Beschreibung:

Marc CHAGALL (Vitebsk 1887 - 1985 Saint-Paul-de Vence) Le Juif en prière, ca.1975 Lavis, gouache, encre de chine et crayons couleur. Signé en bas à droite. 68,5 x 50 cm (à vue) Provenance : Galerie Bernheim Jeune, Paris Bibliographie : Art of Mercy, s.ed. [Kharkiv], s.d., n°51 ; Chagall and others, Kharkiv 2007, p.1 Un certificat du Comité de Marc Chagall sera remis à l’acquéreur. Marc Chagall artiste inclassable, est néanmoins très présent dans l’histoire de la peinture moderne. Déjà à ses débuts il a du mal à trouver sa place au sein de l’enseignement artistique traditionnel. C’est à Iehuda Pen, peintre académique de sa ville natal, qu’il doit les débuts son apprentissage et c’est lui qui reconnaîtra le talent de son élève. Pratiquer la peinture dans ce milieu revient à braver les interdits de l’éducation traditionnelle. Mais le talent de Chagall, qui a besoin de s’épanouir, le mène à Petersburg où il s’inscrit à l’École Steglitz, puis devient l’élève de Nicolas Roerich. Par la suite, il se rapproche de Léon Bakst l’une des figures-clés du renouveau de l’art russe. Son premier séjour à Paris, entre 1910 et 1914, le met en contact direct avec le monde artistique de la capitale dans toute sa bouillonnante variété. Il assimile les influences du fauvisme et du cubisme, ce qui se traduit par une certaine géométrisation de ses compositions. Une autre confrontation de sa sensibilité à une conception différente de l’art a lieu après son retour à Vitebsk, au sein de l’école UNOVIS. Sa vision poétique de la réalité reste incompatible avec les théories rigides de Malewicz et El Lissitzky Cet art où Chagall mélange réalité et rêve, lyrique et grotesque, ne correspond à aucune doctrine. Apollinaire l’appelle « peintre surnaturel », Breton lui accorde le rôle de celui qui a « ouvert la voie au Surréalisme ». Cette composition de la dernière période de sa vie présente l’art de Chagall dans sa forme épurée, libre des influences de toute école. C’est une reconstruction du monde perdu de sa jeunesse, qu’il a porté en lui tout au long de sa vie. Ce juif en prière, qui fait penser à Saint Jeremiah dans d’autres tableaux du Maître, rappelle son attachement aux traditions et au mysticisme hassidiques, ainsi que son inspiration biblique : « la plus grande source de poésie de tous les temps ».