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Auction archive: Lot number 96

Les Diaboliques. Paris, Dentu, 1874

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,631 - US$43,508
Price realised:
€42,609
ca. US$46,346
Auction archive: Lot number 96

Les Diaboliques. Paris, Dentu, 1874

Estimate
€30,000 - €40,000
ca. US$32,631 - US$43,508
Price realised:
€42,609
ca. US$46,346
Beschreibung:

Les Diaboliques. Paris, Dentu, 1874. In-12 de VIII pp., 354 pp., (1) f. de table: maroquin noir, dos à nerfs orné de compartiments de filets dorés, plats ornés d'un double encadrement de quatre filets dorés entrelacés aux angles en "fer de lance", coupes filetées or, encadrement intérieur de filets dorés et à froid, doublures de maroquin rouge, tranches dorées sur témoins (Gruel). Édition originale de ce recueil de six nouvelles. Exemplaire de premier tirage, avec la couverture de papier gris clair portant le titre dans un bandeau rouge, sans mention d'édition. Une partie du tirage des Diaboliques - près de cinq cents exemplaires encore chez le brocheur - a été saisie et détruite à la suite du procès contre l'ouvrage. Une partie des autres fut remise en vente avec la mention de "deuxième édition" sur la couverture. Les exemplaires de première émission ne sont pas communs. (En français dans le texte, Paris, 1990, nº 300: "Sur un tirage de 2 200 exemplaires, 480 ont été saisis et détruits."- Graham, Passages d'encre, nº 8.) "Mis en vente en novembre 1874 avec une préface où Barbey revendiquait pour ‘un moraliste chrétien' le droit de tout peindre puisque ces histoires sont vraies, le livre fit scandale. Comme pour Baudelaire et Flaubert, des poursuites furent engagées. Un non-lieu intervint en janvier 1875, Barbey ayant accepté de retirer son livre de la vente (...). Il attendit 1882 pour en donner une seconde édition" (Roger Pierrot). Exceptionnel envoi autographe signé: A M. Joris Karl Huysmans la griffe de l'auteur qui, malgré son titre, n 'est pas celle du Diable. J es Barbey d'Aurevilly L'envoi a été calligraphié à l'encre rouge et dorée, sur un feuillet monté avant le faux titre. Il n'est pas répertorié dans Les Dédicaces à la main de M. J. Barbey d' Aurevilly, de Jean de Bonnefon. Bel hommage d'un aîné - Barbey avait 65 ans - à un jeune écrivain de 26 ans qui n'avait alors publié qu'un ouvrage: Le Drageoir à épices. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 1868 et se fréquentèrent notamment par l'intermédiaire de Léon Bloy. En 1884, À rebours fut l'occasion pour Huysmans d'évoquer l'auteur des Diaboliques parmi les écrivains de prédilection de son héros, des Esseintes. "Deux ouvrages de Barbey d'Aurevilly attisaient spécialement des Esseintes, Le Prêtre marié et Les Diaboliques. (...) Dans ces deux livres que feuilletait des Esseintes, Barbey avait perdu toute prudence, avait lâché bride à sa monture, était parti, ventre à terre, sur les routes qu'il avait parcourues jusqu'à leurs points les plus extrêmes. (...) Dans Les Diaboliques, l'auteur avait cédé au Diable qu'il célébrait et alors apparaissait le sadisme, ce bâtard du catholicisme, que cette religion a, sous toutes ses formes, poursuivi de ses exorcismes et de ses bûchers, pendant des siècles. Cet état si curieux et si mal défini ne peut, en effet, prendre naissance dans l'âme d'un mécréant." Après avoir lu À rebours, Barbey d'Aurevilly consacra au roman un article fameux, saluant ce livre "qui coupe comme un rasoir - mais un rasoir empoisonné - sur les platitudes ineptes et impies de la littérature contemporaine. (...) Jusqu'alors M. Huysmans s'était contenté d'emboîter le pas derrière M. Zola, le bouc du troupeau littéraire qui s'en va broutant, dans le roman, le serpolet des réalités les plus basses". En conclusion, il renouvelait la mise en garde qu'il avait transmise à Baudelaire après la publication des Fleurs du Mal: "Après un tel livre, il ne vous reste plus, logiquement, que la bouche d'un pistolet ou les pieds de la croix." On a relié après le titre un fragment autographe signé du manuscrit des Diaboliques. Ce sont les premiers paragraphes de la deuxième nouvelle du recueil, Le plus bel amour de Don Juan. Le manuscrit, qui comporte quelques corrections et ajouts, est en outre enrichi d'un petit dessin caractéristique du style de Barbey (une flèche transperçant un coeur). Les deux pages portent, en haut, le numéro 13 (manuscrit autographe signé, 1 page ½ in

Auction archive: Lot number 96
Auction:
Datum:
11 Dec 2015
Auction house:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
France
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Les Diaboliques. Paris, Dentu, 1874. In-12 de VIII pp., 354 pp., (1) f. de table: maroquin noir, dos à nerfs orné de compartiments de filets dorés, plats ornés d'un double encadrement de quatre filets dorés entrelacés aux angles en "fer de lance", coupes filetées or, encadrement intérieur de filets dorés et à froid, doublures de maroquin rouge, tranches dorées sur témoins (Gruel). Édition originale de ce recueil de six nouvelles. Exemplaire de premier tirage, avec la couverture de papier gris clair portant le titre dans un bandeau rouge, sans mention d'édition. Une partie du tirage des Diaboliques - près de cinq cents exemplaires encore chez le brocheur - a été saisie et détruite à la suite du procès contre l'ouvrage. Une partie des autres fut remise en vente avec la mention de "deuxième édition" sur la couverture. Les exemplaires de première émission ne sont pas communs. (En français dans le texte, Paris, 1990, nº 300: "Sur un tirage de 2 200 exemplaires, 480 ont été saisis et détruits."- Graham, Passages d'encre, nº 8.) "Mis en vente en novembre 1874 avec une préface où Barbey revendiquait pour ‘un moraliste chrétien' le droit de tout peindre puisque ces histoires sont vraies, le livre fit scandale. Comme pour Baudelaire et Flaubert, des poursuites furent engagées. Un non-lieu intervint en janvier 1875, Barbey ayant accepté de retirer son livre de la vente (...). Il attendit 1882 pour en donner une seconde édition" (Roger Pierrot). Exceptionnel envoi autographe signé: A M. Joris Karl Huysmans la griffe de l'auteur qui, malgré son titre, n 'est pas celle du Diable. J es Barbey d'Aurevilly L'envoi a été calligraphié à l'encre rouge et dorée, sur un feuillet monté avant le faux titre. Il n'est pas répertorié dans Les Dédicaces à la main de M. J. Barbey d' Aurevilly, de Jean de Bonnefon. Bel hommage d'un aîné - Barbey avait 65 ans - à un jeune écrivain de 26 ans qui n'avait alors publié qu'un ouvrage: Le Drageoir à épices. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 1868 et se fréquentèrent notamment par l'intermédiaire de Léon Bloy. En 1884, À rebours fut l'occasion pour Huysmans d'évoquer l'auteur des Diaboliques parmi les écrivains de prédilection de son héros, des Esseintes. "Deux ouvrages de Barbey d'Aurevilly attisaient spécialement des Esseintes, Le Prêtre marié et Les Diaboliques. (...) Dans ces deux livres que feuilletait des Esseintes, Barbey avait perdu toute prudence, avait lâché bride à sa monture, était parti, ventre à terre, sur les routes qu'il avait parcourues jusqu'à leurs points les plus extrêmes. (...) Dans Les Diaboliques, l'auteur avait cédé au Diable qu'il célébrait et alors apparaissait le sadisme, ce bâtard du catholicisme, que cette religion a, sous toutes ses formes, poursuivi de ses exorcismes et de ses bûchers, pendant des siècles. Cet état si curieux et si mal défini ne peut, en effet, prendre naissance dans l'âme d'un mécréant." Après avoir lu À rebours, Barbey d'Aurevilly consacra au roman un article fameux, saluant ce livre "qui coupe comme un rasoir - mais un rasoir empoisonné - sur les platitudes ineptes et impies de la littérature contemporaine. (...) Jusqu'alors M. Huysmans s'était contenté d'emboîter le pas derrière M. Zola, le bouc du troupeau littéraire qui s'en va broutant, dans le roman, le serpolet des réalités les plus basses". En conclusion, il renouvelait la mise en garde qu'il avait transmise à Baudelaire après la publication des Fleurs du Mal: "Après un tel livre, il ne vous reste plus, logiquement, que la bouche d'un pistolet ou les pieds de la croix." On a relié après le titre un fragment autographe signé du manuscrit des Diaboliques. Ce sont les premiers paragraphes de la deuxième nouvelle du recueil, Le plus bel amour de Don Juan. Le manuscrit, qui comporte quelques corrections et ajouts, est en outre enrichi d'un petit dessin caractéristique du style de Barbey (une flèche transperçant un coeur). Les deux pages portent, en haut, le numéro 13 (manuscrit autographe signé, 1 page ½ in

Auction archive: Lot number 96
Auction:
Datum:
11 Dec 2015
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92 avenue d'Iéna
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