Beschreibung:

Projet de plafond avec le char d'Apollon, l'Aurore, et les allégories des saisons Toile 126 x 237 cm PROVENANCE Vente, Claude-Henri Watelet, Paris, Pavillon de la Colonnade du Vieux Louvre, Paris, Me Hayot de Long-Pré, 12 juin 1786, n°19 «Un sujet en plafond, esquisse très belle et terminée, représentant Apollon dans son char (...).», acquis 96 livres par Prault; Collection Laurent-François Prault, imprimeur du Roi; Vente Louis-François-Prault (fils du précédent), Paris, 16 rue Taranne, (Me Jean-Guillaume-Poultier), 13 février 1807, n°3 «Un tableau, esquisse terminée pour un plafond, représentant le Lever de l'Aurore». BIBLIOGRAPHIE N. Lesur et O. Aaron, Jean-Baptiste-Marie Pierre 1714 - 1789, premier peintre du Roi, Paris, 2009, n°P274, et cité p. 113 (localisation inconnue) JEAN-BAPTISTE-MARIE PIERRE (PARIS 1714 - 1789) Du peintre Jean-Baptiste-Marie Pierre ne subsiste malheureusement aujourd'hui qu'un seul plafond peint, celui de la chapelle de la Vierge de l'église Saint-Roch, à Paris. Le peintre était pourtant l'auteur de nombreux décors peints, vantés en son temps, au point d'ailleurs de se faire représenter devant l'un d'entre eux pour son portrait officiel commandé par l'Académie royale (Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon). Dans le portrait réalisé par Guillaume Voiriot Pierre pose assis de trois-quarts devant un modello de l'Apothéose de Psyché, plafond commandé par la duchesse d'Orléans pour le salon du premier étage de sa résidence parisienne, le Palais-Royal. Le plafond exécuté autour de 1755, et détruit en 1784, était une étape majeure dans la carrière de Pierre. Il était son premier plafond peint et d'ailleurs le premier plafond peint pour un décor privé parisien depuis près de cinquante ans. La mode des décors ornés était en train de passer, ce que déplorait le collectionneur Claude-Henri Watelet qui constatait «la perte de ces sortes de chefs-d'oeuvre». Le collectionneur Claude-Henri Watelet (1718-1786), que l'on connaît par le très élégant portrait que fit de lui Jean-Baptiste Greuze fut un proche de Pierre qu'il avait connu lorsque le peintre étudiait à l'Académie de France à Rome. Watelet était une personnalité remarquable du XVIIIe siècle. Véritable homme des Lumières, il était connu pour ses gravures, ses peintures et ses écrits qui lui valurent d'intégrer l'Académie française en 1760. Grand intellectuel il contribua également à la plupart des entrées sur le dessin et la gravure de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Il est fort probable que ce fut lui qui posséda ce modello réalisé par Pierre. Le numéro 19 de sa vente après décès du 12 juin 1786 décrit une toile comme suit: «Un sujet en plafond, esquisse très belle et terminée, représentant Apollon dans son char. Cette riche et agréable composition est ornée de diverses figures de fables et accessoires allégoriques». Aucune précision sur la destination de ce projet n'est malheureusement avancée par la notice qui n'indique pas pour quelle sorte de décor ce projet avait été réalisé. On sait que dans la décennie 1755-1765, Pierre avait contribué à quelques plafonds d'importance. Celui du Palais-Royal fut peint vers 1755, ceux de l'église saint Roch entre 1752 et 1756, et également un projet de plafond conservé au musée des Beaux-Arts d'Orléans, et dont on ne connaît pas non plus la destination finale, était signé et daté par l'artiste de l'année 1765. Enfin, l'impressionnant plafond représentant Renaud et Armide qu'il avait peint pour le château de Saint-Cloud, autre demeure de la famille d'Orléans, avait été livré en 1768. Nul doute que notre très beau projet de plafond se situe dans ces années de maturité pour le peintre qui le firent passer de premier peintre du duc d'Orléans à premier peintre du Roi à la mort de François Boucher en 1770. Si l'on ne sait pas pour quel salon, théâtre ou autres, était prévu ce plafond ou si même, ce projet vit le jour; son modello lui, continuait d'être connu jusqu'en 1807. Sa dernièr