Beschreibung:

Jules OURY dit MARCEL-LENOIR-(Montauban 1872 - Montricoux 1931) Maison provençale, vers 1919 Huile sur toile 38 x 46 cm Signé en bas à gauche Marcel-Lenoir-Daté et annoté au dos 1919, "Toile acquise chez Marcel-Lenoir-en villégiature à Villeneuve les Avignon en 1919" Nous remercions Madame Marie Ange Namy de nous avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre. Vers 1919, ici, Marcel-Lenoir-rend compte de l’architecture et de l’atmosphère d’une maison au cœur de la campagne, cette fois-ci provençale. Une inscription au verso de l’œuvre permet de situer la commune : Villeneuve-lès-Avignon. Celle-ci resplendit au cœur de la Provence. L’artiste aime à séjourner en cette citée provençale. Elle incarne un lieu sacré pour l’homme et l’artiste, elle est la commune de son mariage avec Madeleine, le berceau de naissance de leur fils Marcel ainsi qu’un haut lieu d’inspiration, le polyptique monumental, La vie de Jésus, Musée Marcel-Lenoir- fut inspiré en Provence, en cette cité. Peut-être Marcel-Lenoir-séjourne-t-il en cette ravissante maisonnée, toujours est-t-il qu’elle réveille son pinceau. Aussi, sous un ciel azur, nimbé d’épais nuages blancs, voluptueux, la propriété domine une coulée verte, suggérant l’herbe, fraîche, soignée et régénérée. Toutefois, autour de la maison, aucun signe d’habitation, il s’affirme un règne silencieux, un vide. Et une ambiance aussi étrange, voire peut-être, inquiétante, pesante et lourde, se ressent. La chaleur semble suffocante comme le vide. L’homme traduit peut-être aussi une expérience vécue, un sentiment d’angoisse, une menace invisible plane, une inquiétante étrangeté, non loin d’une maison hantée, obscure. Cette œuvre accompagne alors la littérature, la psychanalyse et la philosophie. Une harmonie de camaïeux ocres colore la bâtisse d’un dégradé subtil. La cheminée noire surmonte la toiture et se reflète avec la fenêtre de la maison en contre-bas. Deux fenêtres, l’une carrée, l’autre rectangulaire, colorées de bleu, éclairent discrètement la façade principale. La maison se reflète sur un nuage grisonnant, assombri ainsi que sur l’herbe noircie, en un jeu d’ombres et de lumières. Le peintre ramène la maisonnée à une vue synthétique cubisante affirmée implacable, en une peinture léchée, en larges aplats de couleur.