Beschreibung:

Recueil de 4 manuscrits autographes signés, soit 3 parus dans QUATRE ANS DE CAPTIVITÉ À COCHONS-SUR-MARNE (1905) et un de LA MÉDUSE-ASTRUC destiné au Mercure de France d'octobre 1902. 24 pp. 1/2 in-folio et in-8 sur ff. montées sur papier fort, le tout monté dans un volume in-folio, bradel de demi-percaline bordeaux, pièce de titre noire en long au dos (Petitot). - « LA MÉDUSE-ASTRUC » (13 pp. in-8, montées en tête). Texte de jeunesse annoté par Barbey d'Aurevilly et précédé d'une lettre de celui-ci, originellement tiré hors commerce à une douzaine d'exemplaires en 1875, il figure ici dans la copie que Bloy lui-même en fit pour sa réédition tardive dans le Mercure de France d'octobre 1902. Cette copie est donc précédée de l'« Avis préalable » destiné aux lecteurs du Mercure : « Des gens que j'excite ont désiré que je publiasse La Méduse-Astruc. Cette espèce de poème est ma première oeuvre & je n'en suis pas fier. Elle a été sauvée de la destruction, je crois, par les notes marginales de Barbey d'Aurevilly qui me l'ont rendue précieuse. C'est donc surtout à cause de ces notes & de la lettre qui s'y réfère que j'ai consenti à l'impression d'un tel opuscule. À l'heure où tout ce qu'il y eut de grand agonise, quelques-uns, peut-être, seront curieux de vérifier combien on pouvait être lyrique encore à une époque récente où il n'y avait pas de bicyclettes ni d'automobiles. Tel est, je crois, l'unique intérêt de cette Méduse. J'avais, alors, vingt-neuf ans & j'étais, par conséquent, très-jeune, ayant eu, par privilège, dix-huit ans jusqu'à quarante. Je m'étais extraordinairement enflammé pour un buste de d'Aurevilly par Zacharie Astruc Qu'est devenu ce buste & quel serait aujourd'hui son effet sur moi ? Je l'ignore & n'en veux rien savoir. Il n'y a de palpitant que les âmes & les tragédies des âmes, aux divers tournants de la vie, - surtout quand on se prépare à la mort... » - « L'ARISTOCRATIE DES MAQUEREAUX. JOURNALISTES » (5 pp. in-8). Article au vitriol originellement paru dans le périodique L'Assiette au beurre du 16 mai 1903, intégré par Léon Bloy en 1905 sous le titre « Journalistes » dans son journal Quatre ans à Cochons-sur-Marne. « ... À FORCE D'AVILISSEMENT, LES JOURNALISTES SONT DEVENU SI ÉTRANGERS À TOUT SENTIMENT D'HONNEUR qu'il est absolument impossible désormais de leur faire comprendre qu'on les vomit & qu'après les avoir vomis on les ravale avec fureur pour les déféquer. La corporation est logée à cet étage d'ignominie où la conscience ne discerne plus ce que c'est d'être un salaud... Le cul, la rapidité & la galette, tel est le triptyque du journalisme contemporain... L'intelligence moderne, soûle des ordures de son orgueil, dégringole au travers de l'Escalier des Géants du crétinisme & le cloaque Maxime ouvre sa gueule à la dernière marche de cet escalier... » - « TRENTE ANS D'ASSASSINATS » (2 pp. 1/2 in-folio). Article tonnant sur l'Empire ottoman et le sultan Abdul-Hamid II, originellement paru dans L'Assiette au beurre du 31 octobre 1903, intégré par Léon Bloy dans Quatre ans à Cochons-sur-Marne. « ... À supposer que cette magnifique prostituée de l'Orient & de l'Occident qui se nomme Constantinople depuis bientôt seize siècles eût été surprise comme une pucelle par l'effroyable brute ottomane, les chrétiens & leurs monarques auraient eu le temps, en quatre siècles & demi, de désinfecter l'Occident. Certes, il y eut de magnifiques efforts... Mais à quoi bon ? Il aurait fallu la volonté unanime, la coalition permanente, obstinée, indécourageable, de toutes les puissances, & c'est la honte indicible de l'Europe que la vermine de Mahomet soit toujours sur les parties sexuelles du monde civilisé. Je dis les parties sexuelles. Venter meus intrmuit ad tactum ejus, est-il soupiré dans le Cantique. Quand on touche àçà Constantinople, le monde frémit de la tête aux pieds... ESSAYEZ MAINTENANT DE METTRE ABDULHAMID À CÔTÉ DE ÇA !... TÂCHEZ DE VOUS REPRÉSENTER CET ABOMINABLE MANIAQUE TOUJOURS TREMBLANT POUR SA CARNE IGNOBL