Beschreibung:

Lettre autographe [À ALEXANDRE II]. Samedi 17 Nov. / 9 Déc. 1971 à midi ¼ [N° 317]; 4 pages in-8. Belle lettre d'amour. "Ta bonne lettre m'a fait du bien comme toujours et est le reflet de ton coeur qui est si heureux de t'aimer et n'appartiens qu'à toi aussi je comprends que tu jouïs du sentiment de m'appartenir en entier depuis 5 ans et n'avoir rien de commun avec le reste de l'univers, c'est notre trésor devant lequel tout palit et disparait. Il faut avouer que nous sommes les douri qui s'adorent comme jamais être humain n'a pu s'aimer et qui ne sont que doublement attachés l'un à l'autre depuis qu'ils forment un. Je sentais que tu penserais à moi pendant la cérémonie où il y a 2 ans nous n'étions préocupé que par notre présence, et tu étais si beau aussi. Je me sentais fière de mon mari qui est heureux de n'appartenir qu'à moi seule. Je t'aime à la folie mon propre kukucheychka... Je vais voir la parade. À 8 h ½ du soir: Notre rencontre au boulevard fut un bon rayon de soleil pour moi, ainsi qu'au quai et à la perspective, tu es si beau et appétissant qu'il y a de quoi perdre la tête comme c'est le cas avec moi depuis 6 ans et j'en suis heureuse. Je suis contente que nous avons jouï terriblement, ce délice n'a pas de nom, aussi sommes nous les seuls à comprendre cette jouïssance à laquelle rien ne peut être comparé. Mais ce qui m'agasse c'est que tu me prouves que je ne suis rien pour toi, par ta manière de faire le contraire de ce que je te prie. Pour moi. Il suffit non seulement de ta parole, mais ton regard me suffit pour comprendre lorsque quelque chose t'est désagréable, aussi ta volonté m'est sacrée, et toi tu as le courage de me pousser à te faire des scènes et cela pour des choses qui devraient t'être en horreur et au lieu de cela tu y tiens plus qu'à moi. C'est si indigne, vilaine et affreux de ta part, j'en suis horrifié et cela ne te fait pas honneur de te conduire de façon à me contrarier. Je vais maintenant voler vers toi, et je veux que tu saches que j'ai jouï terriblement et te promet d'être raisonnable demain car mon devoir est de te ménager. Oh ! mon Dieu ce que j'aurais donner pour passer ma vie avec toi, mon cher ange. À Minuit: Notre bonne soirée m'a laissé une délirante impression je ne vis que dans tes bras et par ta présence, j'aimes à lire ensemble et prendre le thé, en un mot je t'adores toi et ne respire que par toi cher mari adoré, mon tout. Je vais me coucher. Dimanche 28 Nov. / 10 Déc. 1871 à 10 h. du matin: J'ai bien dormi et cela déborde en moi terriblement, mais mon bras gauche me fait tellement mal que je ne puis le relever sans crier. A 2 h. je serais à la fenêtre de Vava et après que tu auras repassé j'irais à la Morskaïa et au quai pour te rencontrer et à 3 h ½ je serais dans notre nid. Je t'aimes Abnimaiou tebia [je te caresse] "