Beschreibung:

[LOUIS-PHILIPPE Ier]. - [DISDERI (André-Adolphe-Eugène)]. Claremont. 1848-1866. Claremont. 1848-1866. Recueil de 5 photographies représentant Claremont House. Tirages photographiques oblongs de formats 29 x 11 cm, contrecollés sur des planches de carton souple de format 47 x 31 cm sur fond lithographié sépia au nom de Disdéri à l'adresse « London-Paris ». Le tout sous serpentes dans un portefeuille de percaline rigide à dos et coins de chagrin brun, titre doré au centre du plat supérieur, vestiges de lacets ; coins et coiffes du portefeuille frottés (portefeuille de l'époque). VUES DE LA DEMEURE D'EXIL DE LOUIS-PHILIPPE Ier ET MARIE-AMELIE. LE CHÂTEAU DE CLAREMONT. Manoir reconstruit de 1768 à 1774 dans le style palladien pour Lord Clive, Claremont House fut offert en 1816 à la princesse Charlotte, fille unique de George IV, et à son mari Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha. La princesse Charlotte mourut en 1817, mais Léopold garda la propriété de cette demeure jusqu'à sa mort survenue en 1865 : comme il ne résidait plus en Grande-Bretagne depuis son accession au trône de Belgique en 1831, il loua ce manoir à sa nièce Victoria, qui y passa de fréquents séjours soit avant, soit après son accession au trône. À partir de 1848, la reine d'Angleterre sous-loua Claremont House à Louis-Philippe Ier et à son épouse Marie-Amélie, en exil. Le roi déchu y mourut le 26 août 1850, puis sa veuve le 24 mars 1866. CETTE SUITE PHOTOGRAPHIQUE SEMBLE AVOIR ÉTÉ COMMANDITÉE PAR PHILIPPE D'ORLÉANS, COMTE DE PARIS (1838-1894), A L'OCCASION DE L'ENTERREMENT DE SA GRAND-MÈRE LA REINE MARIE-AMÉLIE EN 1866. Fils du duc Ferdinand-Philippe d'Orléans, aîné des fils de Louis-Philippe Ier, Philippe d'Orléans était chez lui à Claremont House : il rendit de fréquentes visite à Marie-Amélie lorsqu'il habitait non loin à Richmond, avec son épouse, sa mère et son frère, et y résida lui-même de la mort de sa mère en 1858 jusqu'à celle de sa grand-mère en 1866, hormis son séjour américain en 1861-1862. Elle comprend : I. Le château avec sa façade palladienne, en vue panoramique. Le personnage en pied visible à gauche du cliché est très probablement le comte de Paris lui-même. - II. Le château vue depuis les jardins. - III. Une folie dans le domaine (Disdéri). - IV. Le salon de Marie-Amélie. - V. La tombe de la reine. Le corps de celle-ci y demeurerait jusqu'en 1876, date à laquelle il serait transféré à la chapelle familiale Saint-Louis de Dreux. TRÈS BELLE SUITE, PEUT-ÊTRE UNIQUE, PROVENANT DE LA COLLECTION DES COMTES DE PARIS (cachets humides au verso des supports des tirages ; n° 58 du catalogue de la vente aux enchères tenue à Paris, Hôtel Drouot, 14 novembre 2000). UN DES PHOTOGRAPHES FRANÇAIS LES PLUS DOUES ET LES PLUS ENTREPRENANTS DU XIXe SIECLE, EUGENE DISDERI (1819-1889) s'était installé en 1854 à Paris, avait fondé la Société du Palais de l'Industrie et obtenu le droit de photographier les objets destinés à être présentés à l'Exposition Universelle de 1855. Remarqué par Napoléon III, il fit la connaissance de la Reine Victoria lorsqu'elle fut la reçue en 1855 au château de Versailles, et réalisa alors un bel album consacré à ce palais, publié en 1857. Il popularisa par ailleurs le portrait au format carte de visite. ON JOINT, DE MEME PROVENANCE, TROIS AUTRES PHOTOGRAPHIES DU CHATEAU DE CLAREMONT, en tirages non signés, contrecollés sur des planches de carton rigide de format 33,5 x 37 cm : une vue intérieure de la chapelle du château de Claremont (tirage en médaillon), la vue d'un salon et la vue d'une salle à manger. Toutes avec le timbre humide de la succession du comte de Paris, ayant fait partie du même lot que ci-dessus dans la vente tenue en 2000.