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Auction archive: Lot number 87

Marceline DESBORDES-VALMORE Correspondance avec son éditeur, Gervais Charpentier (1833-1858).

Estimate
€0
Price realised:
€24,700
ca. US$34,116
Auction archive: Lot number 87

Marceline DESBORDES-VALMORE Correspondance avec son éditeur, Gervais Charpentier (1833-1858).

Estimate
€0
Price realised:
€24,700
ca. US$34,116
Beschreibung:

Marceline DESBORDES-VALMORE Correspondance avec son éditeur, Gervais Charpentier (1833-1858). 54 lettres autographes signées pour un total de 108 pages in-4, in-8 et in-12. Joint : 10 copies de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore 9 reçus autographes ou signés, 1 lettre de Prosper Valmore à Charpentier. Sous boîte demi-chagrin, monogramme M en pied. Très riche et émouvante correspondance entre la poétesse et son éditeur. Gervais-Hélène Charpentier publia au début de son activité éditoriale deux volumes de Marceline Desbordes-Valmore : L'Atelier d'un peintre et Une railleuse d'amour, en 1833. Quelque années plus tard, en 1838, il lança la fameuse " Bibliothèque Charpentier " destinée à " fournir à l'histoire ses classiques modernes ", qui connut un grand succès et fait figure d'ancêtre du livre de poche. Cette correspondance qui s'étend sur vingt-cinq années, est passionnante à plus d'un titre. Elle donne à voir les rapports entre auteur et éditeur, les tractations, les accords financiers, les tentations de céder aux propositions de la concurrence. Mais elle permet également de suivre la carrière, de plus en plus difficile, de la poétesse et offre des aperçus sur la société littéraire de l'époque et les drames intimes de sa vie. La première lettre de cet ensemble concerne L'Atelier d'un peintre. Modestie ou coquetterie, l'auteur semble douter de sa valeur : " Ce livre est une déception (...) J'en suis donc triste pour moi et déçue pour vous, Monsieur (...) Si j'étais riche ou que je le devinsse jamais, vous seriez délivré par ma conscience ce de cette édition unique qui va vous rester, j'en ai peur ; et vous aurez été le seule confident de cette pâle et inutile révélation. " (22/10/1833) Pourtant, l'éditeur croit au succès de l'œuvre et lui offre un à-valoir de 1 300 francs, mais Marceline se montre superstitieuse : " Depuis hier je plus bien triste. J'ai mis dans ma tête que ce nombre treize que vous m'avez donné de L'Atelier du vieux peintre me paraît malheureux. Ayez pitié de cette faiblesse de femme, et reprenez-moi cent francs que je vous envoie. " Au fur et à mesure qu'une intimité se noue entre Marceline et son éditeur, les lettres débordent le cadre des questions éditoriales et touchent aux événements de la vie littéraire. Il est question du duel entre Alexandre Dumas et Frédéric Gaillardet à propos de la paternité de La Tour de Nesle : " Voilà donc Monsieur Dumas dans l'horreur des duels ? Que cette vie agitée me fait de peine, quel bel avenir toutes ces scènes orageuses dévorent. Il est écrit que toutes nos chères gloires pâliront dans l'espèce de choléra qui enfièvre la France. " (22/10/1834) La fin prématurée de la poétesse Elisa Mercœur est également évoquée : " La mort de mademoiselle Mercœur m'a fait tout le mal que vous pouvez penser. On a trompé cette pauvre fille par de grossières flatteries qui lui ont coûté la vie. Car vous savez si une femme peut vivre de sa plume. Les déceptions déchirantes qui l'attendaient à Paris avec une ambition ardente et une santé frêle ont brisé son talent et son existence. " (11/03/1835). Parfois les relations se tendent : " Vous comprenez bien d'avance que vos traductions vont tuer les miennes. Où avez-vous rêvé une telle perfidie contre moi ? Et puis que deviennent toutes ces poésies éparpillées, les détails que je vous conjure de me donner sur l'édition des Pleurs. Mon Dieu ! comme vous êtes dur pour les provinciaux ! " (19-11-1835). Elle s'épanche auprès de lui des malheurs qui la frappent, comme la maladie de sa fille Inès, qui mourra en bas âge : " Ma chère petite Ynès, mon cher et dernier enfant, a lutté trois semaines contre la plus grave maladie. Nuit et jour je l'ai regardée à en perdre la vie - c'était une terrible chose ! " (12-05-1836). A l'occasion de la publication d'un volume intitulé Le Salon de lady Betty, composé de traductions de nouvelles anglaises paru anonymement et auquel a participé Marceline, elle est sur le point de renoncer à l'écriture : " Ce qui m'a

Auction archive: Lot number 87
Auction:
Datum:
16 Apr 2014
Auction house:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
France
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Marceline DESBORDES-VALMORE Correspondance avec son éditeur, Gervais Charpentier (1833-1858). 54 lettres autographes signées pour un total de 108 pages in-4, in-8 et in-12. Joint : 10 copies de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore 9 reçus autographes ou signés, 1 lettre de Prosper Valmore à Charpentier. Sous boîte demi-chagrin, monogramme M en pied. Très riche et émouvante correspondance entre la poétesse et son éditeur. Gervais-Hélène Charpentier publia au début de son activité éditoriale deux volumes de Marceline Desbordes-Valmore : L'Atelier d'un peintre et Une railleuse d'amour, en 1833. Quelque années plus tard, en 1838, il lança la fameuse " Bibliothèque Charpentier " destinée à " fournir à l'histoire ses classiques modernes ", qui connut un grand succès et fait figure d'ancêtre du livre de poche. Cette correspondance qui s'étend sur vingt-cinq années, est passionnante à plus d'un titre. Elle donne à voir les rapports entre auteur et éditeur, les tractations, les accords financiers, les tentations de céder aux propositions de la concurrence. Mais elle permet également de suivre la carrière, de plus en plus difficile, de la poétesse et offre des aperçus sur la société littéraire de l'époque et les drames intimes de sa vie. La première lettre de cet ensemble concerne L'Atelier d'un peintre. Modestie ou coquetterie, l'auteur semble douter de sa valeur : " Ce livre est une déception (...) J'en suis donc triste pour moi et déçue pour vous, Monsieur (...) Si j'étais riche ou que je le devinsse jamais, vous seriez délivré par ma conscience ce de cette édition unique qui va vous rester, j'en ai peur ; et vous aurez été le seule confident de cette pâle et inutile révélation. " (22/10/1833) Pourtant, l'éditeur croit au succès de l'œuvre et lui offre un à-valoir de 1 300 francs, mais Marceline se montre superstitieuse : " Depuis hier je plus bien triste. J'ai mis dans ma tête que ce nombre treize que vous m'avez donné de L'Atelier du vieux peintre me paraît malheureux. Ayez pitié de cette faiblesse de femme, et reprenez-moi cent francs que je vous envoie. " Au fur et à mesure qu'une intimité se noue entre Marceline et son éditeur, les lettres débordent le cadre des questions éditoriales et touchent aux événements de la vie littéraire. Il est question du duel entre Alexandre Dumas et Frédéric Gaillardet à propos de la paternité de La Tour de Nesle : " Voilà donc Monsieur Dumas dans l'horreur des duels ? Que cette vie agitée me fait de peine, quel bel avenir toutes ces scènes orageuses dévorent. Il est écrit que toutes nos chères gloires pâliront dans l'espèce de choléra qui enfièvre la France. " (22/10/1834) La fin prématurée de la poétesse Elisa Mercœur est également évoquée : " La mort de mademoiselle Mercœur m'a fait tout le mal que vous pouvez penser. On a trompé cette pauvre fille par de grossières flatteries qui lui ont coûté la vie. Car vous savez si une femme peut vivre de sa plume. Les déceptions déchirantes qui l'attendaient à Paris avec une ambition ardente et une santé frêle ont brisé son talent et son existence. " (11/03/1835). Parfois les relations se tendent : " Vous comprenez bien d'avance que vos traductions vont tuer les miennes. Où avez-vous rêvé une telle perfidie contre moi ? Et puis que deviennent toutes ces poésies éparpillées, les détails que je vous conjure de me donner sur l'édition des Pleurs. Mon Dieu ! comme vous êtes dur pour les provinciaux ! " (19-11-1835). Elle s'épanche auprès de lui des malheurs qui la frappent, comme la maladie de sa fille Inès, qui mourra en bas âge : " Ma chère petite Ynès, mon cher et dernier enfant, a lutté trois semaines contre la plus grave maladie. Nuit et jour je l'ai regardée à en perdre la vie - c'était une terrible chose ! " (12-05-1836). A l'occasion de la publication d'un volume intitulé Le Salon de lady Betty, composé de traductions de nouvelles anglaises paru anonymement et auquel a participé Marceline, elle est sur le point de renoncer à l'écriture : " Ce qui m'a

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16 Apr 2014
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