Beschreibung:

Ɵ Masque Idimu, Peuple léga, République Démocratique du Congo Bois à patine noire, kaolin H. 26 cm. Idimu Mask, Lega People, Democratic Republic of the Congo H. 101/4 in Provenance: - Hélène et Philippe Leloup, Paris - Collection privée Publication : - Daniel Biebuyck, La Sculpture des Lega, Paris, Galerie Hélène et Philippe Leloup, 1994, no. 63. Exposition : - La Sculpture des Lega: Galerie Hélène et Philippe Leloup, Paris, 14 juin - 30 juillet 1994. Les Lega, peuple bantou venu du Nord, se sont installés sur la rive orientale du fleuve Lwalaba en République Démocratique du Congo dès la fin du XVIe siècle. Au cœur du monde Lega, la société Bwami se présente comme une association initiatique mixte, hiérarchiquement très structurée, qui pénètre et anime l'ensemble des activités de la communauté. Ses visées sont humanistes, ses rites transmetteurs de connaissance, elle est la véritable cohésion de la société Lega. La notion de l'existence d'un style propre Léga est difficile à appréhender tant cet art paraît libre formellement. Cependant toute figurine ou masque commandé et adoubé par un initié est indubitablement Lega et prend la place esthétique et symbolique qui lui incombe au sein des différents objets intervenant lors des rites initiatiques du Bwami. Idimu est le plus grand des masques que les sculpteurs Lega aient jamais conçus. Il fait partie de l'ensemble des objets sacrés appartenant au plus haut grade de l'initiation du Bwami. Soigneusement conservé par un gardien approprié, il ne sortait que lors des cérémonies de ce grade. Il pouvait être porté sur le front ou à l'arrière de la tête et sa danse était allégorique. Tout objet initiatique, associé à un proverbe ou un chant, distillait un enseignement. Parfois il était simplement accroché à une palissade ou pala, au milieu d'autres masques de plus petites tailles dont il était à la fois l'ancêtre et le protecteur. Ce grand Idimu présente un certain nombre de caractéristiques qui lui confèrent un caractère réellement unique au sein de son corpus. Sa surface et son dos ont été entièrement noirçis, à l'exception des orbites blanchies au kaolin et de quelques taches blanches disposées autour du visage. Sur la partie supérieure du masque, on remarque la présence de cinq importantes perforations, inhabituelles à cet emplacement puisque les idimu ne portaient pas de coiffe. Enfin Daniel Biebuyck, qui décrivit ce masque lors de l'exposition de la galerie Leloup, La sculpture des Lega (Paris, 1994), qualifie d'inaccoutumée la décoration de son front. Il était donc associé à un caractère unique et particulier dont nous n'avons pas conservé l'image et peut être considéré à ce titre comme une part importante de l'histoire de l'art Lega.