L.A.S., Lyon, Clinique du Parc 13 janvier 1940, [à Henry de Montherlant]; 2 pages in-4 Avant son opération d'une tumeur cancéreuse. Il a eu raison de venir à Lyon, et a fait bon voyage malgré la neige et le froid. La clinique est neuve, bien organisée «et pas plus couteuse que celle de Nice qui me fait l'effet maintenant d'un trou à rats. Le service est fait par des religieuses, qui me font penser à chacune de leur apparition aux tableaux de Philippe de Champaigne. Les docteurs sont très rassurants et bien élevés. Je me trouve dans mon milieu tandis qu'à Nice je me sentais entouré de morticoles qui me maquignonnaient grossièrement. Ils prétendaient à une intervention d'urgence qui a été trouvée ici tout à fait inopportune au contraire on m'a préparé depuis mon arrivée à cette intervention indispensable. Elle ne m'effraie pas, au contraire, je la désire»... Il parle des différents professeurs et chirurgiens (Leriche, Santy, Savy, Wertheimer) qui s'occupent de lui: «vous voyez que je suis très bien observé»... Il raconte dans quelles circonstances sa venue à Lyon s'est décidée, et conseille à Montherlant d'aller voir le médecin qui l'y a poussé, Dr Pierre Augier: «Vous auriez peut-être besoin de faire un peu de désintoxication pour débarrasser votre sang des bacilles de la furonculose»... On l'opère le lendemain: «Je suis d'une sérénité parfaite et qui m'étonne»; après un moment de panique à Nice, la paix est revenue, «une grande paix comme je n'en ai jamais éprouvée. Je pense, toute prétention gardée, à Socrate il devait être ainsi. Je dois dire que les médecins m'ont trouvé particulièrement bien conservé à tous points de vue, organes intacts plus jeunes que mon âge, et moral particulièrement excellent»..
L.A.S., Lyon, Clinique du Parc 13 janvier 1940, [à Henry de Montherlant]; 2 pages in-4 Avant son opération d'une tumeur cancéreuse. Il a eu raison de venir à Lyon, et a fait bon voyage malgré la neige et le froid. La clinique est neuve, bien organisée «et pas plus couteuse que celle de Nice qui me fait l'effet maintenant d'un trou à rats. Le service est fait par des religieuses, qui me font penser à chacune de leur apparition aux tableaux de Philippe de Champaigne. Les docteurs sont très rassurants et bien élevés. Je me trouve dans mon milieu tandis qu'à Nice je me sentais entouré de morticoles qui me maquignonnaient grossièrement. Ils prétendaient à une intervention d'urgence qui a été trouvée ici tout à fait inopportune au contraire on m'a préparé depuis mon arrivée à cette intervention indispensable. Elle ne m'effraie pas, au contraire, je la désire»... Il parle des différents professeurs et chirurgiens (Leriche, Santy, Savy, Wertheimer) qui s'occupent de lui: «vous voyez que je suis très bien observé»... Il raconte dans quelles circonstances sa venue à Lyon s'est décidée, et conseille à Montherlant d'aller voir le médecin qui l'y a poussé, Dr Pierre Augier: «Vous auriez peut-être besoin de faire un peu de désintoxication pour débarrasser votre sang des bacilles de la furonculose»... On l'opère le lendemain: «Je suis d'une sérénité parfaite et qui m'étonne»; après un moment de panique à Nice, la paix est revenue, «une grande paix comme je n'en ai jamais éprouvée. Je pense, toute prétention gardée, à Socrate il devait être ainsi. Je dois dire que les médecins m'ont trouvé particulièrement bien conservé à tous points de vue, organes intacts plus jeunes que mon âge, et moral particulièrement excellent»..
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