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Auction archive: Lot number 58

TÊTE, VALLÉE D'HAAVO, NUKU HIVA, ARCHIPEL

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,933 - US$56,555
Price realised:
€55,000
ca. US$62,211
Auction archive: Lot number 58

TÊTE, VALLÉE D'HAAVO, NUKU HIVA, ARCHIPEL

Estimate
€30,000 - €50,000
ca. US$33,933 - US$56,555
Price realised:
€55,000
ca. US$62,211
Beschreibung:

TÊTE, VALLÉE D'HAAVO, NUKU HIVA, ARCHIPEL DES ILES MARQUISES Tuf volcanique ou ke'etu rose H. 59 cm STONE HEAD FROM THE HAAVAO VALLEY, NUKU HIVA, MARQUESAS ISLANDS ARCHIPELAGO H. 23.2 in Provenance: - Collectée in situ par Henri Jouan, commandant de l'Artémise, 1851-1856 - Collection privée, par descendance familiale Publication: Karl von den Steinen, Die Marquesaner und ihre Kunst, Vol. II, Dietrich Reimer, Berlin, 1928, page 218, 1, ill. d Grande tête sculptée d'un visage caractéristique de l'Archipel des Marquises: regard largement ouvert à pli palpébral marqué, nez large puissant dominant une bouche aux lèvres étirées. Ces ornements d'habitat ou de structure religieuse, sculptés dans du tuf volcanique rose, ke'etu, indiquaient le tapu, c'est-à-dire l'interdit du lieu (In. Le voyage de La Korrigane dans les mers du Sud, page 89). La frontalité du décor, l'absence de jambes, atteste selon Ch. W. Mack l'usage de cette grande pierre sculptée comme élément d'un mur de temple (marae) ou comme composante des fondations d'une habitation (paepae). Selon lui, il est plus que probable que ce type d'oeuvre ait été sculpté après sa mise en place dans l'architecture, ce qui expliquerait l'absence d'ornementation latérale et dorsale. Cf. pour un objet de même type Le voyage de La Korrigane dans les mers du Sud, Musée de l'Homme - Museum National d'Histoire Naturelle, Editions Hazan, Paris, 2001, page 89, fig. 4, (Ancienne collection Musée du Trocadéro, Inv. MH 38. 31. 17), aujourd'hui conservée au Quai Branly, Inv. 71. 1938. 31. 17 - Te haa tupuna kakiu no te henua enana - l'art ancestral des Iles Marquises, p. 25, le même objet La tête en pierre de la vallée d'Haavao, Nuku Hiva, îles Marquises Cette sculpture a été publiée pour la première fois par Karl von den Steinen dans sa somme Die Marquesaner und ihre Kunst (1925-1928). Il l'avait photographiée lui-même à Cherbourg dans le «jardin de Madame Maisse». Il lui attribue «une valeur tout à fait extraordinaire», le visage à gros yeux arrondis et nez aplati de cette «tête votive à bandeau frontal tressé» témoignant du style le plus ancien et constituant, à son «avis, la performance la plus élevée des arts des Marquises». Il la décrit à maintes reprises comme une «tête de Gorgone» à valeur «apotropaïque», renforcée par la teinte rouge de la pierre, et rappelant le culte voué aux crânes humains par les Marquisiens. Les circonstances de sa collecte par le lieutenant de vaisseau Henri Jouan sont connues grâce au journal inédit qu'il rédigea à Nuku Hiva entre juillet 1855 et juin 1856 et à une note accompagnant le don qu'il fit au musée d'Histoire naturelle de Cherbourg, en 1886, d'une autre sculpture de pierre figurant une tête de porc1, prélevée au même endroit: «Cette tête a été trouvée en 1854, dans un ancien lieu de sépulture, véritable lucus, près duquel les naturels ne passaient qu'avec épouvante, dans le haut de la vallée de Haavao, baie de Taio-hae, île Nuku Hiva. Nous avions coupé, pour des réparations indispensables au gouvernail de notre navire, une branche d'un énorme calophyllum inophyllum dans cet endroit, très tapu, et les naturels ne manquèrent pas d'attribuer à ce sacrilège l'invasion d'une épidémie de grippe, qui sévit sévèrement sur notre équipage. Avec la tête de porc, nous trouvâmes une grande quantité d'ossements humains en décomposition, des os de cochon, plusieurs tiki en pierre rouge pareille, dont un, haut de près de 0,80 m, est actuellement àCherbourg.» Son journal ajoute: «Il y a dans la vallée de Haavao un véritable bois sacré, où nous avons porté la hache, au sommet d'une colline, du temanu, vieux comme le monde, et un arbre du banyan gigantesque ombrageant une plateforme qui a dû voir célébrer des mystères religieux. Nous y avons trouvé des idoles grossières en pierre rouge. Ce lieu servait de sépulture.» Selon ce même document, les travaux sur le «gouvernail pour réparer la mèche qui donne quelque inquiétude» eurent lieu en mars 1854. La longue carrière d'Henri

Auction archive: Lot number 58
Auction:
Datum:
19 May 2016
Auction house:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
France
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

TÊTE, VALLÉE D'HAAVO, NUKU HIVA, ARCHIPEL DES ILES MARQUISES Tuf volcanique ou ke'etu rose H. 59 cm STONE HEAD FROM THE HAAVAO VALLEY, NUKU HIVA, MARQUESAS ISLANDS ARCHIPELAGO H. 23.2 in Provenance: - Collectée in situ par Henri Jouan, commandant de l'Artémise, 1851-1856 - Collection privée, par descendance familiale Publication: Karl von den Steinen, Die Marquesaner und ihre Kunst, Vol. II, Dietrich Reimer, Berlin, 1928, page 218, 1, ill. d Grande tête sculptée d'un visage caractéristique de l'Archipel des Marquises: regard largement ouvert à pli palpébral marqué, nez large puissant dominant une bouche aux lèvres étirées. Ces ornements d'habitat ou de structure religieuse, sculptés dans du tuf volcanique rose, ke'etu, indiquaient le tapu, c'est-à-dire l'interdit du lieu (In. Le voyage de La Korrigane dans les mers du Sud, page 89). La frontalité du décor, l'absence de jambes, atteste selon Ch. W. Mack l'usage de cette grande pierre sculptée comme élément d'un mur de temple (marae) ou comme composante des fondations d'une habitation (paepae). Selon lui, il est plus que probable que ce type d'oeuvre ait été sculpté après sa mise en place dans l'architecture, ce qui expliquerait l'absence d'ornementation latérale et dorsale. Cf. pour un objet de même type Le voyage de La Korrigane dans les mers du Sud, Musée de l'Homme - Museum National d'Histoire Naturelle, Editions Hazan, Paris, 2001, page 89, fig. 4, (Ancienne collection Musée du Trocadéro, Inv. MH 38. 31. 17), aujourd'hui conservée au Quai Branly, Inv. 71. 1938. 31. 17 - Te haa tupuna kakiu no te henua enana - l'art ancestral des Iles Marquises, p. 25, le même objet La tête en pierre de la vallée d'Haavao, Nuku Hiva, îles Marquises Cette sculpture a été publiée pour la première fois par Karl von den Steinen dans sa somme Die Marquesaner und ihre Kunst (1925-1928). Il l'avait photographiée lui-même à Cherbourg dans le «jardin de Madame Maisse». Il lui attribue «une valeur tout à fait extraordinaire», le visage à gros yeux arrondis et nez aplati de cette «tête votive à bandeau frontal tressé» témoignant du style le plus ancien et constituant, à son «avis, la performance la plus élevée des arts des Marquises». Il la décrit à maintes reprises comme une «tête de Gorgone» à valeur «apotropaïque», renforcée par la teinte rouge de la pierre, et rappelant le culte voué aux crânes humains par les Marquisiens. Les circonstances de sa collecte par le lieutenant de vaisseau Henri Jouan sont connues grâce au journal inédit qu'il rédigea à Nuku Hiva entre juillet 1855 et juin 1856 et à une note accompagnant le don qu'il fit au musée d'Histoire naturelle de Cherbourg, en 1886, d'une autre sculpture de pierre figurant une tête de porc1, prélevée au même endroit: «Cette tête a été trouvée en 1854, dans un ancien lieu de sépulture, véritable lucus, près duquel les naturels ne passaient qu'avec épouvante, dans le haut de la vallée de Haavao, baie de Taio-hae, île Nuku Hiva. Nous avions coupé, pour des réparations indispensables au gouvernail de notre navire, une branche d'un énorme calophyllum inophyllum dans cet endroit, très tapu, et les naturels ne manquèrent pas d'attribuer à ce sacrilège l'invasion d'une épidémie de grippe, qui sévit sévèrement sur notre équipage. Avec la tête de porc, nous trouvâmes une grande quantité d'ossements humains en décomposition, des os de cochon, plusieurs tiki en pierre rouge pareille, dont un, haut de près de 0,80 m, est actuellement àCherbourg.» Son journal ajoute: «Il y a dans la vallée de Haavao un véritable bois sacré, où nous avons porté la hache, au sommet d'une colline, du temanu, vieux comme le monde, et un arbre du banyan gigantesque ombrageant une plateforme qui a dû voir célébrer des mystères religieux. Nous y avons trouvé des idoles grossières en pierre rouge. Ce lieu servait de sépulture.» Selon ce même document, les travaux sur le «gouvernail pour réparer la mèche qui donne quelque inquiétude» eurent lieu en mars 1854. La longue carrière d'Henri

Auction archive: Lot number 58
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Datum:
19 May 2016
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Giquello
5 rue La Boétie
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