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Auction archive: Lot number 92

LOUYS. POLÉMIQUE CORNEILLE/MOLIÈRE. ENSEMBLE DE NOTES ET DE MS AUTOGR. SUR CORNEILLE/MOLIÈRE (438 P.). [1919-1921

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,966 - US$22,622
Price realised:
n. a.
Auction archive: Lot number 92

LOUYS. POLÉMIQUE CORNEILLE/MOLIÈRE. ENSEMBLE DE NOTES ET DE MS AUTOGR. SUR CORNEILLE/MOLIÈRE (438 P.). [1919-1921

Estimate
€15,000 - €20,000
ca. US$16,966 - US$22,622
Price realised:
n. a.
Beschreibung:

Louÿs, Pierre [AFFAIRE CORNEILLE-MOLIÈRE]. MANUSCRITS ET NOTES AUTOGRAPHES. [1919-1921]. 438 p. in-8, la plupart oblongues (160 x 210 mm), sur autant de feuillets de papier fort, à l’encre noire ou violette. Avec 7 enveloppes autographes, ayant contenu certaines de ces notes, titrées par Louÿs : Proses écrites par Molière tout seul, Education de Corneille, Les Manifestes de Corneille ou au crayon bleu : Cinna, Sertorius, Scudéry et Rhythme. Remarquable ensemble de notes, en partie inédites, sur la thèse que Louÿs fut le premier à défendre : Corneille, génie prosateur et poétique, serait l’auteur de plusieurs pièces attribuées à Molière. Cette conviction, qui occupa et obséda Pierre Louÿs durant des années, est ici amplement argumentée et détaillée, citations et faits chronologiques à l’appui, à travers ces nombreux feuillets recouverts de la grande écriture de la fin de sa vie. En août 1919, Louÿs fit paraître un article dans L’Intermédiaire des chercheurs et des curieux, "Corneille est-il l’auteur d’Amphitryon ?", provoquant une polémique qui enfièvre encore aujourd’hui certains chercheurs et tous les amateurs de littérature, curieux de l’infinie question de la création poétique. Durant les mois qui suivirent, il tenta à travers plusieurs articles publiés par Le Temps, Comoedia ou le Mercure, de persuader le public et les critiques du sérieux de ses affirmations. Finissant par y renoncer, il poursuivit ses recherches en solitaire et confiait à Thierry Sandre, au printemps 1921, que son ouvrage sur Corneille était prêt à être publié. Si ce travail ne parut jamais sous sa forme achevée, il en reste d’importantes traces, certaines encore à exploiter, comme en témoigne cet inestimable ensemble de manuscrits, témoin de la force de travail et de l’érudition de Pierre Louÿs. Certaines de ces notes ont notamment été publiées par Frédéric Lachèvre dans les Nouvelles glanes bibliographiques et littéraires, en 1933, puis au gré d’autres ouvrages qui reprirent cette inépuisable controverse, d’Henry Poulaille à Dominique Labbé. Un tiers de ces notes concernent la querelle littéraire déchaînée par Louÿs en 1919 lorsqu’il affirma que Amphitryon ou encore Les Femmes savantes et Le Tartuffe appartenaient à Corneille : brouillons de ses réponses et de ses lettres ouvertes, variations de ses arguments, attaques contre la mauvaise foi des moliéristes, "terribles en chirurgie mais pires en critique" -- sont par exemple cités Pierre-Paul Plan, Henry Bidou ou Adolphe Brisson -- mais également les défaillances de certains historiens et anthologistes comme Paul Lacroix Roger Le Brun, Eugène Rigal, Emile Faguet ou Paul Desjardins. La théorie de Louÿs. Car la grande affaire de Louÿs n’était pas tant de juger l’inestimable homme de théâtre que fut Molière, ami de Corneille, que de rétablir celui-ci à sa juste place, c’est-à-dire à la plus haute. Il s’appuie donc sur plusieurs approches, philologiques, psychologiques, historiques et biographiques, pour démontrer la puissance et le génie de l’auteur du Cid et de Cinna, père d’Alceste et de Tartuffe selon lui. Près de cent de ces feuillets sont consacrés à l’analyse détaillée du style "inimitable" de Pierre Corneille (choix et placement des consonnes, des allitérations, "tics" et trouvailles littéraires…), et d’autres explicitent ses rapports avec l’Académie française, avec le tyran Richelieu ou certains de ses appuis comme Guez de Balzac ou Scudéry. Louÿs veut multiplier les preuves et les raisons de son admiration pour celui qui a tout inventé du théâtre français : "Corneille a donné la vie à toute la littérature de la scène : comédie, tragicomédie, tragédie, opéra, féerie et drame". Il salue aussi l’indépendance d’esprit et l’ironie froide de l’œuvre "la plus libertaire qu’un poète illustre ait jamais écrite, elle attaque tous les principes sauf deux : l’honneur et l’amour", lui accordant la paternité non seulement de certaines œuvres de Molière mais aussi de nombreuses stances, mazarinades, dédicaces

Auction archive: Lot number 92
Auction:
Datum:
31 May 2016
Auction house:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Louÿs, Pierre [AFFAIRE CORNEILLE-MOLIÈRE]. MANUSCRITS ET NOTES AUTOGRAPHES. [1919-1921]. 438 p. in-8, la plupart oblongues (160 x 210 mm), sur autant de feuillets de papier fort, à l’encre noire ou violette. Avec 7 enveloppes autographes, ayant contenu certaines de ces notes, titrées par Louÿs : Proses écrites par Molière tout seul, Education de Corneille, Les Manifestes de Corneille ou au crayon bleu : Cinna, Sertorius, Scudéry et Rhythme. Remarquable ensemble de notes, en partie inédites, sur la thèse que Louÿs fut le premier à défendre : Corneille, génie prosateur et poétique, serait l’auteur de plusieurs pièces attribuées à Molière. Cette conviction, qui occupa et obséda Pierre Louÿs durant des années, est ici amplement argumentée et détaillée, citations et faits chronologiques à l’appui, à travers ces nombreux feuillets recouverts de la grande écriture de la fin de sa vie. En août 1919, Louÿs fit paraître un article dans L’Intermédiaire des chercheurs et des curieux, "Corneille est-il l’auteur d’Amphitryon ?", provoquant une polémique qui enfièvre encore aujourd’hui certains chercheurs et tous les amateurs de littérature, curieux de l’infinie question de la création poétique. Durant les mois qui suivirent, il tenta à travers plusieurs articles publiés par Le Temps, Comoedia ou le Mercure, de persuader le public et les critiques du sérieux de ses affirmations. Finissant par y renoncer, il poursuivit ses recherches en solitaire et confiait à Thierry Sandre, au printemps 1921, que son ouvrage sur Corneille était prêt à être publié. Si ce travail ne parut jamais sous sa forme achevée, il en reste d’importantes traces, certaines encore à exploiter, comme en témoigne cet inestimable ensemble de manuscrits, témoin de la force de travail et de l’érudition de Pierre Louÿs. Certaines de ces notes ont notamment été publiées par Frédéric Lachèvre dans les Nouvelles glanes bibliographiques et littéraires, en 1933, puis au gré d’autres ouvrages qui reprirent cette inépuisable controverse, d’Henry Poulaille à Dominique Labbé. Un tiers de ces notes concernent la querelle littéraire déchaînée par Louÿs en 1919 lorsqu’il affirma que Amphitryon ou encore Les Femmes savantes et Le Tartuffe appartenaient à Corneille : brouillons de ses réponses et de ses lettres ouvertes, variations de ses arguments, attaques contre la mauvaise foi des moliéristes, "terribles en chirurgie mais pires en critique" -- sont par exemple cités Pierre-Paul Plan, Henry Bidou ou Adolphe Brisson -- mais également les défaillances de certains historiens et anthologistes comme Paul Lacroix Roger Le Brun, Eugène Rigal, Emile Faguet ou Paul Desjardins. La théorie de Louÿs. Car la grande affaire de Louÿs n’était pas tant de juger l’inestimable homme de théâtre que fut Molière, ami de Corneille, que de rétablir celui-ci à sa juste place, c’est-à-dire à la plus haute. Il s’appuie donc sur plusieurs approches, philologiques, psychologiques, historiques et biographiques, pour démontrer la puissance et le génie de l’auteur du Cid et de Cinna, père d’Alceste et de Tartuffe selon lui. Près de cent de ces feuillets sont consacrés à l’analyse détaillée du style "inimitable" de Pierre Corneille (choix et placement des consonnes, des allitérations, "tics" et trouvailles littéraires…), et d’autres explicitent ses rapports avec l’Académie française, avec le tyran Richelieu ou certains de ses appuis comme Guez de Balzac ou Scudéry. Louÿs veut multiplier les preuves et les raisons de son admiration pour celui qui a tout inventé du théâtre français : "Corneille a donné la vie à toute la littérature de la scène : comédie, tragicomédie, tragédie, opéra, féerie et drame". Il salue aussi l’indépendance d’esprit et l’ironie froide de l’œuvre "la plus libertaire qu’un poète illustre ait jamais écrite, elle attaque tous les principes sauf deux : l’honneur et l’amour", lui accordant la paternité non seulement de certaines œuvres de Molière mais aussi de nombreuses stances, mazarinades, dédicaces

Auction archive: Lot number 92
Auction:
Datum:
31 May 2016
Auction house:
Sotheby's
Paris
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