Beschreibung:

Correspondance à son ami le citoyen Garrau. Coire, Chiavenne, Milan, juillet 1796 – novembre 1796. 3 lettres signées et 5 lettres autographes signées, env. 12 pp. in-4, dont sur papier à en-tête du « Résident de la République près celle des Grisons » avec vignette gravée. Joint la transcription de quelques lettres. Intéressante correspondance du diplomate faisant part de l’avancée et des succès des Armées de la République, évoquant la situation de la Suisse Comeyras s’adresse principalement à son ami Garrau qui eut successivement les fonctions de commissaire du Directoire près l’Armée d’Italie avec Salicetti, et au citoyen Haller, directeur de la Monnaie. Thermidor an 4. Sur la marche de l’Armée du Rhin : « … Le cercle de Souabe a retiré son contingent de l’Armée autrichienne stationnée près de Brégantz. Ce contingent qui était de trois mille hommes est retourné dans ses foyers. Le général Frölich ne pouvant empêcher leur départ les fit entourer par ses propres troupes au nombre de 13.000 hommes qui les désarmèrent, leur enlevèrent leurs drapeaux et les chassèrent en les accablant d’injures. La colonne Laborde qui était à Constance le 2 août, était le lendemain trois à Buchorn en Souabe… Le 5 on l’attendait à Lindau. Nous devons maintenant occuper Bregentz d’où les Autrichiens évacuent des magazins immenses… L’électeur de Saxe a rappelé ses troupes lorsqu’il nous a sus à Francfort ; les Autrichiens n’ont pas osé les traiter comme celles du cercle de Souabe ; elles sont parties avec leurs armes, leurs bagages et beaucoup de canons… Il pense qu’un armistice sera signé. Un détachement du Corps de Condé, d’environ sept à huit cents hommes qui se sauvaient par le lac de Constance…a été accueilli à coup de fusil par les paysans… Les débris de l’armée autrichienne en Souabe sont dans le dernier état de désorganisation et d’insubordination : ils volent et pillent comme les émigrés… Le Roy de Prusse s’est emparé de la plus grande partie du Bourgraviat… » Etc. Fructidor an 4. Mention des généraux Moreau et Laborde : « ils seront tous deux de retour demain… Il se plaint de ses courriers qui mangeraient cent-mille francs à la république en moins de deux mois… Je ne t’envoie pas de nouvelles parce que je n’en ai point que soient sûres ; mais tout va bien à l’avant-garde du Rhin… » Il a envoyé un mémoire au Directoire sur le renouvellement de l’alliance des Grisons avec les Vénitiens : « La diète qui va s’ouvrir le 29 du courant traitera cet article et probablement me proposera de me charger de la conclusion. Je ne le puis pas sans l’avis du Directoire… » Il demande de le recommander auprès de Barras et de Carnot pour cette mission. Milan, brumaire an 5. Il est embarrassé dans ses comptes destinés au service de surveillance et de correspondance ; il comptait en faire part au général en chef qui est déjà parti. Au citoyen Haller : au sujet d’un voyage que Garrau le presse d’aller faire avec lui à Vérone ; il juge que ce voyage serait inutile et inconvenant, et en explique les raisons. Coire, vendémiaire an 5. « J’apprends à l’instant que nos troupes ont de nouveau évacué Bregentz et Lindau et fait un mouvement de trois lieues. Je ne sais pas si c’est une avance ou une retraite… » Mention des généraux Berthier à qui il écrit, et d’Hilliers. Frimaire an 5. « Les chefs des trois ligues grises se plaignent que les Grisons établis à Modène sont vexés, qu’on les gêne dans leur industrie, et qu’on leur impose des taxes extraordinaires. » Ils demandent à la France le redressement de ces griefs, etc. Joint : la copie d’un mémoire au général Berthier.