Beschreibung:

Nodier, Charles Journal de l’expédition des Portes de fer.Paris, Imprimerie Royale, 1844. In-4 (235 x 175 mm). Chagrin rouge, chiffre "AO" couronné poussé au centre des plats dans un abondant décor de fers spéciaux dorés et à froid, dos lisse orné de même, roulette intérieure, tranches dorées, doublure et gardes de soie bleue (Reliure de l'époque). Nombreuses rousseurs. Très petites usures aux charnières, aux coupes et aux coins. MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE DE PRÉSENT D’ANTOINE-PHILIPPE D’ORLÉANS, DUC DE MONTPENSIER avec ex-dono autographe signé de sa belle-sœur, la duchesse d’Orléans, née Hélène de Mecklembourg-Schwerin : "Souvenir d’un frère chériHélène", au verso du faux-titre. Premier tirage, imprimé sur papier vélin, superbement et abondamment illustré de près de 200 vignettes sur bois dans le texte, de 40 figures gravées sur bois tirées sur Chine hors texte par Raffet, Descamps et Dauzats (la plupart sous serpente imprimée) et d'une grande carte dépliante. C’est à la demande de Ferdinand-Louis-Philippe, duc d’Orléans et frère aîné du duc de Montpensier que Charles Nodier rédige ce journal d’après les notes prises par le prince lors de l'expédition en Algérie récemment conquise. "C'est de ce journal sans épisodes et sans ornements que M. le duc d’Orléans résolut […] de faire un livre, non pas un livre historique […] mais un livre privé, familier, écrit pour quelques-uns, pour ceux-là seulement […]" (Avertissement, VI-VII). Imprimé aux frais du roi et non mis dans le commerce, l'ouvrage fut publié en manière d'hommage au prince, après sa mort accidentelle, en juillet 1842, pour être offert aux membres de la famille royale, aux dignitaires de la cour et de l'État, ainsi qu’aux compagnons d'armes du prince. Le tirage fut lentement écoulé ; d’abord par le duc lui-même, puis par sa veuve, et enfin par ses enfants, le comte de Paris et le duc de Chartres, ce dernier offrant 28 exemplaires qui lui restaient aux 28 membres de la Société des Bibliophiles françois en 1901. Provenance : duc de Montpensier (chiffre couronné). -- Trace d’ex-libris au contreplat. Référence : Carteret, Romantique et Moderne, III, p. 434-437. [On joint :] AUMALE, duc d'. Lettre autographe du duc d’Aumale, signée "HO" à un ami. Bruxelles, 1er janvier 1887 (une p. sur un feuillet double in-12 à l’en-tête de l’adresse belge du prince "125, chaussée de Charleroy"). Henri d'Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), l’un des nombreux frères du duc d’Orléans et du duc de Montpensier évoque son exil pesant. "Bonne année, mon cher ami, et de tout mon cœur. Votre lettre m’a touché et je vous en remercie. Oui, l’exil me pèse, me pèse cruellement et je sais gré à tous ceux qui veulent me rouvrir les portes de la Patrie. Mais je ne me plains pas. Je n’ai pas laissé avilir mon caractère. Oui, je le crois comme vous, sans fausse modestie, j’aurais pu rendre plus de services. J’ai toujours été prêt ; je ne me suis jamais imposé, et n’ai jamais pris la place de personne ; je me suis toujours senti plus de soif pour la gloire des armes que d’ambition politique ; mais je n’aurais pas reculé, et tant que mes forces me le permettront, je ne reculerai jamais devant l’accomplissement d’aucun devoir. Tous mes vœux pour vous et pour les vôtres."Condition reportNombreuses rousseurs. Très petites usures aux charnières, aux coupes et aux coins. "