Fétiche Nkisi Yombe, République Démocratique du Congo XIXe siècle - début XXe siècle Bois à patine d'usage brune, verre, textiles, ajouts divers H. 27 cm Provenances : Collection privée française acquis en 1979 Publication : Raoul Lehuard, Art Bakongo, Les centres de style (Arts d'Afrique Noire 1989), second volume, p.543 (ref. J18-1-4) Sculptures sacrées, magiques, chargées d'accumulations et de symboliques, les statues Nkisi, puissantes et raffinées, sont, parmi les oeuvres d'arts premiers les plus emblématiques. Commandées par le devin qui les manipulaient et y ajoutaient des charges significatives, façonnées par un sculpteur spécialisé dans les rituels, ces sculptures ont une résonance profonde en tant que représentation de la forme humaine modélisée tout en sensibilité, en tant qu'intermédiaire sacré entre les entités surnaturelles - témoin matériel de l'expérience religieuse des communautés de République Démocratique. Chez les Yombe le terme « Nkisi désigne un lien naturel, épiphanie d'un souverain invisible avec lequel le chef contracte une alliance. » (M. Luc Heusch, Annuaire 1973-1974, Tome LXXXII, V° section, p.44). La délicatesse du modelé contrastée par les charges crouteuses, épaisses témoignant de son usage répétitif et de son ancienneté. La statuette dans une position classique de l'iconographie Nkisi, les hanches contrebalancées accentuant ingénieusement la portée de la gestuelle des bras, des mains attenant la charge magique que le chef sorcier bilongo lui a doté. Le visage ovale empreint d'une puissante et saisissante expressivité, penché vers l'arrière semble sonder le ciel, les forces surnaturelles. La portée du regard accentuée par ses yeux sertis de verres, pour souligner la clairvoyance. La coiffe particulièrement soignée, conique s'étend en longueur vers l'arrière, constituée d'un amas de terre, de matières végétales probablement sacrificielles. Bel exemplaire puissant et harmonieux.
Fétiche Nkisi Yombe, République Démocratique du Congo XIXe siècle - début XXe siècle Bois à patine d'usage brune, verre, textiles, ajouts divers H. 27 cm Provenances : Collection privée française acquis en 1979 Publication : Raoul Lehuard, Art Bakongo, Les centres de style (Arts d'Afrique Noire 1989), second volume, p.543 (ref. J18-1-4) Sculptures sacrées, magiques, chargées d'accumulations et de symboliques, les statues Nkisi, puissantes et raffinées, sont, parmi les oeuvres d'arts premiers les plus emblématiques. Commandées par le devin qui les manipulaient et y ajoutaient des charges significatives, façonnées par un sculpteur spécialisé dans les rituels, ces sculptures ont une résonance profonde en tant que représentation de la forme humaine modélisée tout en sensibilité, en tant qu'intermédiaire sacré entre les entités surnaturelles - témoin matériel de l'expérience religieuse des communautés de République Démocratique. Chez les Yombe le terme « Nkisi désigne un lien naturel, épiphanie d'un souverain invisible avec lequel le chef contracte une alliance. » (M. Luc Heusch, Annuaire 1973-1974, Tome LXXXII, V° section, p.44). La délicatesse du modelé contrastée par les charges crouteuses, épaisses témoignant de son usage répétitif et de son ancienneté. La statuette dans une position classique de l'iconographie Nkisi, les hanches contrebalancées accentuant ingénieusement la portée de la gestuelle des bras, des mains attenant la charge magique que le chef sorcier bilongo lui a doté. Le visage ovale empreint d'une puissante et saisissante expressivité, penché vers l'arrière semble sonder le ciel, les forces surnaturelles. La portée du regard accentuée par ses yeux sertis de verres, pour souligner la clairvoyance. La coiffe particulièrement soignée, conique s'étend en longueur vers l'arrière, constituée d'un amas de terre, de matières végétales probablement sacrificielles. Bel exemplaire puissant et harmonieux.
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