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Auction archive: Lot number 211

Émile BERNARD (Lille 1868- Paris 1941) Orientale...

Estimate
€15,000 - €25,000
ca. US$16,629 - US$27,716
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 211

Émile BERNARD (Lille 1868- Paris 1941) Orientale...

Estimate
€15,000 - €25,000
ca. US$16,629 - US$27,716
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Émile BERNARD (Lille 1868- Paris 1941) Orientale Nue, Le Caire, 1894 Huile sur toile Signé, situé et daté en bas à gauche 150 x 94 cm Avec cadre : 170 X 118 cm Oil on canvas, signed and dated lower left, 59 1/16 x 37 1/32 in With frame : 66 15/16 x 46 15/32 in Provenance : Collection particulière Sotheby’s Paris, vente Orientaliste, 28 octobre 2009 Cornette de Saint-Cyr, Paris, Tableaux Modernes, 20 juin 2001 Bibliographie : LUTHI Jean-Jacques, ISRAEL Armand, Emile Bernard sa vie, son oeuvre catalogue raisonné, editions des catalogues raisonnés, Barcelone, 2014, 430 p., figure 377 du catalogue raisonné. L’année 1894, date à laquelle cette oeuvre la danseuse nue est réalisée, est particulièrement productive et décisive dans la carrière et l’évolution stylistique d’Émile Bernard. Installé en Égypte depuis 1893, l’artiste est encore attaché à la tradition picturale de l’École française de Pont Aven où le synthétisme de Gauguin prime. Émile Bernard tend pourtant peu à peu à s’en émanciper en se rapprochant davantage de la technique des maîtres classiques. Passionné par l’histoire et la religion de son pays d’adoption, Émile Bernard est avide de traditions et focalise ainsi ses oeuvres sur des scènes de genre racontant l’Égypte. Préférant la ville et son dynamisme à la campagne, l’artiste arpente les anciennes ruelles du Caire pour se confondre à la population locale, flâner dans l’agitation des souks, fréquenter les cafés-concerts où se produisent les danseuses à demie-nue. En quête d’un Orient fantasmé, Émile Bernard se plonge au coeur de la vie animée du Caire dont il en dépeint le quotidien. Notre étude encore empreinte du style de Pont Aven, pour ces aplats de couleurs vives, ces contours cernés d’un noir épais qui modèle le corps (stabilise les formes), tend progressivement à s’éloigner du mouvement pour proposer une manière de peindre plus naturelle incluant un décor réaliste en perspective à tendance symboliste. (le peintre adapte également sa palette picturale aux couleurs poussiéreuses et parfois ternes de la ville). La vision de cette égyptienne légèrement en contre plongée, esquissant un pas de danse au centre de la toile nous propose une représentation de la femme, prostituée ou danseuse, sans pudeur ni contrainte, offrant sa nudité au passant. Cette silhouette musclée et assumée n’est nullement idéalisée par le peintre qui désire montrer l’outil de travail quotidien de l’égyptienne. La période égyptienne fut d’une intense productivité. Le mariage avec Hanenah Saati, en juillet 1894, qui provoqua dans un premier temps l’hostilité des familles des époux, favorisa sans doute l’intégration de l’artiste en Égypte. Bernard refusant l’aide financière de sa belle-famille, ils vécurent modestement, en choisissant d’habiter les quartiers arabes, en portant des vêtements autochtones et se tenant éloignés de la colonie anglaise31. Bien que recourant à des thèmes égyptiens, les oeuvres réalisées par Bernard au cours des deux premières années de cet exil volontaire demeurent stylistiquement liées à la période de Pont-Aven. Comparaison avec notre oeuvre : Le corps de la femme présenté dans une scène de genre est un motif iconographique récurrent des tableaux réalisés par Emile Bernard dans ses premières années de vie au Caire. Le travail du corps à travers le soin apporté à la musculature, au relief et volume peut témoigner d’un nouvel l’attachement de l’artiste à travailler d’après nature.

Auction archive: Lot number 211
Auction:
Datum:
1 Dec 2019
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

Émile BERNARD (Lille 1868- Paris 1941) Orientale Nue, Le Caire, 1894 Huile sur toile Signé, situé et daté en bas à gauche 150 x 94 cm Avec cadre : 170 X 118 cm Oil on canvas, signed and dated lower left, 59 1/16 x 37 1/32 in With frame : 66 15/16 x 46 15/32 in Provenance : Collection particulière Sotheby’s Paris, vente Orientaliste, 28 octobre 2009 Cornette de Saint-Cyr, Paris, Tableaux Modernes, 20 juin 2001 Bibliographie : LUTHI Jean-Jacques, ISRAEL Armand, Emile Bernard sa vie, son oeuvre catalogue raisonné, editions des catalogues raisonnés, Barcelone, 2014, 430 p., figure 377 du catalogue raisonné. L’année 1894, date à laquelle cette oeuvre la danseuse nue est réalisée, est particulièrement productive et décisive dans la carrière et l’évolution stylistique d’Émile Bernard. Installé en Égypte depuis 1893, l’artiste est encore attaché à la tradition picturale de l’École française de Pont Aven où le synthétisme de Gauguin prime. Émile Bernard tend pourtant peu à peu à s’en émanciper en se rapprochant davantage de la technique des maîtres classiques. Passionné par l’histoire et la religion de son pays d’adoption, Émile Bernard est avide de traditions et focalise ainsi ses oeuvres sur des scènes de genre racontant l’Égypte. Préférant la ville et son dynamisme à la campagne, l’artiste arpente les anciennes ruelles du Caire pour se confondre à la population locale, flâner dans l’agitation des souks, fréquenter les cafés-concerts où se produisent les danseuses à demie-nue. En quête d’un Orient fantasmé, Émile Bernard se plonge au coeur de la vie animée du Caire dont il en dépeint le quotidien. Notre étude encore empreinte du style de Pont Aven, pour ces aplats de couleurs vives, ces contours cernés d’un noir épais qui modèle le corps (stabilise les formes), tend progressivement à s’éloigner du mouvement pour proposer une manière de peindre plus naturelle incluant un décor réaliste en perspective à tendance symboliste. (le peintre adapte également sa palette picturale aux couleurs poussiéreuses et parfois ternes de la ville). La vision de cette égyptienne légèrement en contre plongée, esquissant un pas de danse au centre de la toile nous propose une représentation de la femme, prostituée ou danseuse, sans pudeur ni contrainte, offrant sa nudité au passant. Cette silhouette musclée et assumée n’est nullement idéalisée par le peintre qui désire montrer l’outil de travail quotidien de l’égyptienne. La période égyptienne fut d’une intense productivité. Le mariage avec Hanenah Saati, en juillet 1894, qui provoqua dans un premier temps l’hostilité des familles des époux, favorisa sans doute l’intégration de l’artiste en Égypte. Bernard refusant l’aide financière de sa belle-famille, ils vécurent modestement, en choisissant d’habiter les quartiers arabes, en portant des vêtements autochtones et se tenant éloignés de la colonie anglaise31. Bien que recourant à des thèmes égyptiens, les oeuvres réalisées par Bernard au cours des deux premières années de cet exil volontaire demeurent stylistiquement liées à la période de Pont-Aven. Comparaison avec notre oeuvre : Le corps de la femme présenté dans une scène de genre est un motif iconographique récurrent des tableaux réalisés par Emile Bernard dans ses premières années de vie au Caire. Le travail du corps à travers le soin apporté à la musculature, au relief et volume peut témoigner d’un nouvel l’attachement de l’artiste à travailler d’après nature.

Auction archive: Lot number 211
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Datum:
1 Dec 2019
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9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
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