à travailler de concert formant ainsi une petite académie féminine pour reprendre les termes de Joseph Baillio. L'émulation qui en a découlé n'a d'égale que la difficulté qu'éprouvent aujourd'hui les spécialistes dans l'attribution des oeuvres à l'une ou l'autre de ces artistes. Le Portrait présumé d'Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles (lot 134) crée à lui seul un évènement dans l'historiographie des soeurs Lemoine. La toile est signée et datée par Marie Elisabeth sur un des rayons de la charrette en bois. Cette oeuvre aboutie et d'une grande sensibilité devient ainsi un jalon stylistique et temporel fondamental de l'oeuvre des soeurs Lemoine. Il fut un des indices qui permit à Carole Blumenfeld, que nous remercions infiniment de son aide précieuse, d'avancer des propositions d'attribution et d'identification des sujets représentés. Les sujets des oeuvres ont eux aussi une profondeur particulière dans cet ensemble. Les enfants sont portraiturés par leur mère ou leur tante, mêlant le talent artistique au sentiment incomparable d'attachement filial. Marie Victoire se représente en train de peindre avec sa table d'aquarelliste que nous avons la chance de pouvoir présenter dans cette vente (lot 132). Ce meuble estampillé Gaspard Schneider est aussi représenté sur un autre tableau de Marie Victoire (autrefois attribué à Vigée-Lebrun) daté 1789, Atelier de femme peintre conservé au Metropolitan Museum de New York (inv. 57.103). Plus largement, si les femmes accèdent pendant une courte période au statut de peintre, elles restent cantonnées aux genres mineurs, la peinture d'histoire étant jugée peu convenable. Marie Victoire et Marie Elisabeth déclinent par le biais des portraits présentés toute la sensibilité du XVIIIe siècle et leurs aspirations pour le siècle nouveau: l'affirmation du statut de peintre par un Autoportrait luxueux et assuré (lot 131); l'enfance, le jeux, l'évanescence des bulles de savon dans le Portrait présumé d'Henri Gabiou (lot 134), le sentiment amoureux et romantique dans l'air du temps avec La Jeune femme à la corbeille de fruits (lot 136) portant un costume espagnol ou encore le goût néoclassique dans Portrait présumé de Madame Larsonnier (lot 135) tenant un vase de style étrusque. Les soeurs Lemoine ont choisi de ne pas se séparer de ces toiles alors qu'elles exposent au Salon et qu'elles vivent confortablement de leur art. Les sept oeuvres sont restées dans la famille de Marie Elisabeth jusqu'à aujourd'hui. On peut supposer l'attachement particulier qu'elles leur accordaient et qui confère une aura supplémentaire à chacun des tableaux. De génération en génération elles ont été transmises et so

Auction archive: Lot number 127
Auction:
Datum:
27 Mar 2019
Auction house:
De Baecque
Salle 4 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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