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Auction archive: Lot number 39

Tête d'un ancêtre pour le culte du byeri...

Estimate
€60,000 - €80,000
ca. US$65,949 - US$87,932
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 39

Tête d'un ancêtre pour le culte du byeri...

Estimate
€60,000 - €80,000
ca. US$65,949 - US$87,932
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Tête d'un ancêtre pour le culte du byeri (añgokh-nlô-byeri), Fang, Afrique équatoriale atlantique, Gabon, nord de l'Ogooué Bois, épaisse patine d'usage H. 27 cm Ancester head for the byeri cult (añgokh-nlô-byeri), Fang, Atlantic Equatorial Africa, Gabon, North of the Ogooué H. 10.6 in Provenance mentionnée: - Collection Jean Genet, Olga Keselsevic, Paris - Collection privée, Paris UNE TÊTE FANG À COIFFE « EN CALOTTE » D’UNE FORME RARE. Cette tête d'ancêtre, 27 cm, d'un volume global piriforme aplati (selon une composition sculpturale répondant à une utilisation rituelle statique en vue de face) présente un large front arrondi en quart de sphère, d'une parfaite régularité, et des joues légèrement creusées dont les lignes de fuite en oblique (face «en cœur»), déterminent une large bouche aux lèvres fines, étirées vers l'avant dans l'attitude boudeuse habituelle dans l'art fang. Le menton est arrondi et bien détaché du cou cylindrique (vue de profil), donnant un air prognathe au visage. De part et d'autre d'un nez fin, plutôt court, les larges yeux mi-clos aux paupières en amande, au creux des arcades sourcilières arquées de forme en oméga (?) renversé, évoquent une entité en méditation. Les oreilles au pavillon tourné vers l'avant et au tragus finement sculpté s'intègrent dans le rebord de la coiffe, aux extrémités du bandeau frontal. Cette coiffe «en calotte» emboîtant étroitement l'arrondi du crâne, est partagée en deux lobes de part et d'autre d'une saillie axiale carénée longitudinale. Elle s'arrête au niveau de la nuque avec un petit décrochement horizontal. Elle évoque d'une certaine façon les coiffes à coques rembourrées des Fang vues au Nord-Gabon au début du XXe siècle et d'autres, simplement faites de fines tresses (cf. plus bas, «Les coiffes des Fang au XIXe siècle et avant 1920»). Selon l'aspect de sa patine et en comparaison d'œuvres connues par ailleurs, cet objet est ancien, probablement de la seconde moitié du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. LES TÊTES SEULES AÑGOKH-NLÔ-BYERI Les Beti-Fang de l'Afrique équatoriale (Sud Cameroun, Guinée Equatoriale et Nord Gabon), de croyances animistes, pratiquaient autrefois un culte des ancêtres, connu sous le nom de byeri, qui les a poussés à sculpter des représentations symboliques des défunts sous la forme de statuettes de bois (eyema-byeri) mais aussi de têtes seules. Ces têtes de bois sont appelées plus précisément añgokh-nlô-byeri [litt.= «tête entière de l'ancêtre», par opposition aux fragments de crânes et autres dents qui sont conservés dans les reliquaires]. Celles-ci sont plus rares que les statues et souvent d'une belle qualité de finition au plan sculptural et des surfaces. Ces effigies rituelles avaient une double fonction: «garder» magiquement les reliques humaines conservées, de génération en génération, dans les grands coffres cylindriques en écorce cousue dont chaque chef de lignage était dépositaire - les crânes étant garants de l'identité généalogique et de la légitimité sociale de chaque lignage -, mais aussi, pour les statuettes en pied, servir à l'occasion de «marionnettes» lors des initiations des jeunes gens. Les têtes seules añgokh-nlô-byeri quant à elles, n'étaient pas utilisées de cette façon. Elles demeuraient en permanence cachées dans la case du chef de lignage, près de son lit et de ses effets personnels. Tout comme les fragments de crânes humains, elles étaient régulièrement honorées et souvent enduites d'huile de palme, de sang sacrificiel et de poudre de ba (mélange d'huile et de bois de padouk pulvérisé, cet enduit rouge étant, comme les plumes de perroquet de même couleur, le signe du sacré). Les sculptures étaient toujours décorées d'un bouquet de plumes fixé à la coiffe. D'après les études menées à ce sujet, il semble que ces têtes seules n'aient pas été une forme antérieure aux statuettes en pied. Dans les régions où on les a trouvées, les têtes et les statues ont coexisté, du moins au XIXe siècle. Il est cependant possible qu'on ai

Auction archive: Lot number 39
Auction:
Datum:
14 Nov 2019
Auction house:
Giquello
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

Tête d'un ancêtre pour le culte du byeri (añgokh-nlô-byeri), Fang, Afrique équatoriale atlantique, Gabon, nord de l'Ogooué Bois, épaisse patine d'usage H. 27 cm Ancester head for the byeri cult (añgokh-nlô-byeri), Fang, Atlantic Equatorial Africa, Gabon, North of the Ogooué H. 10.6 in Provenance mentionnée: - Collection Jean Genet, Olga Keselsevic, Paris - Collection privée, Paris UNE TÊTE FANG À COIFFE « EN CALOTTE » D’UNE FORME RARE. Cette tête d'ancêtre, 27 cm, d'un volume global piriforme aplati (selon une composition sculpturale répondant à une utilisation rituelle statique en vue de face) présente un large front arrondi en quart de sphère, d'une parfaite régularité, et des joues légèrement creusées dont les lignes de fuite en oblique (face «en cœur»), déterminent une large bouche aux lèvres fines, étirées vers l'avant dans l'attitude boudeuse habituelle dans l'art fang. Le menton est arrondi et bien détaché du cou cylindrique (vue de profil), donnant un air prognathe au visage. De part et d'autre d'un nez fin, plutôt court, les larges yeux mi-clos aux paupières en amande, au creux des arcades sourcilières arquées de forme en oméga (?) renversé, évoquent une entité en méditation. Les oreilles au pavillon tourné vers l'avant et au tragus finement sculpté s'intègrent dans le rebord de la coiffe, aux extrémités du bandeau frontal. Cette coiffe «en calotte» emboîtant étroitement l'arrondi du crâne, est partagée en deux lobes de part et d'autre d'une saillie axiale carénée longitudinale. Elle s'arrête au niveau de la nuque avec un petit décrochement horizontal. Elle évoque d'une certaine façon les coiffes à coques rembourrées des Fang vues au Nord-Gabon au début du XXe siècle et d'autres, simplement faites de fines tresses (cf. plus bas, «Les coiffes des Fang au XIXe siècle et avant 1920»). Selon l'aspect de sa patine et en comparaison d'œuvres connues par ailleurs, cet objet est ancien, probablement de la seconde moitié du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. LES TÊTES SEULES AÑGOKH-NLÔ-BYERI Les Beti-Fang de l'Afrique équatoriale (Sud Cameroun, Guinée Equatoriale et Nord Gabon), de croyances animistes, pratiquaient autrefois un culte des ancêtres, connu sous le nom de byeri, qui les a poussés à sculpter des représentations symboliques des défunts sous la forme de statuettes de bois (eyema-byeri) mais aussi de têtes seules. Ces têtes de bois sont appelées plus précisément añgokh-nlô-byeri [litt.= «tête entière de l'ancêtre», par opposition aux fragments de crânes et autres dents qui sont conservés dans les reliquaires]. Celles-ci sont plus rares que les statues et souvent d'une belle qualité de finition au plan sculptural et des surfaces. Ces effigies rituelles avaient une double fonction: «garder» magiquement les reliques humaines conservées, de génération en génération, dans les grands coffres cylindriques en écorce cousue dont chaque chef de lignage était dépositaire - les crânes étant garants de l'identité généalogique et de la légitimité sociale de chaque lignage -, mais aussi, pour les statuettes en pied, servir à l'occasion de «marionnettes» lors des initiations des jeunes gens. Les têtes seules añgokh-nlô-byeri quant à elles, n'étaient pas utilisées de cette façon. Elles demeuraient en permanence cachées dans la case du chef de lignage, près de son lit et de ses effets personnels. Tout comme les fragments de crânes humains, elles étaient régulièrement honorées et souvent enduites d'huile de palme, de sang sacrificiel et de poudre de ba (mélange d'huile et de bois de padouk pulvérisé, cet enduit rouge étant, comme les plumes de perroquet de même couleur, le signe du sacré). Les sculptures étaient toujours décorées d'un bouquet de plumes fixé à la coiffe. D'après les études menées à ce sujet, il semble que ces têtes seules n'aient pas été une forme antérieure aux statuettes en pied. Dans les régions où on les a trouvées, les têtes et les statues ont coexisté, du moins au XIXe siècle. Il est cependant possible qu'on ai

Auction archive: Lot number 39
Auction:
Datum:
14 Nov 2019
Auction house:
Giquello
Salle 9 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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