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Auction archive: Lot number 34

LOUIS XVIII (Louis Stanislas Xavier de Bourbon,...

Estimate
€400 - €500
ca. US$449 - US$561
Price realised:
€1,560
ca. US$1,752
Auction archive: Lot number 34

LOUIS XVIII (Louis Stanislas Xavier de Bourbon,...

Estimate
€400 - €500
ca. US$449 - US$561
Price realised:
€1,560
ca. US$1,752
Beschreibung:

LOUIS XVIII (Louis Stanislas Xavier de Bourbon, comte de Provence, futur). Lettre autographe [au comte de Modène]. Mention manuscrite du destinataire : « reçue le 2 7bre 1790». 3/4 p. in-12 d’une fi ne écriture serrée. IMPORTANTE LETTRE SUR LA RÉBELLION DE LA GARNISON DE NANCY. Alors que l’agitation révolutionnaire gagnait l’armée, les soldats du régiment suisse de Châteauvieux, qui faisaient partie de la garnison de Nancy, protestèrent contre le retard de leur solde. Ne recevant pour toute réponse que des punitions de leurs offi ciers, ils s’insurgèrent le 12 août, entraînant toute la garnison, et emprisonnèrent ces offi ciers. LaFayette envoya son aide-de-camp Pecheloche et le maréchal de camp Alexandre Guiot de Maiche de Malseigne pour rétablir l’ordre, en les plaçant à la tête du régiment de cavalerie des Carabiniers de Monsieur – le futur Louis XIII, alors dit «Monsieur» en qualité de frère du roi, en était le chef nominal. Ils échouèrent dans cette aff aire qui fi t 300 morts. Le marquis de Bouillé, qui commandait la garnison de Metz, dirigea alors une nouvelle opération armée qui s’acheva avec succès le 31août, et, sur le conseil du général de LaFayette, organisa immédiatement une dure répression. LaConstituante, qui avait d’abord condamné la révolte armée, dénonça alors les excès de cette réaction et demanda à LouisXVI la grâce des mutins – il ne l’accorderait qu’en mars 1792. «Concevez-vous une position pareille à la mienne? Je sçais que les carabiniers ont livré Malseigne à la garnison de Nancy, mais le quare et le quomodo [en latin: pourquoi, comment] me sont absolument inconnus, je ne sçais pas même le sort des offi ciers de carabiniers qu’il est impossible qui ne soyent pas opposés à cette trahison. D’un autre côté, M. de Bouillé a remporté la victoire la plus complette et la plus glorieuse, IL M’EST IMPOSSIBLE DE NE PAS M’EN RÉJOUIR, IL M’EST IMPOSSIBLE DE NE PAS ÊTRE AU DÉSESPOIR, ne fûtce que de ce que les carabiniers n’étoient pas à la journée de Nancy, il y a de quoi faire tourner la tête. Hier jusqu’à huit heures, ma position étoit simple, tout le monde partageoit ma peine, mais depuis l’arrivée du courrier, personne ne la partage plus et je suis loin d’en être scandalisé, il est tout simple qu’une joye universelle et juste absorbe une commisération particulière, aussi je me contente de dire comme Job: miseremini mei, saltem vos amici mei, quoniam manus Domini tetigit me [Ayez pitié de moi, au moins vous, mes amis, car Dieu a porté la main sur moi]. Cependant je viens de lire dans un des journaux qui parlent du compte que M.Pècheloche, aide de camp de M.de LaFayette, a rendu hier à l’Assemblée nationale, que M.de Malseigne a demandé lui-même à retourner à Nancy, mais devoit-on accepter cette off re généreuse?...» AMI INTIME DU FUTUR LOUIS XVIII, FRANÇOISCHARLES DE RAIMOND, COMTE DE MODÈNE (1734-1799), d’une famille de très ancienne noblesse provençale, servit d’abord comme ambassadeur de France en Allemagne et en Suède, avant de devenir gentilhomme d’honneur de Monsieur, futur LouisXVIII, dont il devint un intime. À la Révolution, il quitta la France avec celui-ci, mais ne put le suivre en raison d’une santé chancelante, et il se fi xa à Bayreuth.

Auction archive: Lot number 34
Auction:
Datum:
6 Apr 2019
Auction house:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
France
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

LOUIS XVIII (Louis Stanislas Xavier de Bourbon, comte de Provence, futur). Lettre autographe [au comte de Modène]. Mention manuscrite du destinataire : « reçue le 2 7bre 1790». 3/4 p. in-12 d’une fi ne écriture serrée. IMPORTANTE LETTRE SUR LA RÉBELLION DE LA GARNISON DE NANCY. Alors que l’agitation révolutionnaire gagnait l’armée, les soldats du régiment suisse de Châteauvieux, qui faisaient partie de la garnison de Nancy, protestèrent contre le retard de leur solde. Ne recevant pour toute réponse que des punitions de leurs offi ciers, ils s’insurgèrent le 12 août, entraînant toute la garnison, et emprisonnèrent ces offi ciers. LaFayette envoya son aide-de-camp Pecheloche et le maréchal de camp Alexandre Guiot de Maiche de Malseigne pour rétablir l’ordre, en les plaçant à la tête du régiment de cavalerie des Carabiniers de Monsieur – le futur Louis XIII, alors dit «Monsieur» en qualité de frère du roi, en était le chef nominal. Ils échouèrent dans cette aff aire qui fi t 300 morts. Le marquis de Bouillé, qui commandait la garnison de Metz, dirigea alors une nouvelle opération armée qui s’acheva avec succès le 31août, et, sur le conseil du général de LaFayette, organisa immédiatement une dure répression. LaConstituante, qui avait d’abord condamné la révolte armée, dénonça alors les excès de cette réaction et demanda à LouisXVI la grâce des mutins – il ne l’accorderait qu’en mars 1792. «Concevez-vous une position pareille à la mienne? Je sçais que les carabiniers ont livré Malseigne à la garnison de Nancy, mais le quare et le quomodo [en latin: pourquoi, comment] me sont absolument inconnus, je ne sçais pas même le sort des offi ciers de carabiniers qu’il est impossible qui ne soyent pas opposés à cette trahison. D’un autre côté, M. de Bouillé a remporté la victoire la plus complette et la plus glorieuse, IL M’EST IMPOSSIBLE DE NE PAS M’EN RÉJOUIR, IL M’EST IMPOSSIBLE DE NE PAS ÊTRE AU DÉSESPOIR, ne fûtce que de ce que les carabiniers n’étoient pas à la journée de Nancy, il y a de quoi faire tourner la tête. Hier jusqu’à huit heures, ma position étoit simple, tout le monde partageoit ma peine, mais depuis l’arrivée du courrier, personne ne la partage plus et je suis loin d’en être scandalisé, il est tout simple qu’une joye universelle et juste absorbe une commisération particulière, aussi je me contente de dire comme Job: miseremini mei, saltem vos amici mei, quoniam manus Domini tetigit me [Ayez pitié de moi, au moins vous, mes amis, car Dieu a porté la main sur moi]. Cependant je viens de lire dans un des journaux qui parlent du compte que M.Pècheloche, aide de camp de M.de LaFayette, a rendu hier à l’Assemblée nationale, que M.de Malseigne a demandé lui-même à retourner à Nancy, mais devoit-on accepter cette off re généreuse?...» AMI INTIME DU FUTUR LOUIS XVIII, FRANÇOISCHARLES DE RAIMOND, COMTE DE MODÈNE (1734-1799), d’une famille de très ancienne noblesse provençale, servit d’abord comme ambassadeur de France en Allemagne et en Suède, avant de devenir gentilhomme d’honneur de Monsieur, futur LouisXVIII, dont il devint un intime. À la Révolution, il quitta la France avec celui-ci, mais ne put le suivre en raison d’une santé chancelante, et il se fi xa à Bayreuth.

Auction archive: Lot number 34
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Datum:
6 Apr 2019
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