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Auction archive: Lot number 122

Staël, Nicolas de ─ René Char

Livres et Manuscrits
30 Nov 2021 - 8 Dec 2021
Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,730 - US$34,095
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 122

Staël, Nicolas de ─ René Char

Livres et Manuscrits
30 Nov 2021 - 8 Dec 2021
Estimate
€20,000 - €30,000
ca. US$22,730 - US$34,095
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

XXe siècle Staël, Nicolas de ─ René Char Poèmes. Paris, [aux dépends de l'artiste] 1952. In-4 (366 x 276 mm). Box noir, plats ornés dans un encadrement de même box d'une grande composition géométrique formée de rectangles de tailles différentes mosaïqués de box acier et enchâssés de pièces irrégulières de box verni noir dans l'esprit de la couverture originale, dos lisse orné du même décor avec pièces de titre, noms d'auteur et d'artiste sur box acier, doublure et gardes de box grenat, tranches dorées sur témoins, couverture illustrée en couleurs, chemise et étui (P.L. Martin, 1967).Le box verni en relief colle légèrement et la feutrine de la chemise s'y est attachée par endroits. Décharges des figures, bords de certains feuillets légèrement piqués en gouttière, comme souvent. PREMIER LIVRE ILLUSTRÉ PAR NICOLAS DE STAËL DANS UNE MAGISTRALE RELIURE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN EN TOTALE HARMONIE AVEC L'ILLUSTRATION. Édition de 12 poèmes extraits de Le Poème pulvérisé illustré de 14 bois originaux de Nicolas de Staël dont l'un en frontispice et 13 hors-texte. Une lithographie originale en couleurs pour la chemise cartonnée reliée à la fin de l'exemplaire. Un des 90 exemplaires sur grand vélin d'Arches, d'un tirage limité à 120 exemplaires signés par l'artiste et l'auteur (n° 83). René Char et Nicolas de Staël se rencontrent chez Georges et Marguerite Duthuit au début de l'année 1951 : très vite, l'idée naît d'une collaboration autour d'un livre. Si Staël souhaite des poèmes inédits, Char préfère voir le travail du peintre avant de se décider. Finalement, il choisit des poèmes du recueil Le Poème pulvérisé. L'artiste est d'abord très impressionné par le poète, et écrit à Jacques Dubourg : "Dans l'ensemble, cet homme est fait de dynamite dont les explosions seraient hâlées de douceur calme. Tous les pontes lui cavalent au froc sans retenue, Braque seul a de la discrétion. Il fait traîner Matisse qui lui envoie soixante aquarelles qui ne lui plaisent pas, choisit dans une liasse de plus de deux cents dessins de Miró et ainsi de suite [...] Mais je n'arrive absolument pas à savoir et ne puis le lui demander franchement qu'est-ce qu'il va faire. Vingt poèmes ou soixante pages de prose, sur la peinture en général ou sur ma pomme en particulier" (Dans l'atelier du poète, p. 651). Staël commence à travailler ses bois au mois de juillet 1951 : "Je tape dedans le plus vite possible avec cent vingt gouges". Char, en convalescence à Briançon, voit la création par les lettres de son ami : "J'aperçois d'ici notre livre entre roc et étoiles avec des yeux lucides et purifiées". Nicolas de Staël donne son sentiment sur le papier à utiliser : "tout le livre sera sur Arches, les suites sur Japon ancien et un vélin anglais qui garde une brillance au séchage mais incendie le noir parfaitement". Nicolas de Staël est inquiet, car c'est son premier "livre de luxe" ; expérimenté sur la question, son ami le rassure : "tu as fait là une très impressionnante œuvre réelle". Le livre est achevé en novembre 1951, sublime et d'une rare force. "Il n'est guère de livre où se trouve plus affirmé le tempérament d'un artiste qui ne transige pas, affirmant au maximum de son intensité le noir et le blanc, révélant le texte par le choix d'un Firmin Didot généreux, tandis que les planches donnent à la lumière l'empire du ciel nocturne. Subtilité et simplicité s'y conjuguent dans une gamme de contrastes. On a signalé que certaines des planches allaient au-delà des recherches contemporaines de Staël en peinture. Lui-même eut conscience de ce que cette expérience lui avait apporté. Il entreprit pour Char une seconde série de gravures sur bois en bleu, blanc et rouge, que la mort l'empêcha de mener à terme" (Antoine Coron). Provenance : Henri Paricaud (ex-libris ; I, 21 novembre 1996, n° 83). Exposition : Pierre-Lucien Martin, Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles, 1987, n° 96. Référence : René Char ─ Nicolas de Staël Correspondance 1951-1954. Éd. des Busclats, 2010. ─ M.-Cl.

Auction archive: Lot number 122
Auction:
Datum:
30 Nov 2021 - 8 Dec 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

XXe siècle Staël, Nicolas de ─ René Char Poèmes. Paris, [aux dépends de l'artiste] 1952. In-4 (366 x 276 mm). Box noir, plats ornés dans un encadrement de même box d'une grande composition géométrique formée de rectangles de tailles différentes mosaïqués de box acier et enchâssés de pièces irrégulières de box verni noir dans l'esprit de la couverture originale, dos lisse orné du même décor avec pièces de titre, noms d'auteur et d'artiste sur box acier, doublure et gardes de box grenat, tranches dorées sur témoins, couverture illustrée en couleurs, chemise et étui (P.L. Martin, 1967).Le box verni en relief colle légèrement et la feutrine de la chemise s'y est attachée par endroits. Décharges des figures, bords de certains feuillets légèrement piqués en gouttière, comme souvent. PREMIER LIVRE ILLUSTRÉ PAR NICOLAS DE STAËL DANS UNE MAGISTRALE RELIURE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN EN TOTALE HARMONIE AVEC L'ILLUSTRATION. Édition de 12 poèmes extraits de Le Poème pulvérisé illustré de 14 bois originaux de Nicolas de Staël dont l'un en frontispice et 13 hors-texte. Une lithographie originale en couleurs pour la chemise cartonnée reliée à la fin de l'exemplaire. Un des 90 exemplaires sur grand vélin d'Arches, d'un tirage limité à 120 exemplaires signés par l'artiste et l'auteur (n° 83). René Char et Nicolas de Staël se rencontrent chez Georges et Marguerite Duthuit au début de l'année 1951 : très vite, l'idée naît d'une collaboration autour d'un livre. Si Staël souhaite des poèmes inédits, Char préfère voir le travail du peintre avant de se décider. Finalement, il choisit des poèmes du recueil Le Poème pulvérisé. L'artiste est d'abord très impressionné par le poète, et écrit à Jacques Dubourg : "Dans l'ensemble, cet homme est fait de dynamite dont les explosions seraient hâlées de douceur calme. Tous les pontes lui cavalent au froc sans retenue, Braque seul a de la discrétion. Il fait traîner Matisse qui lui envoie soixante aquarelles qui ne lui plaisent pas, choisit dans une liasse de plus de deux cents dessins de Miró et ainsi de suite [...] Mais je n'arrive absolument pas à savoir et ne puis le lui demander franchement qu'est-ce qu'il va faire. Vingt poèmes ou soixante pages de prose, sur la peinture en général ou sur ma pomme en particulier" (Dans l'atelier du poète, p. 651). Staël commence à travailler ses bois au mois de juillet 1951 : "Je tape dedans le plus vite possible avec cent vingt gouges". Char, en convalescence à Briançon, voit la création par les lettres de son ami : "J'aperçois d'ici notre livre entre roc et étoiles avec des yeux lucides et purifiées". Nicolas de Staël donne son sentiment sur le papier à utiliser : "tout le livre sera sur Arches, les suites sur Japon ancien et un vélin anglais qui garde une brillance au séchage mais incendie le noir parfaitement". Nicolas de Staël est inquiet, car c'est son premier "livre de luxe" ; expérimenté sur la question, son ami le rassure : "tu as fait là une très impressionnante œuvre réelle". Le livre est achevé en novembre 1951, sublime et d'une rare force. "Il n'est guère de livre où se trouve plus affirmé le tempérament d'un artiste qui ne transige pas, affirmant au maximum de son intensité le noir et le blanc, révélant le texte par le choix d'un Firmin Didot généreux, tandis que les planches donnent à la lumière l'empire du ciel nocturne. Subtilité et simplicité s'y conjuguent dans une gamme de contrastes. On a signalé que certaines des planches allaient au-delà des recherches contemporaines de Staël en peinture. Lui-même eut conscience de ce que cette expérience lui avait apporté. Il entreprit pour Char une seconde série de gravures sur bois en bleu, blanc et rouge, que la mort l'empêcha de mener à terme" (Antoine Coron). Provenance : Henri Paricaud (ex-libris ; I, 21 novembre 1996, n° 83). Exposition : Pierre-Lucien Martin, Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles, 1987, n° 96. Référence : René Char ─ Nicolas de Staël Correspondance 1951-1954. Éd. des Busclats, 2010. ─ M.-Cl.

Auction archive: Lot number 122
Auction:
Datum:
30 Nov 2021 - 8 Dec 2021
Auction house:
Sotheby's
Paris
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