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Auction archive: Lot number 138

La Toilette Hauteur 359 cm - Largeur: 345 cmSuite de trois tapisseries en basse lisse

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$98,650 - US$123,313
Price realised:
€210,000
ca. US$258,957
Auction archive: Lot number 138

La Toilette Hauteur 359 cm - Largeur: 345 cmSuite de trois tapisseries en basse lisse

Estimate
€80,000 - €100,000
ca. US$98,650 - US$123,313
Price realised:
€210,000
ca. US$258,957
Beschreibung:

La Toilette Hauteur 359 cm - Largeur: 345 cmSuite de trois tapisseries en basse lisse: La Toilette, La Foire et Le Repas, faisant partie de la seconde "Tenture Chinoise". Bordures en cadres simulés à feuilles d'acanthes ornées des armoiries de France et de Navarre. Signées "A.C.C. Beauvais" (acronyme d'André Charlemagne Charron, nommé en 1754 à la direction de la manufacture). Beauvais, vers 1760. Provenance: réputées avoir été achetées dans une vente des Domaines vers 1860 par l'ancêtre des propriétaires actuels. Une tapisserie de la même tenture avec armes de France et de Navarre est conservée au Centre des Monuments Nationaux et elle a fait partie de l'exposition "La Chine à Versailles, art et diplomatie au XVIIIe siècle", Mai- Octobre 2014, n° 54. Après la visite à la cour de Louis XIV à Versailles, en 1684, de l'Ambassade fort exotique envoyée par Phra Narai, roi du Siam, la France fut saisie de "Chinomania". L'extrême-orient devint alors un sujet d'inspiration sans fin pour les arts décoratifs: sous l'impulsion des marchands-merciers, porcelaines, bronzes, meubles et bibelots divers s'ornèrent de chinoiseries souvent des plus fantaisistes. Les tapisseries furent aussi soumises à cette mode et plusieurs tentures tissées sur ce sujet. Ces tentures qui rencontrèrent un vif succès furent réalisées en dix exemplaires entre 1743 et 1775 par la manufacture de Beauvais avant d'être reprises ensuite par les ateliers d'Aubusson. Comprenant six pièces (Le Repas Chinois, la Danse Chinoise, la Foire Chinoise, la Pêche Chinoise, la Chasse Chinoise et le Jardin Chinois devenu la Toilette), elles furent exécutées sur les cartons peints par Jean-Joseph Dumons d'après huit esquisses créées par François Boucher en 1742 (en remplacement de ceux de "L'Histoire du Roy de la Chine" faits par Blin de Fontenay, Vernansal et Monnoyer datant de 1690 et trop usagés, "le dessin si agréable est si usé qu'on y distingue plus rien"). Cinq tentures ornées des armoiries de France et de Navarre furent tissées spécialement pour le Roi pour être offertes aux Cours étrangères. L'une sera ainsi donnée en 1759 au Comte Von Moltke, maréchal de la Cour du Danemark, elle est aujourd'hui dans les collections royales danoises du château d'Amalienborg. Une autre sera partagée entre le comte de Vergennes et Thierry de la Ville d'Avray. Le contrôleur des Finances d'Invau se fit quant à lui livrer une suite de trois pièces. Le Museum of Art de Philadelphie conserve une tapisserie aux armes de France de même que le Mobilier National (récemment exposée à Versailles), Parmi les tentures sans armoiries on sait par exemple que Charron, directeur de la Manufacture, fit tisser trois pièces pour son propre compte. Et on recense aujourd'hui une tenture complète au Palazzo Reale à Turin, une de cinq pièces à Dalmeny House en Écosse et des exemplaires isolés comme au musée de Minneapolis. Le reste est réparti dans quelques collections privées. Mais la plus célèbre de ces tentures fut mise sur le métier en 1758 pour Bertin, ministre des Affaires étrangères. Celui-ci la confia à deux chinois, Aloys Kao et Thomas Yang, retournant à la mission jésuite en Chine, qui l'offrirent à leur tour à l'empereur Qianlong en 1767. Ce dernier ne voulant pas les installer dans un temple pour ne pas heurter la foi des chrétiens, ne trouvant pas d'appartement assez grands dans ses palais pour les recevoir, décida de construire à l'européenne une aile au Palais d'Été pour les accrocher. Ce qui fit écrire au père Michel Benoist jésuite installé en Chine "... le scrupule de K'ien Long prouve sa délicatesse d'âme; l'ordre de construire ce palais, sa magnificence". Elles y restèrent jusqu'au sac du Palais d'Été en 1860. La Foire est alors rapportée par un officier français, mise en vente par la Maison Braquenié, et achetée par le Comte Pozzo di Borgo pour son château de Montretout qui brûle en 1871. La Toilette fut quant à elle emportée par un officier anglais, le colonel Greathed. Les quatre autres son

Auction archive: Lot number 138
Auction:
Datum:
3 Dec 2014
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

La Toilette Hauteur 359 cm - Largeur: 345 cmSuite de trois tapisseries en basse lisse: La Toilette, La Foire et Le Repas, faisant partie de la seconde "Tenture Chinoise". Bordures en cadres simulés à feuilles d'acanthes ornées des armoiries de France et de Navarre. Signées "A.C.C. Beauvais" (acronyme d'André Charlemagne Charron, nommé en 1754 à la direction de la manufacture). Beauvais, vers 1760. Provenance: réputées avoir été achetées dans une vente des Domaines vers 1860 par l'ancêtre des propriétaires actuels. Une tapisserie de la même tenture avec armes de France et de Navarre est conservée au Centre des Monuments Nationaux et elle a fait partie de l'exposition "La Chine à Versailles, art et diplomatie au XVIIIe siècle", Mai- Octobre 2014, n° 54. Après la visite à la cour de Louis XIV à Versailles, en 1684, de l'Ambassade fort exotique envoyée par Phra Narai, roi du Siam, la France fut saisie de "Chinomania". L'extrême-orient devint alors un sujet d'inspiration sans fin pour les arts décoratifs: sous l'impulsion des marchands-merciers, porcelaines, bronzes, meubles et bibelots divers s'ornèrent de chinoiseries souvent des plus fantaisistes. Les tapisseries furent aussi soumises à cette mode et plusieurs tentures tissées sur ce sujet. Ces tentures qui rencontrèrent un vif succès furent réalisées en dix exemplaires entre 1743 et 1775 par la manufacture de Beauvais avant d'être reprises ensuite par les ateliers d'Aubusson. Comprenant six pièces (Le Repas Chinois, la Danse Chinoise, la Foire Chinoise, la Pêche Chinoise, la Chasse Chinoise et le Jardin Chinois devenu la Toilette), elles furent exécutées sur les cartons peints par Jean-Joseph Dumons d'après huit esquisses créées par François Boucher en 1742 (en remplacement de ceux de "L'Histoire du Roy de la Chine" faits par Blin de Fontenay, Vernansal et Monnoyer datant de 1690 et trop usagés, "le dessin si agréable est si usé qu'on y distingue plus rien"). Cinq tentures ornées des armoiries de France et de Navarre furent tissées spécialement pour le Roi pour être offertes aux Cours étrangères. L'une sera ainsi donnée en 1759 au Comte Von Moltke, maréchal de la Cour du Danemark, elle est aujourd'hui dans les collections royales danoises du château d'Amalienborg. Une autre sera partagée entre le comte de Vergennes et Thierry de la Ville d'Avray. Le contrôleur des Finances d'Invau se fit quant à lui livrer une suite de trois pièces. Le Museum of Art de Philadelphie conserve une tapisserie aux armes de France de même que le Mobilier National (récemment exposée à Versailles), Parmi les tentures sans armoiries on sait par exemple que Charron, directeur de la Manufacture, fit tisser trois pièces pour son propre compte. Et on recense aujourd'hui une tenture complète au Palazzo Reale à Turin, une de cinq pièces à Dalmeny House en Écosse et des exemplaires isolés comme au musée de Minneapolis. Le reste est réparti dans quelques collections privées. Mais la plus célèbre de ces tentures fut mise sur le métier en 1758 pour Bertin, ministre des Affaires étrangères. Celui-ci la confia à deux chinois, Aloys Kao et Thomas Yang, retournant à la mission jésuite en Chine, qui l'offrirent à leur tour à l'empereur Qianlong en 1767. Ce dernier ne voulant pas les installer dans un temple pour ne pas heurter la foi des chrétiens, ne trouvant pas d'appartement assez grands dans ses palais pour les recevoir, décida de construire à l'européenne une aile au Palais d'Été pour les accrocher. Ce qui fit écrire au père Michel Benoist jésuite installé en Chine "... le scrupule de K'ien Long prouve sa délicatesse d'âme; l'ordre de construire ce palais, sa magnificence". Elles y restèrent jusqu'au sac du Palais d'Été en 1860. La Foire est alors rapportée par un officier français, mise en vente par la Maison Braquenié, et achetée par le Comte Pozzo di Borgo pour son château de Montretout qui brûle en 1871. La Toilette fut quant à elle emportée par un officier anglais, le colonel Greathed. Les quatre autres son

Auction archive: Lot number 138
Auction:
Datum:
3 Dec 2014
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
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+33 (0)1 47704000
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