Beschreibung:

Louis Galloche Paris, 1670 - 1761 Hippomène et Atalante Huile sur toile Signée et datée 'Galloche 1727' en bas à droite (Restaurations) Sans cadre Hippomenes and Atalanta, oil on canvas, signed and dated, by L. Galloche Hauteur : 141 Largeur : 194,50 cm Provenance : Réalisé pour le concours de 1727 de l'Académie royale ; Chez le fils de l'artiste Charles-Benoit en 1854, selon Gougenot ; Galerie Birtschansky, Paris, avant 1977 Bibliographie : 'Mercure de France', Paris, juillet 1727, p. 1569-1570 Louis Gougenot, "Louis Galloche", in L. Dussieux et alii, 'Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale', t. II, Paris, 1854, p. 305 Paul Mantz, "L'atelier des Boullogne", in 'Revue française', 1856, p. 116 Fernand Engerand, 'Inventaire des tableaux commandés et achetés par la direction des bâtiments du roi (1709-1792)', Paris, 1900, p. 209, note 1 Charles Saunier, "Galloche", in L. Dimier (dir.), 'Les peintres français du XVIIIe siècle', t. I, Paris-Bruxelles, 1928, p. 222 'De Watteau à David : peintures et dessins des musées de province français', cat. exp. Bruxelles, 1975, p. 96 Pierre Rosenberg, 'The age of Louis XV: French painting 1710-1774', cat. exp. Toledo, Chicago, Ottawa, 1975-1976, mentionné p. 40 'Les Amours des dieux : la peinture mythologique de Watteau à David', cat. exp. Paris, Grand Palais, 1991-1992, mentionné p. 75 Pierre Rosenberg, "Le concours de peinture de 1727", in 'La Revue de l'art', n° 37, 1977, p. 30, fig. 2 et p. 34 Dominique Jarassé, 'La peinture française au XVIIIe siècle', Paris, 1998, p. 38 Emmanuel Ducamp, 'L'apothéose d'Hercule de François Lemoyne au château de Versailles', Paris, 2001, p. 84 Commentaire : En 1727, le duc d'Antin, Surintendant des Bâtiments du Roi, soucieux de redonner un nouveau souffle à l'Académie royale dont les expositions étaient interrompues depuis 1704 (à l'exception du Salon de 1725), et de redonner ses lettres de noblesse à la peinture d'histoire, proposa aux peintres les plus talentueux du moment de confronter leurs pinceaux et leurs imaginations à l'occasion d'un concours. Douze candidats s'affrontèrent, le format était imposé (" six pieds de large sur quatre pieds et demi de haut ", soit environ 2 x 1,50 m) mais " chacun eut la liberté de choisir le sujet qu'il devait traiter en sorte cependant que deux peintres ne prissent pas le même sujet ". Les tableaux furent exposés au Louvre dans la galerie d'Apollon de mai à juin 1727 et la remise des prix couronna les travaux de Jean-François-de Troy et de François Lemoyne qui avaient respectivement représenté Le repos de Diane et La continence de Scipion, tous deux conservés au musée des Beaux-Arts de Nancy. En 1727, Louis Galloche âgé de 57 ans, est professeur à l'Académie dont il est membre depuis 1711. Au cours de sa longue carrière, il gravira tous les échelons de l'institution jusqu'à en être nommé chancelier en 1754. Il forma dans son atelier deux des principaux peintres de la nouvelle génération : François Lemoyne et Charles-Joseph Natoire Pour le concours de l'Académie, il choisit de représenter un épisode des Métamorphoses d'Ovide : la course d'Hippomène et d'Atalante. Cette dernière avait juré de prendre pour époux celui qui parviendrait à la battre à la course, tuant les prétendants qui y échouaient. Hippomène se présenta à son tour et fut aidé de Vénus qui lui remis pendant la course trois pommes d'or du jardin des Hespérides qu'il laissa tomber et qu'Atalante se baissa pour ramasser, perdant ainsi sa première place. En peintre d'histoire accompli, Louis Galloche respecte le récit d'Ovide avec un sens aiguisé de la narration. Sous l'effet du mouvement et de la vitesse, les drapés des deux futurs amants s'envolent tandis qu'une foule de curieux est venue assister à cette course et montre sa surprise devant la bonne fortune d'Hippomène. Vénus sur les nuées assiste elle aussi à la victoire de son champion qu'un putto va bientôt couronner.