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Auction archive: Lot number 154

PROUST -- RUSKIN. SÉSAME ET LES LYS. 1906. ENVOI À JEAN SARDOU AVEC UN LONG PASTICHE INÉDIT DE RUSKIN.

Estimate
€7,000 - €10,000
ca. US$8,208 - US$11,726
Price realised:
€15,000
ca. US$17,589
Auction archive: Lot number 154

PROUST -- RUSKIN. SÉSAME ET LES LYS. 1906. ENVOI À JEAN SARDOU AVEC UN LONG PASTICHE INÉDIT DE RUSKIN.

Estimate
€7,000 - €10,000
ca. US$8,208 - US$11,726
Price realised:
€15,000
ca. US$17,589
Beschreibung:

In-12 (185 x 120 mm). Broché. Couverture restaurée. Avec un long pastiche inédit de Proust sur Ruskin. Édition originale de la traduction de Marcel Proust et de son importante préface "Sur la Lecture". Un des 1900 exemplaires du tirage courant (n° 186). Exemplaire du service de presse (marqué "M.F."). Complet du catalogue du Mercure de France (8 feuillets de papier rose). Envoi autographe signé à Jean Sardou : "De Marcel Proust A Monsieur Jean Sardou". Si l’envoi est répertorié (Kolb, qui l'a publié d'après un catalogue de librairie, le date de début juin 1906 ; Kolb, VI, n° 61), le long pastiche qui le suit est encore inédit. Pastiche inédit : "Extrait de Ruskin". Sous l’envoi, figure un pastiche qui s’étend sur 3 pages de l’ouvrage (page de garde, page de faux-titre et page de titre de sa préface "Sur la lecture"), présenté comme un "Extrait de Ruskin". Datant de juin 1906, ce pastiche est donc bien antérieur à ceux qu’il publie entre 1908-1909 dans Le Figaro, et précède notamment cet autre pastiche de Ruskin : "La Bénédiction du sanglier", inspiré de l’Affaire Lemoine et publié dans Le Figaro en 1909 (Pastiches et Mélanges, p. 201-205). De même que la "La Bénédiction du sanglier" imite un commentaire de Ruskin sur une fresque imaginaire de Giotto, Proust imagine pour Jean Sardou un commentaire du critique anglais d’une toile de Turner, dont le personnage principal serait Jean Sardou lui-même : "Le plus remarquable Turner que je connaisse représente M. Jean Sardou sortant de l’Odéon dans la lumière oblique d’un de ces glorieux couchants qu’excelle à reproduire le peintre". Le pastiche s’attache d’abord à caractériser les effets de lumières et de matières, si admirables dans les toiles du pré-impressionniste : "comme le jeune savant est placé devant l’entrée des artistes, le naïf spectateur anglais s’imagine que l’uniforme qu’il porte est un costume de théâtre, bien que cela ne soit pas. En réalité il n’est que la matérialisation, en moilleuses [sic] apparences de velours cerise, de ces rayons écarlates qui empourprent la Salute dans la Venise voisine et dans Didon à Carthage." Reprenant un procédé de Ruskin, Proust insiste ensuite sur un détail de l'œuvre, qui chez Turner souvent donne son nom à l'œuvre : "A côté un personnage assez burlesque lui propose de monter dans un fiacre. Telle semble du moins être la signification du geste assez absurde qu’il esquisse. Mais peut-être n’en a-t-il réalité aucune, ces personnages de second plan n’étant ajoutés par Turner que pour la variété [?] et sans importance à ses yeux." Proust termine son pastiche, présenté entre guillemets comme un "Extrait de Ruskin", en donnant comme référence : "Ruskin Les Peintres modernes", l’ouvrage publié entre 1843 et 1860 qui rendit Ruskin célèbre et dont le premier volume est un plaidoyer en faveur de Turner : ses Peintre modernes, écrit Proust en 1900, ne sont "conçus que comme une sorte de défense et d’apologie de la peinture de Turner" (Essais et Articles, p. 440). Turner était le peintre favori de Ruskin, comme Elstir sera celui du narrateur de la Recherche. C’est probablement par l’intermédiaire de Robert de Flers, qui avait épousé le 24 juin 1901 la fille de Victorien Sardou, Geneviève Sardou, que Proust a rencontré l’un des trois frères de cette dernière, Jean Sardou (1877-1968). Poète et librettiste, il naviguait dans le monde du théâtre et fut l’auteur de livrets d’opéras (Thamyris, représenté en 1904) ou de poèmes de mélodies (Neige et Chauves-Souris en 1909). Avec Reynaldo Hahn, il participe en avril 1905 à une représentation historique d’Esther de Racine au théâtre Sarah-Bernhardt- place du Châtelet : Victorien Sardou en avait réglé la mise en scène, tandis que Jean Sardou avait écrit un prologue en vers et que Reynaldo Hahn avait composé une musique originale pour les chœurs ; Sarah Bernhardt futur modèle de la Berma, jouait le rôle d’Assuérus (conformément à ce qui se faisait à Saint-Cyr, tous les rôles étaient joués par des femmes). Pr

Auction archive: Lot number 154
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

In-12 (185 x 120 mm). Broché. Couverture restaurée. Avec un long pastiche inédit de Proust sur Ruskin. Édition originale de la traduction de Marcel Proust et de son importante préface "Sur la Lecture". Un des 1900 exemplaires du tirage courant (n° 186). Exemplaire du service de presse (marqué "M.F."). Complet du catalogue du Mercure de France (8 feuillets de papier rose). Envoi autographe signé à Jean Sardou : "De Marcel Proust A Monsieur Jean Sardou". Si l’envoi est répertorié (Kolb, qui l'a publié d'après un catalogue de librairie, le date de début juin 1906 ; Kolb, VI, n° 61), le long pastiche qui le suit est encore inédit. Pastiche inédit : "Extrait de Ruskin". Sous l’envoi, figure un pastiche qui s’étend sur 3 pages de l’ouvrage (page de garde, page de faux-titre et page de titre de sa préface "Sur la lecture"), présenté comme un "Extrait de Ruskin". Datant de juin 1906, ce pastiche est donc bien antérieur à ceux qu’il publie entre 1908-1909 dans Le Figaro, et précède notamment cet autre pastiche de Ruskin : "La Bénédiction du sanglier", inspiré de l’Affaire Lemoine et publié dans Le Figaro en 1909 (Pastiches et Mélanges, p. 201-205). De même que la "La Bénédiction du sanglier" imite un commentaire de Ruskin sur une fresque imaginaire de Giotto, Proust imagine pour Jean Sardou un commentaire du critique anglais d’une toile de Turner, dont le personnage principal serait Jean Sardou lui-même : "Le plus remarquable Turner que je connaisse représente M. Jean Sardou sortant de l’Odéon dans la lumière oblique d’un de ces glorieux couchants qu’excelle à reproduire le peintre". Le pastiche s’attache d’abord à caractériser les effets de lumières et de matières, si admirables dans les toiles du pré-impressionniste : "comme le jeune savant est placé devant l’entrée des artistes, le naïf spectateur anglais s’imagine que l’uniforme qu’il porte est un costume de théâtre, bien que cela ne soit pas. En réalité il n’est que la matérialisation, en moilleuses [sic] apparences de velours cerise, de ces rayons écarlates qui empourprent la Salute dans la Venise voisine et dans Didon à Carthage." Reprenant un procédé de Ruskin, Proust insiste ensuite sur un détail de l'œuvre, qui chez Turner souvent donne son nom à l'œuvre : "A côté un personnage assez burlesque lui propose de monter dans un fiacre. Telle semble du moins être la signification du geste assez absurde qu’il esquisse. Mais peut-être n’en a-t-il réalité aucune, ces personnages de second plan n’étant ajoutés par Turner que pour la variété [?] et sans importance à ses yeux." Proust termine son pastiche, présenté entre guillemets comme un "Extrait de Ruskin", en donnant comme référence : "Ruskin Les Peintres modernes", l’ouvrage publié entre 1843 et 1860 qui rendit Ruskin célèbre et dont le premier volume est un plaidoyer en faveur de Turner : ses Peintre modernes, écrit Proust en 1900, ne sont "conçus que comme une sorte de défense et d’apologie de la peinture de Turner" (Essais et Articles, p. 440). Turner était le peintre favori de Ruskin, comme Elstir sera celui du narrateur de la Recherche. C’est probablement par l’intermédiaire de Robert de Flers, qui avait épousé le 24 juin 1901 la fille de Victorien Sardou, Geneviève Sardou, que Proust a rencontré l’un des trois frères de cette dernière, Jean Sardou (1877-1968). Poète et librettiste, il naviguait dans le monde du théâtre et fut l’auteur de livrets d’opéras (Thamyris, représenté en 1904) ou de poèmes de mélodies (Neige et Chauves-Souris en 1909). Avec Reynaldo Hahn, il participe en avril 1905 à une représentation historique d’Esther de Racine au théâtre Sarah-Bernhardt- place du Châtelet : Victorien Sardou en avait réglé la mise en scène, tandis que Jean Sardou avait écrit un prologue en vers et que Reynaldo Hahn avait composé une musique originale pour les chœurs ; Sarah Bernhardt futur modèle de la Berma, jouait le rôle d’Assuérus (conformément à ce qui se faisait à Saint-Cyr, tous les rôles étaient joués par des femmes). Pr

Auction archive: Lot number 154
Auction:
Datum:
24 May 2018
Auction house:
Sotheby's
Paris
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