Beschreibung:

MAUPERTUIS, Pierre-Louis Moreau de (1698-1759). Sur le mouvement , manuscrit autographe. S.l.n.d. 9 ff. in-4 (206 x 160 mm) regroupés en trois cahiers cousus. Le manuscrit est conservé dans une ingénieuse et ravissante boîte de Renaud Vernier en veau olive. MANUSCRIT SCIENTIFIQUE D'UN GRAND INTéRêT DANS LEQUEL MAUPERTUIS FORMULE LE PRINCIPE DE LA MOINDRE ACTION. Le titre, Sur le mouvement a été rayé par l'auteur; le texte comporte des formules et plusieurs passages biffés ainsi que des corrections tout en restant très lisible. Il sera en partie utilisé, sous une forme remaniée, dans Les lois du mouvement et du repos (Berlin: 1746) dans lequel Maupertuis énonce le principe de la moindre action. Maupertuis exprime en préambule: "Lorsqu'un corps se meut, il y a plusieurs choses à considérer: 1° la Masse du corps, ou la quantité de Matière qu'il contient. 2° l'espace par lequel il est transporté; 3° la vitesse avec laquelle il est transporté; 4° le tems pendant lequel il est transporté." Examinant les principes de "Force" et d'"Action" et analysant les positions de Descartes et Leibnitz, il formule le principe général des lois du mouvement, "car qu'on appelle Action, ou autrement cette quantité A, il est certain que l'effet étant le transport d'un corps le long d'un espace, ce qu'il faut pour cela doit estre d'autant plus grand que le corps est plus gros, que l'espace est plus long, et que la vitesse est plus grande. Et l'on est tout au moins aussy en droit d'appeler Action le produit de la masse par l'espace et par la vitesse, qu'on l'est de nommer Force le produit de la masse par la vitesse, ou par le quarré de la vitesse. Parce que dans tous les cas nous sommes dans la mesme ignorance sur la manière dont l'Action et la Force produisent leurs effets." Après un long exposé scientifique, Maupertuis conclut en rappelant la loi métaphysique qu'il avait établie et qui montrait Dieu à l'oeuvre dans la Nature. "C'étoit donc en vain que Descartes avoit imaginé un monde qui pust se passer de la main du créateur; ce fut en vain aussy que Leybnitz sur un autre principe forma le mesme project. Aucunne force, aucunne quantité qu'on puisse regarder comme cause dans la distribution des mouvements, ne se conserve inaltérable: tout dans l'univers fait sentir la Dépendantce et le Besoin ou il est de la présence de son Autheur...[qui] est un estre non seulement puissant, mais encore infiniment sage: les forces qu'il introduit de nouveau dans la Nature, sont toujours dispensées avec la plus grande économie; l'Action par laquelle les mouvements se produisent et se distribuent, est toujours la plus petite possible..." DSB IX, 186-189; En français dans le texte 148, pour l'édition originale des Loix du Mouvement et du Repos déduites d'un principe métaphysique (Berlin: 1746)