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Auction archive: Lot number 201

LYAUTEY Louis Hubert Gonzalve [Nancy

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,067 - US$1,281
Price realised:
€1,920
ca. US$2,049
Auction archive: Lot number 201

LYAUTEY Louis Hubert Gonzalve [Nancy

Estimate
€1,000 - €1,200
ca. US$1,067 - US$1,281
Price realised:
€1,920
ca. US$2,049
Beschreibung:

LYAUTEY Louis Hubert Gonzalve [Nancy, 1854 - Thorey, 1934], maréchal de France. Importante correspondance adressée à son neveu, Pierre Lyautey, et à la comtesse Roederer, 1914-1926. Très intéressant ensemble datant des dernières années de Lyautey comme Résident Général au Maroc, pendant la guerre de 14-18 puis pendant la guerre du Rif. - 7 lettres autographes signées et une lettre dictée, signée, à Pierre Lyautey, 12 mai 1914-25 septembre 1925 ; 78 pages in-8. À son neveu, parfois surnommé Peter, fils de son frère Raoul, dont il suit les ambitions et les débuts de sa carrière, heureux de se sentir en communion avec lui. ─ Souk el Arba de Tissa 12 mai 1914. Au moment des derniers combats de la « pacification » du Maroc, Lyautey annonce la jonction réussie par le général Gouraud qui ouvre ainsi la route de Taza. « Je savoure toutes les joies du haut commandement, combiner, percer, voir les ensembles et décider. Une fois de plus j'ai tout pris sur les épaules ». Il donne des nouvelles de son cercle professionnel, civil et militaire, et amical et commente les relations de Pierre Lyautey dans le milieu politique et littéraire parisien. Dans la lettre datée du 4 janvier 1921 (rédigée d'une autre main), Lyautey assure qu'il peut en deux ans garantir au gouvernement français la pacification totale du Maroc, mais à la condition absolue qu'on ne lui retire aucun moyen financier et qu'on lui fiche la paix. Les lettres datées de 1925 évoquent principalement la guerre du Rif, qui oppose Abd al-krim, chef d'un mouvement de résistance, aux troupes franco-espagnoles. « Je regarde chaque jour davantage la question Abd al-krim comme des plus graves et chargée d'avenir menaçant. Je suis très tuyauté sur l'appui moral que lui apporte l'Orient et tout l'islam. Et aussi sur les appuis lui venant de Berlin, de Moscou. Sans compter ceux qu'il reçoit de trop d'organismes anglais, agissant ou non d'accord avec leur gouvernement. […] Ce que je redoute le plus d'Abdelkrim au Maroc, c'est non, pas lui, mais tout ce qu'il y a derrière lui ». En avril, Lyautey décrit la soudaineté et la violence des attaques d'Abd al-krim, qui parvient à s'assurer, au moyen de représailles le plus souvent, l'appui d'autres tribus jusque-là fidèles à la France. Il reporte une partie de la responsabilité de cette situation sur l'Espagne, qui ne bat plus, et sur l'attitude suspecte de l'Angleterre. Le 30 juillet, il parle de son éventuel limogeage, craignant des trahisons et des perfidies, notamment de la part de Philippe Berthelot [secrétaire général du ministère des Affaires étrangères] avec lequel pourtant il a toujours été chic, mais il compte encore sur le maréchal Pétain pour rétablir la vérité à propos de ses négociations avec Abd al-Krim, et annonçant l'envoi d'un duplicata d'une lettre adressée au Quai d'Orsay. ─ Rabat 25 septembre 1925 : Lyautey, se sachant près d'être limogé, a rédigé sa lettre de démission, encore non officielle. La situation est intenable, en raison de la nouvelle organisation plaquée par l'État-major général : « un défi au bon sens qui sont la négation de tout ce que j'ai toujours professé et pratiqué. […] Pétain s'est embarqué dans toutes les bêtises. Il n'y connaît rien, ne prend l'avis de personne. […] Il joue de tout cela comme un singe avec un rasoir ». Le 12 octobre, Lyautey s'embarquera à Casablanca, quittant définitivement le Maroc où il aura passé plus de dix ans, s'installant par la suite à Thorey en Meurthe-et-Moselle. Pierre Lyautey (1893-1976), après quelques années dans l'armée, mena une carrière de haut fonctionnaire, d'écrivain et de journaliste. Très proche de son oncle, il en fut l'exécuteur testamentaire, s'occupant de son inhumation à Rabat et cherchant à promouvoir sa notoriété posthume, en assurant notamment la publication de sa correspondance. - 11 lettres autographes dont 10 signées (une lettre incomplète) et 3 télégrammes à la comtesse Roederer, 16 juin 1916-28 décembre 1926 ; 75 pages in-8 ou in-4, une enveloppe. Longues

Auction archive: Lot number 201
Auction:
Datum:
8 Nov 2023
Auction house:
Oger - Blanchet
22 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@ogerblanchet.fr
+33 (0)1 42469695
+33 (0)1 45231632
Beschreibung:

LYAUTEY Louis Hubert Gonzalve [Nancy, 1854 - Thorey, 1934], maréchal de France. Importante correspondance adressée à son neveu, Pierre Lyautey, et à la comtesse Roederer, 1914-1926. Très intéressant ensemble datant des dernières années de Lyautey comme Résident Général au Maroc, pendant la guerre de 14-18 puis pendant la guerre du Rif. - 7 lettres autographes signées et une lettre dictée, signée, à Pierre Lyautey, 12 mai 1914-25 septembre 1925 ; 78 pages in-8. À son neveu, parfois surnommé Peter, fils de son frère Raoul, dont il suit les ambitions et les débuts de sa carrière, heureux de se sentir en communion avec lui. ─ Souk el Arba de Tissa 12 mai 1914. Au moment des derniers combats de la « pacification » du Maroc, Lyautey annonce la jonction réussie par le général Gouraud qui ouvre ainsi la route de Taza. « Je savoure toutes les joies du haut commandement, combiner, percer, voir les ensembles et décider. Une fois de plus j'ai tout pris sur les épaules ». Il donne des nouvelles de son cercle professionnel, civil et militaire, et amical et commente les relations de Pierre Lyautey dans le milieu politique et littéraire parisien. Dans la lettre datée du 4 janvier 1921 (rédigée d'une autre main), Lyautey assure qu'il peut en deux ans garantir au gouvernement français la pacification totale du Maroc, mais à la condition absolue qu'on ne lui retire aucun moyen financier et qu'on lui fiche la paix. Les lettres datées de 1925 évoquent principalement la guerre du Rif, qui oppose Abd al-krim, chef d'un mouvement de résistance, aux troupes franco-espagnoles. « Je regarde chaque jour davantage la question Abd al-krim comme des plus graves et chargée d'avenir menaçant. Je suis très tuyauté sur l'appui moral que lui apporte l'Orient et tout l'islam. Et aussi sur les appuis lui venant de Berlin, de Moscou. Sans compter ceux qu'il reçoit de trop d'organismes anglais, agissant ou non d'accord avec leur gouvernement. […] Ce que je redoute le plus d'Abdelkrim au Maroc, c'est non, pas lui, mais tout ce qu'il y a derrière lui ». En avril, Lyautey décrit la soudaineté et la violence des attaques d'Abd al-krim, qui parvient à s'assurer, au moyen de représailles le plus souvent, l'appui d'autres tribus jusque-là fidèles à la France. Il reporte une partie de la responsabilité de cette situation sur l'Espagne, qui ne bat plus, et sur l'attitude suspecte de l'Angleterre. Le 30 juillet, il parle de son éventuel limogeage, craignant des trahisons et des perfidies, notamment de la part de Philippe Berthelot [secrétaire général du ministère des Affaires étrangères] avec lequel pourtant il a toujours été chic, mais il compte encore sur le maréchal Pétain pour rétablir la vérité à propos de ses négociations avec Abd al-Krim, et annonçant l'envoi d'un duplicata d'une lettre adressée au Quai d'Orsay. ─ Rabat 25 septembre 1925 : Lyautey, se sachant près d'être limogé, a rédigé sa lettre de démission, encore non officielle. La situation est intenable, en raison de la nouvelle organisation plaquée par l'État-major général : « un défi au bon sens qui sont la négation de tout ce que j'ai toujours professé et pratiqué. […] Pétain s'est embarqué dans toutes les bêtises. Il n'y connaît rien, ne prend l'avis de personne. […] Il joue de tout cela comme un singe avec un rasoir ». Le 12 octobre, Lyautey s'embarquera à Casablanca, quittant définitivement le Maroc où il aura passé plus de dix ans, s'installant par la suite à Thorey en Meurthe-et-Moselle. Pierre Lyautey (1893-1976), après quelques années dans l'armée, mena une carrière de haut fonctionnaire, d'écrivain et de journaliste. Très proche de son oncle, il en fut l'exécuteur testamentaire, s'occupant de son inhumation à Rabat et cherchant à promouvoir sa notoriété posthume, en assurant notamment la publication de sa correspondance. - 11 lettres autographes dont 10 signées (une lettre incomplète) et 3 télégrammes à la comtesse Roederer, 16 juin 1916-28 décembre 1926 ; 75 pages in-8 ou in-4, une enveloppe. Longues

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Datum:
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