Beschreibung:

L'arbre huile sur papier contrecollé sur carton, signée en haut à gauche. 18 x 23 cm (Pliures). Bibliographie: Figurera dans le catalogue raisonné de l'oeuvre d'Odilon Redon actuellement en préparation par Guy Wildenstein. Une attestation d'inclusion du Wildenstein Institute n° 12.05.30 / 11647 en date du 30 mai 2012 sera remise à l'acquéreur. Le thème de l'arbre est récurent chez Redon, particulièrement l'arbre unique, seul, isolé, entier ou juste un détail de son tronc qui devient ainsi, par l'importance de sa présence, un véritable personnage. Alec Wildenstein dans son catalogue raisonné exprime bien l'importance de ce sujet: "C'est parfois là où on l'attend le moins que Redon étonne le plus. C'est lorsqu'il se croit «seul», sans public à convaincre ni critique à rallier, qu'il se libère pour surprendre et véritablement séduire. Autrement dit, Redon n'apparaît jamais autant pleinement maître de son art et de lui même, que dans ses études d'arbres, en noir ou en couleurs, accomplies ou laissées à l'état d'ébauche, qui scandent son oeuvre entier dont elles sont la face immergée, son côté pile: la plupart de ces études devaient en effet demeurer dans l'atelier, cachées aux regards et à la connaissance. Ce n'est qu'après la disparition de l'artiste en 1916 que les peintures de paysage avec un ou plusieurs arbres - qu'il appelait lui même « études pour l'auteur» - furent révélés au public, dès 1917 et 1923, lors des expositions organisées chez Bernheim-Jeune et Druet. Ces huiles de petites dimensions, exécutées d'après nature, avant 1890 pour beaucoup d'entre elles, peintes le plus souvent sur papier posé sur carton, rarement sur toile, livraient ainsi un autre aspect de l'homme, infiniment subtil, limpide, dépourvu de toute affectation. Un homme toujours attaché à la couleur, à la terre, à la nature. Un homme qui aimait peindre et peignit ces arbres... Sans arrière-pensées intellectuelles ou lucratives, sans tourments, sans douleur, pour le seul bonheur de peindre. Par amour de la nature. ... Dès ses années de jeunesse, et jusqu'à l'heure de sa mort, au temps des premiers essais comme en pleine période noire, Redon aura peint et dessiné ... Des arbres, comparables aux études de chevaux par leur qualité technique, la spontanéité de la touche ou du coup de crayon, la sincérité du sentiment. L'arbre aura été un compagnon fidèle dans la vie de Redon - depuis son enfance à Peyrelabade jusqu'aux séjours à Bièvres. .... Redon aime l'arbre, symbole de force et de vie, lien entre la terre et le ciel. L'arbre est une certitude et un repère avec son tronc puissant sur lequel Redon s'attarde, délaissant souvent les frondaisons. ... Redon décèle le mystère des arbres, et il recrée leur magie: il sait en rendre la beauté fut-elle âpre, la poésie fut elle aride. Avec justesse, il dessine leurs formes souvent mouvementées et parfois bizarres, telles qu'elles sont en réalité. Rien n'est plus vivant en effet, plus charnel, plus «humain» qu'un arbre, isolé ou en groupe, dans la campagne ou dans le bois. ... D'autres arbres, arbres centenaires au tronc parfois double, ont poussé dans des sous-bois où la lumière joue sur tous les diapasons avec la gamme chromatique des verts des bruns des jaunes, disposés ici en demi-teinte, là dans tout leur éclat. Plus encore que dans les fleurs, Redon apparait dans ses «études pour l'auteur» comme un maître incontesté de la couleur qu'il manie avec une remarquable élégance. Couleurs d'automne, ou couleur de l'aube, ou peut être couleur d'une après-midi d'été: la nature de Redon est réaliste, peinte d'après le motif, et pourtant intemporelle. Difficilement localisable dans le temps comme dans l'espace. Certes, un arbre solitaire au milieu de la lande désolée évoque certains paysages du Sud-Ouest; ... Il reste que la géographie importe peu et Redon brouille peut être sciemment les pistes pour ne s'intéresser qu'à une nature harmonieuse, mais sans connivence avec les hommes. Redon ne leur accorde aucune place en ef