Beschreibung:

[Manuscrit inédit] - Fort, Paul 1872-1960), Poète et dramaturge français. - La folle ronde des villages corses (la chemise retient un autre titre: Ballades corses). Recueil manuscrit autographe composé de 309 feuillets pour 203 sujets traités et 11 feuillets diversement numérotés et qui sont parfois une reprise de textes du corpus, au format 21 x 13,5 cm, écrits au recto, et 9 feuillets de table, au format 26 x 21, écrits recto verso pour la plupart, l'ensemble sous chemise cartonnée et titrée à l'encre. Quelques ajouts ou corrections postérieurs. L'écriture est ample et claire. Le manuscrit est organisé en vue d'une publication. L'auteur effectue un tour de Corse et consacre à chaque sujet une page en général, parfois deux, exceptionnellement plus et chaque chapitre est signé de ses initiales. Les sujets: la nature, Les forêts, Aïtone par exemple (No 3), les plantes (le cédrat, No 7), les villes et villages...Il manifeste son amour des prénoms corses (féminins !), traduit ou plutôt adapte comme il le précise lui-même la ballade Ninnina (No 35) avec le concours de Charles Thibault de Champagne (auteur de contes, dont le nom apparaît pour d'autres adaptations, et qui semble être son correspondant pour ce recueil), les saintes et saints corses, les figures illustres, et bien sûr, le banditisme avec de nombreuses occurrences, la vendetta.... À travers toute cette thématique, transparaît sa vision de la Corse, plus poétique qu'historique, traitée par des textes courts, synthétiques. Les feuillets de table proposent une autre organisation de ces textes: Ballades corses; La légendaire histoire; Pastorales cyrnéennes; Chants corsiques et chansons corsées; Couronne de ballades vers Kallisté. Ce manuscrit est, à notre connaissance, inédit. On peut se demander s'il n'était pas destiné à figurer dans l'ensemble intitulé Les ballades françaises, 17 volumes qui ont paru de 1922 à 1958. L'article qui est consacré à l'auteur dans le Dictionnaire des littératures de langue française, par Jean-Pierre de Baumarchais, Daniel Couty et Alain Rey, rappelle que Paul Fort fut élu « prince des poètes » en 1912, et qu'il a renouvelé le genre poétique de la ballade, en la transposant en prose. «L'histoire de France, la géographie et le folklore des provinces françaises ne sont plus des sujets pour la poésie. Il reste pourtant, dans la poésie de Paul Fort, un pouvoir de création verbale qui passe par tous les degrés de l'écriture: verve d'inspiration rabelaisienne, humour poétique, écriture symboliste qui annonce la poésie pure, catalogue d'images d'Épinal qui reviennent à la mode. Si sa poésie ne suscite plus l'enthousiasme de 1912, elle n'autorise pas la dérision ».