Premium pages left without account:

Auction archive: Lot number 29

Les Fleurs du mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857. In-12 (192 x 124 mm)

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$21,855 - US$29,140
Price realised:
€145,000
ca. US$211,270
Auction archive: Lot number 29

Les Fleurs du mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857. In-12 (192 x 124 mm)

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$21,855 - US$29,140
Price realised:
€145,000
ca. US$211,270
Beschreibung:

Les Fleurs du mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857. In-12 (192 x 124 mm), (4)-248-(4) pp., titre imprimé à l'encre rouge et noire, bradel de demi-maroquin rouge, couvertures (V. Champs). Édition originale. Exemplaire complet des 6 pièces condamnées qui furent expurgées de nombreux exemplaires : « Les Bijoux », « Le Léthé », « À celle qui est trop gaie », « Lesbos », « Femmes damnées » (« À la pâle clarté [...] »), « Les Métamorphoses du vampire ». Les feuillets de texte comportent bien toutes les caractéristiques du premier tirage : « Feurs » au lieu de « Fleurs » dans le titre courant aux pages 31 et 108, la page 45 chiffrée « 44 », « capiteux » orthographié « captieux » à la page 201. La couverture figure ici en 4e état avec annonce des Fleurs du mal. Belenvoiautographe signé à l'encre « à Philarète Chasles, témoignage d'amitié et de dévouement, Ch. Baudelaire ». Philarète Chasles (1798-1873), fils du conventionnel, fut l'un des grands critiques littéraires de son temps, et un excellent historien de la littérature : il s'attacha essentiellement à étudier la littérature étrangère, anglaise, américaine, italienne, espagnole, allemande, et contribua à faire connaître des auteurs tels que Gozzi, Jean-Paul- Melville ou Richter. Candidat malheureux à l'Académie, il obtint en 1837 une place de bibliothécaire à la Mazarine et en 1841 une chaire au Collège de France. Charles Baudelaire fut séduit par la curiosité intellectuelle de Philarète Chasles, et, partageant son goût pour la littérature étrangère, se lia à lui et lui envoya plusieurs fois ses traductions d'Edgar Poe. Corrections manuscrite à l'encre, dans le poème « Don Juan aux Enfers » (p. 43, « s » grattée au mot « errants » et ajoutées aux mots « le rivage »), dans le poème « Le chat » (p. 110, « au » de « sort au parfum » corrigé en « un »). Exemplaire enrichid'une exceptionnelle correspondance de 5 lettres autographes signées adressée par Auguste Poulet-Malassis à Charles Asselineau concernant Les Fleurs du mal. - S.l., [8 juillet 1857] : « Je reçois ce matin une lettre de M. Lasnier [imprimeur-libraire de la rue de Buci à Paris où sont mis en vente les recueils des Fleurs du mal depuis le 21 juin 1857] très alarmé relativement aux Fleurs du mal. Il ne doute pas de la saisie... C'est pourquoi je vous prierais de faire transporter chez vous ce qui reste des Fleurs du mal moins 3 douzaines qu'on laisserait toujours à la librairie... » - S.l., 8 juillet 1857] : « ... Je reçois ce matin un billet du père Lasnier qui nous prévient que la nature des livres publiés par nous lui interdit de mettre désormais son personnel à notre disposition pour la vente. Coup de théâtre !... Il est très probable que la vente aura été refusée avant cette décision à plusieurs libraires et c'est ce qui m'explique l'absence de dépôts dont Baudelaire se plaint... Que les Fleurs du mal restent où elles sont à attendre leur sort et mon arrivée à Paris... » - S.l., 13 juillet 1857 : « Baudelaire m'a écrit une lettre à cheval que j'ai reçue hier et dans laquelle il m'annonce la saisie. - J'attends à le voir pour le croire, mais à tout événement nous avons pris nos précautions. Les ex. sont en sûreté et profitant de votre bonne volonté nous mettrons aujourd'hui au chemin de fer... une caisse contenant 200 ex. en feuilles que je vous prie de garder jusqu'à mon prochain voyage... » - S.l., [vers la fin d'août 1857] : « Mon beau-frère [Eugène de Broise] est arrivé ce matin. Il paraît que nous avons été ridiculement défendus. Il m'importe peu. Je ne plains là-dedans que Baudelaire au moment où on a assimilé ses «Femmes damnées» à des photographies lubriques ; c'est ignoble et impardonnable à un procureur impérial... Quant à moi je mettrais plutôt toute l'édition en terre que de consentir à la mutilation du livre, il se vendra comme il est et comme il pourra, mais jamais avec des cartons. - Figurez-vous que cet animal de Baudelaire dans son exaspération quotidienne, ne m'a pas envoyé son factum [sa

Auction archive: Lot number 29
Auction:
Datum:
20 Dec 2007
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Les Fleurs du mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857. In-12 (192 x 124 mm), (4)-248-(4) pp., titre imprimé à l'encre rouge et noire, bradel de demi-maroquin rouge, couvertures (V. Champs). Édition originale. Exemplaire complet des 6 pièces condamnées qui furent expurgées de nombreux exemplaires : « Les Bijoux », « Le Léthé », « À celle qui est trop gaie », « Lesbos », « Femmes damnées » (« À la pâle clarté [...] »), « Les Métamorphoses du vampire ». Les feuillets de texte comportent bien toutes les caractéristiques du premier tirage : « Feurs » au lieu de « Fleurs » dans le titre courant aux pages 31 et 108, la page 45 chiffrée « 44 », « capiteux » orthographié « captieux » à la page 201. La couverture figure ici en 4e état avec annonce des Fleurs du mal. Belenvoiautographe signé à l'encre « à Philarète Chasles, témoignage d'amitié et de dévouement, Ch. Baudelaire ». Philarète Chasles (1798-1873), fils du conventionnel, fut l'un des grands critiques littéraires de son temps, et un excellent historien de la littérature : il s'attacha essentiellement à étudier la littérature étrangère, anglaise, américaine, italienne, espagnole, allemande, et contribua à faire connaître des auteurs tels que Gozzi, Jean-Paul- Melville ou Richter. Candidat malheureux à l'Académie, il obtint en 1837 une place de bibliothécaire à la Mazarine et en 1841 une chaire au Collège de France. Charles Baudelaire fut séduit par la curiosité intellectuelle de Philarète Chasles, et, partageant son goût pour la littérature étrangère, se lia à lui et lui envoya plusieurs fois ses traductions d'Edgar Poe. Corrections manuscrite à l'encre, dans le poème « Don Juan aux Enfers » (p. 43, « s » grattée au mot « errants » et ajoutées aux mots « le rivage »), dans le poème « Le chat » (p. 110, « au » de « sort au parfum » corrigé en « un »). Exemplaire enrichid'une exceptionnelle correspondance de 5 lettres autographes signées adressée par Auguste Poulet-Malassis à Charles Asselineau concernant Les Fleurs du mal. - S.l., [8 juillet 1857] : « Je reçois ce matin une lettre de M. Lasnier [imprimeur-libraire de la rue de Buci à Paris où sont mis en vente les recueils des Fleurs du mal depuis le 21 juin 1857] très alarmé relativement aux Fleurs du mal. Il ne doute pas de la saisie... C'est pourquoi je vous prierais de faire transporter chez vous ce qui reste des Fleurs du mal moins 3 douzaines qu'on laisserait toujours à la librairie... » - S.l., 8 juillet 1857] : « ... Je reçois ce matin un billet du père Lasnier qui nous prévient que la nature des livres publiés par nous lui interdit de mettre désormais son personnel à notre disposition pour la vente. Coup de théâtre !... Il est très probable que la vente aura été refusée avant cette décision à plusieurs libraires et c'est ce qui m'explique l'absence de dépôts dont Baudelaire se plaint... Que les Fleurs du mal restent où elles sont à attendre leur sort et mon arrivée à Paris... » - S.l., 13 juillet 1857 : « Baudelaire m'a écrit une lettre à cheval que j'ai reçue hier et dans laquelle il m'annonce la saisie. - J'attends à le voir pour le croire, mais à tout événement nous avons pris nos précautions. Les ex. sont en sûreté et profitant de votre bonne volonté nous mettrons aujourd'hui au chemin de fer... une caisse contenant 200 ex. en feuilles que je vous prie de garder jusqu'à mon prochain voyage... » - S.l., [vers la fin d'août 1857] : « Mon beau-frère [Eugène de Broise] est arrivé ce matin. Il paraît que nous avons été ridiculement défendus. Il m'importe peu. Je ne plains là-dedans que Baudelaire au moment où on a assimilé ses «Femmes damnées» à des photographies lubriques ; c'est ignoble et impardonnable à un procureur impérial... Quant à moi je mettrais plutôt toute l'édition en terre que de consentir à la mutilation du livre, il se vendra comme il est et comme il pourra, mais jamais avec des cartons. - Figurez-vous que cet animal de Baudelaire dans son exaspération quotidienne, ne m'a pas envoyé son factum [sa

Auction archive: Lot number 29
Auction:
Datum:
20 Dec 2007
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Try LotSearch

Try LotSearch and its premium features for 7 days - without any costs!

  • Search lots and bid
  • Price database and artist analysis
  • Alerts for your searches
Create an alert now!

Be notified automatically about new items in upcoming auctions.

Create an alert