Beschreibung:

Rare paire de canapés à châssis en hêtre mouluré et doré; les dossiers à accotoirs en retour à large moulure. Ils reposent sur six pieds à filets se terminant par des enroulements. Estampille de Bovo. Epoque Louis XV (quelques éclats et reprise au décor). Garniture en lampas rouge à larges motifs feuillagés. H: 102 - L: 164 - P: 69 cm. Longtemps restée méconnue, l'estampille Bovo peut être rattachée désormais à l'œuvre du menuisier Nicolas-Léonard Beauvau, fils de l'artisan en sièges Léonard Beauvau, qui continua l'activité de l'atelier paternel de la rue de Cléry après le décès de son père. Marié en 1764 avec Catherine Bailly, il connut une certaine notoriété et décéda dans la capitale au début des années 1780. Son activité est marquée par une attention toute particulière qu'il apporta à l'équilibre de ses réalisations, qu'elles soient en bois naturel élégamment agrémentées de quelques fleurettes (voir particulièrement un mobilier de salon de ce type vendu à Paris, Hôtel Drouot, Piasa, le 28 juin 2006, lot 159); ou, d'esprit néoclassique, tels une bergère illustrée dans J. Nicolay, L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1982, p.80, fig. B, et un beau mobilier de salon conservé dans des collections publiques et privées internationales; dont une chaise, anciennement collection Wrightsman, est exposée au Metropolitan Museum of Art de New York. Enfin, relevons que Bovo privilégia également la pureté des lignes mises en valeur par le traitement simplement mouluré des bois, cela apparaît notamment sur une marquise parue dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l'Amateur, Paris, 2002, p. 127, ainsi que sur la rare paire de canapés que nous proposons, qui présente la particularité d'être garnie «à châssis».