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Auction archive: Lot number 83

Lettre autographe signée [à Gustave de Malherbe]. Montrouge, 29 janvier 1897. 2 pp.

Estimate
€400 - €500
ca. US$596 - US$745
Price realised:
€600
ca. US$894
Auction archive: Lot number 83

Lettre autographe signée [à Gustave de Malherbe]. Montrouge, 29 janvier 1897. 2 pp.

Estimate
€400 - €500
ca. US$596 - US$745
Price realised:
€600
ca. US$894
Beschreibung:

Lettre autographe signée [à Gustave de Malherbe]. Montrouge, 29 janvier 1897. 2 pp. in-8. « JE PUIS ÊTRE... DÉLIVRÉ DE LA MISÈRE... C'EST MON EFFORT SUPRÊME, C'EST MON GRAND COUP. » Bloy exprime ici les espoirs de succès qu'il nourrit concernant son roman La Femme pauvre (Mercure de France, 1897) et son journal Le Mendiant ingrat (Bruxelles, Edmond Deman, 1898), qui furent malheureusement des échecs commerciaux. « ... Vous êtes, parmi mes très rares amis, l'un de ceux qui m'ont secouru le plus noblement. JE TOUCHE ENFIN AUX DERNIERS CHAPITRES DE LA "FEMME PAUVRE". CE LIVRE DOULOUREUX QUI M'A TANT COÛTÉ & QUE JE TRAÎNE AVEC TANT DE LABEUR, DEPUIS SILONGTEMPS, EST PRÈS DE SA FIN. L'éditeur qui l'attend croit à un succès. Par ce roman & par le "Mendiant ingrat" qui paraîtra presque simultanément en Belgique, je puis être, une bonne fois, délivré de la misère. Ma vie peut changer en un instant. C'est mon effort suprême, c'est mon grand coup... Donc à l'heure actuelle, il ne me reste qu'un petit nombre de chapitres à écrire & j'ai décidément la certitude d'avoir achevé mon oeuvre dans la première quinzaine de mars, en supposant, bien entendu, que je ne sois pas interrompu par la colique... Quelque mécontent que vous puissez être de moi, voulez-vous ou pouvez-vous m'aider à franchir les 30 ou 40 jours qui me séparent de ce résultat ? J'ai une échéance de 120 fs à payer lundi au plus tard, sous peine de perdre le faible crédit qui nous permet, contre toute vraisemblance, de ne pas mourir... Mon Dieu ! cela peut paraître fou de vous demander cela, mais que voulez-vous que je fasse ? Je n'ai que vous - absolument & il s'agit de ne pas perdre l'occasion unique peut-être qui me soit offerte d'avoir ma part de joie en ce monde, de m'asseoir enfin à la table commune où les plus vils garnements ont leurs coudées franches... » AMI DE BARBEY D'AUREVILLY, HUYSMANS OU VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, GUSTAVE DE MALHERBE (1856-1934) se lia également avec Bloy. Employé un temps par la maison Quantin chez qui il essaya de placer Belluaires et porchers de Bloy en 1889, il mena surtout une activité d'imprimeur d'art, et publia notamment Les Mois d'Eugène Grasset qui inspirèrent un beau texte allégorique de Bloy en 1903.

Auction archive: Lot number 83
Auction:
Datum:
13 Nov 2009
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Lettre autographe signée [à Gustave de Malherbe]. Montrouge, 29 janvier 1897. 2 pp. in-8. « JE PUIS ÊTRE... DÉLIVRÉ DE LA MISÈRE... C'EST MON EFFORT SUPRÊME, C'EST MON GRAND COUP. » Bloy exprime ici les espoirs de succès qu'il nourrit concernant son roman La Femme pauvre (Mercure de France, 1897) et son journal Le Mendiant ingrat (Bruxelles, Edmond Deman, 1898), qui furent malheureusement des échecs commerciaux. « ... Vous êtes, parmi mes très rares amis, l'un de ceux qui m'ont secouru le plus noblement. JE TOUCHE ENFIN AUX DERNIERS CHAPITRES DE LA "FEMME PAUVRE". CE LIVRE DOULOUREUX QUI M'A TANT COÛTÉ & QUE JE TRAÎNE AVEC TANT DE LABEUR, DEPUIS SILONGTEMPS, EST PRÈS DE SA FIN. L'éditeur qui l'attend croit à un succès. Par ce roman & par le "Mendiant ingrat" qui paraîtra presque simultanément en Belgique, je puis être, une bonne fois, délivré de la misère. Ma vie peut changer en un instant. C'est mon effort suprême, c'est mon grand coup... Donc à l'heure actuelle, il ne me reste qu'un petit nombre de chapitres à écrire & j'ai décidément la certitude d'avoir achevé mon oeuvre dans la première quinzaine de mars, en supposant, bien entendu, que je ne sois pas interrompu par la colique... Quelque mécontent que vous puissez être de moi, voulez-vous ou pouvez-vous m'aider à franchir les 30 ou 40 jours qui me séparent de ce résultat ? J'ai une échéance de 120 fs à payer lundi au plus tard, sous peine de perdre le faible crédit qui nous permet, contre toute vraisemblance, de ne pas mourir... Mon Dieu ! cela peut paraître fou de vous demander cela, mais que voulez-vous que je fasse ? Je n'ai que vous - absolument & il s'agit de ne pas perdre l'occasion unique peut-être qui me soit offerte d'avoir ma part de joie en ce monde, de m'asseoir enfin à la table commune où les plus vils garnements ont leurs coudées franches... » AMI DE BARBEY D'AUREVILLY, HUYSMANS OU VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, GUSTAVE DE MALHERBE (1856-1934) se lia également avec Bloy. Employé un temps par la maison Quantin chez qui il essaya de placer Belluaires et porchers de Bloy en 1889, il mena surtout une activité d'imprimeur d'art, et publia notamment Les Mois d'Eugène Grasset qui inspirèrent un beau texte allégorique de Bloy en 1903.

Auction archive: Lot number 83
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Datum:
13 Nov 2009
Auction house:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
France
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
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