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Auction archive: Lot number 44

GAUTIER, Théophile Portrait de Carlotta Grisi (dans Giselle)

Estimate
€0
Price realised:
€19,126
ca. US$25,292
Auction archive: Lot number 44

GAUTIER, Théophile Portrait de Carlotta Grisi (dans Giselle)

Estimate
€0
Price realised:
€19,126
ca. US$25,292
Beschreibung:

GAUTIER, Théophile Portrait de Carlotta Grisi (dans Giselle) Dessin original, signé et daté " Théophile Gautier 1841 ", en bas à gauche. Pastel, 34, 5 x 26 cm, encadrement sous verre. Carlotta Grisi dans le rôle éponyme du ballet Giselle que Gautier écrivit pour elle. Splendide composition dessinée l'année même de la création de Giselle à l'Opéra, le 28 juin 1841. Seuls quelques rares autres portraits de Carlotta Grisi par Gautier sont connus, dont un à l'huile, un au pastel daté de 1866 ayant appartenant à Serge Lifar, trois petits à la mine de plomb. Giselle ou les Wilis, inspiré d'une légende allemande rapportée par le poète Henrich Heine. Pour la partition d'Adolphe Adam, Théophile Gautier composa son texte en collaboration avec le librettiste à succès Henri de Saint-Georges. De manière novatrice, il s'attacha à servir le travail du chorégraphe en pensant aux moyens d'expression propres à la danse, et développa ainsi une intrigue volontairement simplifiée. Il choisit d'illustrer une légende allemande évoquée comme suit par son ami Heinrich Heine dans De l'Allemagne (1834) : " Les wilis sont des fiancées mortes avant le jour des noces, ces pauvres jeunes créatures ne peuvent demeurer tranquilles sous leur tombeau. Dans leurs cœurs éteints, dans leurs pieds morts, est resté cet amour de la danse qu'elles n'ont pu satisfaire pendant leur vie, et, à minuit, elles se lèvent, se rassemblent en troupes sur la grande route, et malheur au jeune homme qui les rencontre ! il faut qu'il danse avec elles jusqu'à ce qu'il tombe mort. " Gautier imagina donc cette histoire : Giselle, jeune paysanne amoureuse d'un jeune homme qui l'aime en retour, découvre que celui-ci est duc de Courlande, et, désespérant de pouvoir l'épouser, se donne la mort. Transformée en wili, elle reçoit l'ordre, par la reine de ces esprits légendaires, de jouer son rôle maléfique auprès d'un jeune homme aventuré dans la forêt, qui s'avère être le duc revenu se recueillir sur la tombe de Giselle. Elle l'entraîne dans la danse, mais, heureusement pour lui, l'aube se lève et les esprits, dont Giselle, doivent se retirer. Gautier a ici représenté Giselle transformée en wili dans l'acte II. Dans sa critique théâtrale sur Giselle intitulée " Lettre à Henri Heine " (1841), Gautier décrit ainsi le décor de cette seconde partie du ballet : " Le théâtre représente une forêt sur le bord d'un étang [...]. Les roseaux aux fourreaux de velours brun frissonnent et palpitent sous la respiration intermittente de la nuit. Les fleurs s'entr'ouvrent languissamment et répandent un parfum vertigineux comme ces larges fleurs de Java qui rendent fou celui qui les respire ; je ne sais quel air brûlant et voluptueux circule dans cette obscurité humide et touffue ". Giselle, dans la composition du présent pastel, a déjà reçu des mains de la reine des wilis " la couronne magique d'asphodèle et de verveine ", et, par un coup de baguette magique de celle-ci, " deux petites ailes inquiètes et frémissantes comme celles de Psyché ". " Fraîche comme une fleur, légère comme un papillon, gaie comme la jeunesse, lumineuse comme la gloire " (Théophile Gautier . Dans une lettre nostalgique envoyée à Carlotta Grisi en février 1865, Théophile Gautier évoquait encore les premières représentations de Giselle en 1841 : " Au temps où vous vous élanciez de la chaumière que nous appelions en riant votre domaine, fraîche comme une fleur, légère comme un papillon, gaie comme la jeunesse, lumineuse comme la gloire. Que je vous aimais alors, dans ma timidité et mon silence ! [...] Je me tenais debout contre le portant de votre chaumière ou de votre tombe, guettant au passage un petit sourire, un petit mot amical et tenant votre manteau pour vous le jeter sur les épaules quand vous rentriez dans la coulisse. C'était moi qui vous reconduisais après la chute du rideau et les rappels jusqu'à la porte de votre loge. " Une des plus célèbres ballerines de l'époque romantique, Carlotta Grisi (1819-1899) était née dans une

Auction archive: Lot number 44
Auction:
Datum:
14 Feb 2012
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

GAUTIER, Théophile Portrait de Carlotta Grisi (dans Giselle) Dessin original, signé et daté " Théophile Gautier 1841 ", en bas à gauche. Pastel, 34, 5 x 26 cm, encadrement sous verre. Carlotta Grisi dans le rôle éponyme du ballet Giselle que Gautier écrivit pour elle. Splendide composition dessinée l'année même de la création de Giselle à l'Opéra, le 28 juin 1841. Seuls quelques rares autres portraits de Carlotta Grisi par Gautier sont connus, dont un à l'huile, un au pastel daté de 1866 ayant appartenant à Serge Lifar, trois petits à la mine de plomb. Giselle ou les Wilis, inspiré d'une légende allemande rapportée par le poète Henrich Heine. Pour la partition d'Adolphe Adam, Théophile Gautier composa son texte en collaboration avec le librettiste à succès Henri de Saint-Georges. De manière novatrice, il s'attacha à servir le travail du chorégraphe en pensant aux moyens d'expression propres à la danse, et développa ainsi une intrigue volontairement simplifiée. Il choisit d'illustrer une légende allemande évoquée comme suit par son ami Heinrich Heine dans De l'Allemagne (1834) : " Les wilis sont des fiancées mortes avant le jour des noces, ces pauvres jeunes créatures ne peuvent demeurer tranquilles sous leur tombeau. Dans leurs cœurs éteints, dans leurs pieds morts, est resté cet amour de la danse qu'elles n'ont pu satisfaire pendant leur vie, et, à minuit, elles se lèvent, se rassemblent en troupes sur la grande route, et malheur au jeune homme qui les rencontre ! il faut qu'il danse avec elles jusqu'à ce qu'il tombe mort. " Gautier imagina donc cette histoire : Giselle, jeune paysanne amoureuse d'un jeune homme qui l'aime en retour, découvre que celui-ci est duc de Courlande, et, désespérant de pouvoir l'épouser, se donne la mort. Transformée en wili, elle reçoit l'ordre, par la reine de ces esprits légendaires, de jouer son rôle maléfique auprès d'un jeune homme aventuré dans la forêt, qui s'avère être le duc revenu se recueillir sur la tombe de Giselle. Elle l'entraîne dans la danse, mais, heureusement pour lui, l'aube se lève et les esprits, dont Giselle, doivent se retirer. Gautier a ici représenté Giselle transformée en wili dans l'acte II. Dans sa critique théâtrale sur Giselle intitulée " Lettre à Henri Heine " (1841), Gautier décrit ainsi le décor de cette seconde partie du ballet : " Le théâtre représente une forêt sur le bord d'un étang [...]. Les roseaux aux fourreaux de velours brun frissonnent et palpitent sous la respiration intermittente de la nuit. Les fleurs s'entr'ouvrent languissamment et répandent un parfum vertigineux comme ces larges fleurs de Java qui rendent fou celui qui les respire ; je ne sais quel air brûlant et voluptueux circule dans cette obscurité humide et touffue ". Giselle, dans la composition du présent pastel, a déjà reçu des mains de la reine des wilis " la couronne magique d'asphodèle et de verveine ", et, par un coup de baguette magique de celle-ci, " deux petites ailes inquiètes et frémissantes comme celles de Psyché ". " Fraîche comme une fleur, légère comme un papillon, gaie comme la jeunesse, lumineuse comme la gloire " (Théophile Gautier . Dans une lettre nostalgique envoyée à Carlotta Grisi en février 1865, Théophile Gautier évoquait encore les premières représentations de Giselle en 1841 : " Au temps où vous vous élanciez de la chaumière que nous appelions en riant votre domaine, fraîche comme une fleur, légère comme un papillon, gaie comme la jeunesse, lumineuse comme la gloire. Que je vous aimais alors, dans ma timidité et mon silence ! [...] Je me tenais debout contre le portant de votre chaumière ou de votre tombe, guettant au passage un petit sourire, un petit mot amical et tenant votre manteau pour vous le jeter sur les épaules quand vous rentriez dans la coulisse. C'était moi qui vous reconduisais après la chute du rideau et les rappels jusqu'à la porte de votre loge. " Une des plus célèbres ballerines de l'époque romantique, Carlotta Grisi (1819-1899) était née dans une

Auction archive: Lot number 44
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Datum:
14 Feb 2012
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